Métaphore, poiétique et pensée scientifique (original) (raw)
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Métaphore, science, philosophie.doc
Revue de Théologie et de Philosophie, 2003
En se servant de la métaphore comme fil conducteur, le présent article ambitionne d'explorer l'un ou l'autre rapport que l'on peut déceler entre le discours de la science et celui du philosophe. Mais au lieu d'opérer empiriquement, l'analyse s'efforce de se situer sur un plan méta-conceptuel. Pour cela, elle se fonde sur une présentation des deux perspectives théoriques essentielles suivant lesquelles est conçue la métaphore: la perspective extensionnelle et la perspective intensionnelle. Alors que l'usage conventionnel et référentiel de la métaphore s'accorde avec la première perspective, l'usage innovant s'accorde plutôt avec la seconde. Envisagée comme une connaissance sans objet, la philosophie s'accomode parfaitement du modèle intensionnel de la métaphore. Celui-ci rend compte, en effet, non seulement des métaphores avérées mais aussi des concepts philosophiques eux-mêmes. En revanche, le modèle extensionnel convient apparemment mieux au discours scientifique qui porte en principe sur un objet. Il soulève néanmoins des difficultés importantes qui conduisent à réviser une approche par trop rationnelle de la science. Summary The present article would like to explore the links between the scientific discourse and the discourse of the philosopher about the use of metaphors. The method is however not empirical but tries hard to be meta-conceptual. In this way the reflexion is based on the presentation of the two theorical points of view under which the metaphor is conceived: the extensional point of view and the intensional point of view. The conventional and referential use of metaphor is represented by the first point of view, the innovative use by the second one. If we accept that philosophy is essentialy a knowledge without object we can say that it is perfectly according with the intensional model of metaphor. This model explains not only metaphors which are obvious in philosophy but also the philosophical concept itself. The extensional perspective on the contrary is apparently suitable to scientific discourse which is normally about an object. Nevertheless it occurs to great difficulties which leads us back to revise the pure rational approach of science.
Traduire: Science Exacte Ou Métaphore?
1996
Si tenemos en cuenta el pensamiento "qu'une oeuvre non traduite n'est publié qu'à demi" 1 , nadie en su sano juicio puede poner en duda la formidable contribución que este ejercicio intelectual y profesional ha realizado, no sólo al mundo de las letras y de las artes, sino también a valores fundamentales de la cultura y del pensamiento en el mundo, especialmente en lo que a tolerancia y entendimiento entre los pueblos se refiere. Por tanto, no voy a realizar una apología de la traducción, ni como proceso, ni como procedimiento, aspectos que ya he tratado en otras ocasiones, sino que, ciñéndome al título escogido por los organizadores de este V Coloquio, he recogido una serie de definiciones sobre el noble y a veces denostado oficio de traducir, definiciones que aparecen en contextos relacionados con la publicación de obras literarias en una lengua, que no es la original en la que se ha producido el texto, y que bien podemos considerar un discurso sobre el discurso.
1991
English abstract . This essay is a reflection on the key issue raised in Lakoff and Johnson's book Metaphors We Live By, i.e. the capacity the metaphor has to produce knowledge. . We first survey and then go through the positions of several authors regarding the cognitive role of the metaphor, and we then propose to explicate these positions as well as go beyond them while developing our own. . These positions are inscribed in a scheme listing: - pros and cons mutually exclusive, - compromise and rejection more or less intermeshed. . We will finally demonstrate that, far from offering new perspective by reinstating metaphor in science, Lakoff and Johnson deprive themselves and ourselves of some of the means as well as of a few fields of knowledge. . key words : metaphor, knowledge, objectivism, subjectivism, logics, combinatory, linguistics, fantasy, identification, scientific discovery. Résumé en français . Cet article est une réflexion sur la question centrale du livre de Lakoff et Johnson, Les métaphores dans la vie quotidienne, c'est-à-dire "la capacité de la métaphore à produire de la connaissance". Après avoir recensé puis décrit les positions de différents auteurs sur le rôle cognitif de la métaphore, nous nous proposons à la fois de les expliquer et de les dépasser en exposant la nôtre. Ces positions s'inscrivent dans une combinatoire où figurent: - le pour et le contre exclusifs l'un de l'autre, - le compromis et le rejet plus ou moins intriqués. . Nous montrerons en conclusion que, loin d'apporter des perspectives nouvelles en réhabilitant la métaphore en sciences, Lakoff et Johnson se privent et nous privent aussi bien de moyens que de terrains de connaissance. . mots-clés : métaphore, connaissance, objectivisme, subjectivisme, logique, combinatoire, linguistique, fantasme, identification, découverte scientifique.
