Le Merveilleux comme expérience initiatique (Godard de Beauchamps, Saint-Foy D'Arcq et Marmontel) (original) (raw)
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Une Histoire Du Merveilleux et Du Fantastique en France
Studii si Cercetari Filolgice: Seria Limbi Romanice, 2018
Un simple regard aux librairies généralistes, aux enseignes culturelles et aux rayons de supermarchés est suffisant pour déceler le phénomène : le marché de l'imaginaire fantasy, fantastique et science-fiction est aujourd'hui en pleine expansion. Depuis plus d'une décennie en France comme dans le monde, ces genres évoluent de manière importante : le lectorat de roman explose, les entrées cinéma en font de même, de multiples produits dérivés voient le jour, c'est l'explosion de la culture de l'imaginaire et avec en tête, le merveilleux comme figure de proue. C'est l'histoire et le développement de ces genres en France que cet article se propose de revenir.
Littérature médiévale : passer par la merveille pour dire l'expérience spirituelle
« Littérature médiévale : passer par la merveille pour dire l’expérience spirituelle », Poétique du Spirituel, dir. François Raviez, Arras, Artois Presses Université, 2016 , 2016
En Occident, on associe le plus souvent la spiritualité à la transcendance voire à la nécessité d'une révélation, ce qui explique qu'on puisse être intimidé quand on cherche à exprimer l'expérience spirituelle qui semble relever de l'indicible. Sans pour autant accréditer cette conception restrictive de la vie spirituelle, j'envisagerai ici une de ses expressions plus abordable, familière, voire affective, que le merveilleux, au sens de « représentation du surnaturel sans évocation directe du divin », rend parfois sensible, notamment à l'époque médiévale. Au Moyen Âge, le merveilleux ne s'oppose pas au sublime, mais il le prolonge dans le cadre assez large d'une sensibilité riche au surnaturel. Il faut admettre que le merveilleux est avant tout une catégorie esthétique voire l'expression d'un travail de l'imagination et qu'il peut sembler naïf ou illogique de l'étudier sous l'angle de la vie spirituelle. Mais l'un des présupposés de cette étude est que l'imagination a un lien avec la vie spirituelle, en raison de son caractère intermédiaire entre corps et esprit, entre intelligence rationnelle et production intuitive-espace où se déploie peut-être également en partie la vie spirituelle. De fait, il semble que l'approche de certaines productions imaginaires peut être une voie d'accès privilégiée au lieu occupé par la vie spirituelle en l'homme, puisque telle est également notre conception que la spiritualité est une part de l'être, non pas seulement une instillation extérieure. D'autre part, au coeur de l'approche stylistique, l'observation des accointances entre spiritualité et merveilleux se situe du côté de l'étude des motifs, de la stylistique macro-structurale. Elle paraît pertinente pour l'étude des textes médiévaux à la fois par défaut, car le style du texte médiéval ne peut pas toujours s'appréhender comme celui d'un texte plus moderne, et positivement, car le merveilleux est une des colorations littéraires dominantes qui a traversé le Moyen Âge, notamment à partir de l'influence désignée comme celtique dans l'histoire littéraire. Certains traits de cette « merveille » spécifiquement médiévale seront évoqués pour souligner ses points de convergence avec l'expérience spirituelle, ce qu'elle dit de l'activité particulière qu'est l'écriture d'une expérience de cette nature puis vers quoi elle ouvre, en quoi elle se dépasse elle-même. Dans ses modalités particulières, le merveilleux médiéval, couramment désigné sous le terme de « merveille » dans les textes rejoint presque intrinsèquement l'expérience spirituelle. La « merveille » met en avant le caractère subjectif de la perception tout comme l'expérience spirituelle paraît engager la part irréductible du sujet. Elle est souvent présentée au travers
Studi Francesi, 2010
Ce volume réunit une vingtaine de contributions de spécialistes divers, littéraires, lexicologues, historiens, historiens de l'art, intervenus au colloque organisé à Cerisy en octobre 2006; F. Duval et F. Pomel l'ont complété d'une liste des manuscrits des trois Pèlerinages (85+10 mss. incertains, pp. 425-453) et d'une Bibliographie (455-474), ce qui transforme des Actes en une sorte de monographie à voix plurielles et en véritable état des lieux.
André Leroi-Gourhan et Moret-sur-Loing : la naissance d'une vocation
Culture & Patrimoine. La revue des Amis de Moret et de sa Région, 2024
André Leroi-Gourhan sometimes referred to memories of his childhood in Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). This article is the result of a survey of various archive services and several inhabitants of the town, which has helped to shed some light on the links between the future prehistorian and this small town in the Seine-et-Marne region, which borders the Fontainebleau forest. André Leroi-Gourhan a parfois fait allusion à des souvenirs d'enfance à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Cet article résulte d'une enquête auprès de divers services d'archives et de plusieurs habitants de la ville, enquête qui a permis d'élucider, au moins partiellement, les liens qui unissaient le futur préhistorien à cette petite ville de Seine-et-Marne qui jouxte la forêt de Fontainebleau.
Le cheminde Compostelle, une voie initiatique
Les chemins de Saint Jacques à l'épreuve du temps, 2019
Le chemin de Compostelle, une pratique sociale , culturelle, spirituelle, le lâcher prise pour se mettre sur la voie Sommaire. • Introduction : un territoire symbolique. • Aspects existentiels, le lâcher prise, • Une tribu postmoderne et ses codes, • Un Nouvel Age des relations sociales, • Une transculturalité sur un territoire ancestral ? • Une voie initiatique. • Conclusion. Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole
Le féerique moral dans les contes moraux de Marmontel
Féeries, 2007
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La Merveilleuse Aventure de Marius Barbeau. Jacques Cartier sous l’éclairage de Bougainville
@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise
En 1934, l’année même où l’on célèbre le 400e anniversaire de la découverte du Canada, Marius Barbeau, déjà connu pour son travail d’ethnologue, publie un ouvrage intitulé La Merveilleuse Aventure de Jacques Cartier. Cet ouvrage n’est pas une biographie, ni un essai historique. Il se présente comme un montage d’idées et de citations empruntant aux thèses d’Abel Lefranc (1905) qui a soutenu l’hypothèse d’une rencontre entre Rabelais et Jacques Cartier, de même qu’aux thèses de Jean Lefranc (1929), qui fait des voyages de Bougainville vers Tahiti le prolongement voire la reprise de ceux de Jacques Cartier en Amérique. Le présent article s’interroge sur la forme, les idées et la finalité poursuivies par Barbeau dans cet ouvrage qui n’a pas été retenu par sa postérité.