Mort et dynamiques sociales au Katanga (original) (raw)
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Anthropologie et Sociétés, 2006
Résumé La République démocratique du Congo a connu des conflits interethniques graves qui ont failli amener le pays à la balkanisation. « Père » de la nation zaïroise, le président Mobutu s’est vu traiter de metteur en scène parce que tout le monde savait pertinemment qu’il était l’instigateur des divisions internes entre différentes populations congolaises, en particulier du conflit qui créait pour la deuxième fois un fossé entre les originaires du Kasaï et ceux de la province du Katanga. Dans cette étude, nous tentons de passer en revue les différents mécanismes mis sur pied par les institutions publiques, par des organisations non gouvernementales et des associations socioculturelles pour amener les deux communautés antagonistes katangaise et kasaïenne à créer un espace de négociations et de médiations en vue relire ensemble leur passé commun, de reconnaître leurs fautes, de s’amender, de réharmoniser leurs rapports et de rétablir la paix dans la province du Katanga et en Républi...
Morgues et prise en charge de la mort au Sud-Bénin
Cahiers d'Etudes africaines, 2004
Cet article s’efforce de saisir les transformations de la prise en charge de la mort liées à l’apparition et au développement de morgues dans les zones urbanisées de plusieurs parties de l’Afrique subsaharienne. Redistribution du travail funéraire, allongement potentiel de l’intervalle entre le décès et l’enterrement, modifications éventuelles des rituels familiaux : la morgue s’impose comme une institution centrale lorsque l’on cherche à comprendre certains changements des pratiques funéraires au Sud-Bénin et, plus largement, dans les régions d’Afrique subsaharienne qui connaissent des évolutions comparables à ce niveau. D’autres aspects du phénomène, comme ceux qui montrent l’intégration partielle de la morgue à l’ordre rituel des funérailles, ou qui font de celle-ci un lieu central d’expression de l’idéologie funé- raire, sont également abordés.
L'autre, 2018
For the Gypsies of Morote and San Juan, death implies the setting up of a series of acts aimed at removing the deceased from the world of the living. All his past social life must be erased. No material and/or memorial support that belonged to the deceased should survive among the living, otherwise he would be retained. Therefore, the body must be buried in its entirety. Relatives, those for whom forgetting is impossible and therefore that are likely to retain him or to follow him, must observe the rules of mourning as well as possible. The cemetery, far from everyone and little frequented, becomes the only place where the pain of the loss of a loved one is expressed and, through the profusion of flowers, religious statuettes, crosses, etc. where the memory can materialize. It is also where the boundary between the living and the dead is tenuous, where the dead can circulate and therefore precautions are made so as not to cross the threshold of the world of the departed.
Cahiers d'Etudes africaines, 2017
Ce texte est organisé en deux parties. La première partie remet en perspective historique la rencontre manquée entre les travaux portant sur le changement social africain, dans lesquels va s’inscrire Balandier à partir des années 1950, et la dynamique historique des funérailles africaines de la même période. La seconde partie revient sur l’actualité de l’héritage de Balandier pour penser les dynamiques contemporaines des funérailles africaines, lesquelles sont considérées ici comme des points d’entrée féconds à partir desquels il est possible d’explorer avec profit des dynamiques plus générales du champ social.