In M. Safir (dir.). Mélancholies du savoir : Essais sur l’œuvre de Michel Rio. (Paris: Le Seuil), 1995
Quel plaisir spécifique un historien des sciences peut-il tirer des romans de Michel Rio? Celui de surprendre des personnages de fiction au milieu de discussions informées, parfois finement critiques, sur la biologie ou la physique a? Vitales, au sens strict, pour eux comme pour moi? Oui, sans doute. Mais ce qui me touche peutêtre le plus, ce qui m'a donné envie d'écrire ce qui suit, c'est l'acuité avec laquelle Rio capte l'effet social de la science, et en particulier de la cosmologie. La signification précise qu'ont, pour les protagonistes, ces idées scientifiques, la manière dont elles les émeuvent, voilà ce qui m'a mis à mon tour en mouvement, de Michel Rio à l 'histoire de la cosmologie, et retour, comme il se doit ici. Dans la compagnie privilégiée de Jérôme Avalon, un des deux protagonistes du Principe d'incertitude, dont l'intérêt profond mais narquois pour la science me semble de bon augure pour ce voyage b • Les personnages de Michel Rio sont de bons praticiens de la
Métaphore et réflexion chez Hégel
international-journal-of-axiology.net
My essay deals with two problems. First, I want to verify the possibility of a "non-metaphysical" perspective on Hegels writings and second, I want to answer the question "What kind of language is appropriate in order to express the speculative thought?". I begin by discussing the Derrida's view of Hegel as a metaphysician and then I try to give the alternative to his interpretation by analizing some pages fron Hegel's Logic.
L'analyse que je propose ici vise d'une part à caractériser les objectifs des théories scientifiques et, d'autre part, à déterminer les moyens structuraux dont ces théories disposent pour satisfaire ces objectifs. En ce qui concerne le premier point, je critique la conception naïve selon laquelle le rôle des théories est d'"expliquer" les phénomènes relatifs à un domaine, et lui substitue une conception selon laquelle les théories engendrent des descriptions des phénomènes en vertu de règles formelles. Au cours de cette discussion, j'examine la notion intuitive de "loi naturelle", le concept d'adéquation explicative et je décris ce que l'on entend par "rendre compte d'un phénomène"; les concepts d'hypothèses externes et internes sont précisés et comparés à ceux de mesure et de calcul; un modèle formel des théories empiriques est alors décrit. J'examine ensuite les moyens dont une théorie dispose pour dél...
Vraie science et pseudo-pensée : Sur une certaine faiblesse dialectique
Série Philo www.florentboucharel.com, 2023
La logique va chercher des "forces nouvelles" dans l’empirique. Car "les règles de la logique sont insuffisantes" (André Delachet, L’analyse mathématique, 1949). Or, s’il y a bien quelque chose qui ne peut combler une supposée insuffisance de la logique, c’est l’empirique. Car alors l’empirique ne serait pas lui-même soumis au raisonnement logique, n’obéirait pas à des lois, il n’y aurait pas de nature, le monde serait magique.
Les études françaises aujourd’hui, 2019
L'auteure examine la veine scientifique dans la poésie des xx e et xxi e siècles, en partant de la théorie de la « poésie scientifique », élaboré par René Ghil, qui met en relief le caractère double de la parole poétique, à la fois « phonétique et idéographique ». Cette théorie est acceptée par les poètes qui trouvent dans la science un modèle esthétique à opposer à l'implication romantique du Moi dans un texte poétique, pour exprimer une vision personnelle et originale du monde moderne, marqué par l'essor de la
Métaphore institutionnelle et Psychosomatique.
Résumé : la métaphore de l’espace psychique est souvent utilisée à propos des institutions parce qu’elles permettraient de développer l’expression subjective des résidents. Cependant, les soins en institution s’adresse souvent autant à leur corps qu’à leur psychisme et ont plutôt pour effet de produire une « communauté de pensée » (Mary Douglas) ou même un « pacte dénégatif » (René Kaes) qui agit sans doute plus par une fonction de contenance que par une véritable incitation aux représentations subjectives. Abstract : The metaphor of the psychic space is often used about institutions because they would allow to develop the subjective expression of the residents. However, the care in institution address often so much their body which in their psyche and rather have the effect of producing a " community of thought " (Mary Douglas) or even a " dénégatif pact " (René Kaes) who acts doubtless more by a function(office) of envelope than by a real incentive in the subjective representations.