Jelena Dimitrijević et Pierre Loti : l’Orient et l’Occident en contact (original) (raw)

Amitai Etzioni et Michael Walzer face aux relations internationales

Études internationales, 2007

froide a été marqué par des bouleversements que la pensée politique contemporaine ne pouvait pas ignorer. Si l'actuelle tentative états-unienne d'imposition armée de la démocratie frappe par l'aporie qu'elle contient, rares sont les axes de renouvellement qui apparaissent aujourd'hui crédibles. Les auteurs communautariens américains que sont Michael Walzer et Amitai Etzioni cherchent néanmoins à envisager un nouveau futur possible, capable de prendre en considération les grands défis transnationaux. S'adossant à un même effort de recontextualisation des identités individuelles et collectives provenant de leur analyse critique du libéralisme politique, ils défendent aujourd'hui la mise en place d'architectures globales et pluralistes.

Entre l’Orient et l’Occident : Ivo Andrić

La Littérature serbe dans le contexte européen, 2013

Malgré une longue présence sur la scène littéraire française – plus d'un demi-siècle ! – malgré même le succès ponctuel de plusieurs de ses livres auprès de la critique, Ivo Andrić, l'unique prix Nobel de l'ex-Yougoslavie, reste toujours, en France, un écrivain à découvrir. Le fait d'appartenir à une littérature considérée en Occident comme « petite » ou « mineure » a certainement joué un rôle handicapant dans la réception de cet écrivain dans l'Hexagone, mais ce facteur incommodant ne suffit pas à expliquer pourquoi Andrić reste encore – même après quelque dix-huit livres traduits en français – mal connu dans ce pays. Afin de susciter, dans le cercle des spécialistes, une réflexion plus appro-fondie sur ce sujet et d'ouvrir enfin un débat constructif, l'auteur de cette étude se propose, sans esquiver ni fuir les questions qui fâchent, de pas-ser au crible un certain nombre de stéréotypes qui, depuis la traduction en français de deux grands romans d'Andrić en 1956, accompagnent et façonnent d'une certaine manière la réception de cet écrivain. Plus préci-sément, en partant du constat fait par un comparatiste parisien selon le-quel « il n'est pas facile, en France, de lire Ivo Andrić », l'auteur tente de cerner et d'élucider les raisons qui conduisent à un tel bilan. Plusieurs stéréotypes fréquents dans la lecture française et occidentale du grand écrivain serbe sont ainsi mis à nu : le sentiment d'être en présence d'un auteur étranger à ce que l'on considère comme étant la culture française et occidentale ; l'hypothèse selon laquelle l'oeuvre du prix Nobel serait « aux antipodes » de la « tradition romanesque » française ; ou encore, une tendance simplificatrice consistant à identifier ou plus exactement à réduire l'écrivain à un simple « conteur oriental ». Enfin, sans quitter le cadre du sujet traité, l'auteur soumet à son analyse critique une autre hy-pothèse, selon lui erronée et tendancieuse – élaborée dans certains cercles universitaires – d'après laquelle Andrić aurait donné une fausse image de l'histoire et de la réalité de la Bosnie sous le joug ottoman.

Pierre Sylvain Filliozat, Michel Zink, Sourires d’Orient et d’Occident

Anabases, 2014

Ces travaux s'articulent judicieusement autour de la problématique du sourire, malgré la diversité des aires culturelles interrogées et des approches méthodologiques. Un des points forts de l'ouvrage est son interdisciplinarité, les intervenants alliant les démarches linguistique et iconographique à des questionnements qui relèvent de l'histoire du corps, de l'anthropologie religieuse et de la philosophie. Il aurait été souhaitable que plusieurs travaux fussent dédiés à l'Occident, mais cet agencement est compréhensible compte tenu du profil des organisateurs.

Mozart et l'expérience de l'Orient à Pompéi

La Flûte enchantée est à la fois une sorte d’opérette féerique pour les enfants et un ouvrage crypté paraphrasant un rituel maçonnique. J’ai vu lors de la Flûte enchantée qui ouvrait la célébration des deux cents ans de la mort de Mozart à Salzbourg en 1991, un garçon de 14 ans qui en Italie s’était mué en Amadeus avant que le pape ne le nomme chevalier de l’Éperon d’or. Celui à qui on commandait des opéras et qui est ressorti du temple d’Isis à Pompéi, le front ceint de lueurs divines, pour révéler des "traditions antérieures au déluge".

De l’Extrême-Orient à l’Extrême-Occident, et retour

Extrême-Orient, Extrême-Occident

De l'Extrême-Orient à l'Extrême-Occident, et retour L'étude comparée des sociétés de la France d'Ancien Régime et de l'Asie de l'époque moderne François-Joseph Ruggiu Bien qu'il y ait eu une pensée de la comparaison en histoire avant Marc Bloch 1 , l'article que ce dernier a publié en 1928 a eu une telle influence que les réflexions qui ont suivi, y compris les plus critiques envers l'histoire comparée, sont souvent parties des bases qu'il y avait posées. Une des grandes forces de son analyse est, en effet, d'avoir dégagé trois utilisations possibles de la comparaison, dont il estimait qu'elle permettait d'avancer vers l'explication d'un phénomène quand la monographie restait de l'ordre de la description 2. La première utilisation est qu'elle teste dans un autre contexte la validité d'une explication apportée à un phénomène étudié dans une situation donnée. La deuxième est qu'elle aide à identifier précisément les caractères originaux d'une société. La troisième utilisation de la comparaison est qu'elle facilite le transfert de problématiques d'un espace ou d'une période à l'autre. Une lecture des sept articles de ce numéro d'Extrême-Orient Extrême-Occident par un spécialiste des sociétés occidentales des xvii e et xviii e siècles ne peut que s'inscrire dans ces réflexions sur l'intérêt scientifique et sur les méthodes du comparatisme mais aussi sur ses limites telles qu'elles ont été mises en valeur, en particulier, au cours de la « querelle » du comparatisme dans les années 1980 et 1990 3. Alors que Marc Bloch insistait surtout sur le fait que

Les voyages d’Edward Morgan Forster et Pierre Loti: des regards anglais et français sur l’Inde

Both travel writers, Pierre Loti (1850 – 1923) and Edward Morgan Forster (1870 – 1970) saw Europe’s modernization and colonial expansion, but facing this period of change and confidence in the progress of the West, Loti and Forster, among other writers, found other realities in the East thanks to their travels in India, which inspired India (Without the English) (1903) to Loti, and A Passage to India (1924) to Forster. Travelling to India had different motivations, but the whole trip produces a transformation in the travellers, as they acquire new perspectives and experiences. By travelling to India, their visions of the country are different to those reflected in English and French literature of their contemporaries, as well as romantic authors’ who imagined India as a mysterious and exotic land without even visiting it. In this sense, travelling allows the encounter with “the other” and at the same time reflecting on oneself and one’s own culture. Thus, otherness and identity are constant concerns during the journey and in the process of travel writing.

Empreintes, moulages, traces : d’Orient en Occident

In Situ, 2016

Communication présentée lors des journées d'étude « Le moulage. Pratiques historiques et regards contemporains » organisées par la Cité de l'architecture et du patrimoine et le musée du quai Branly, les 14 et 15 novembre 2012. Lexique de la ruine 1 Les langues européennes connaissent pour la plupart l'opposition structurelle entre ruines et vestiges. Ruines vient du latin « ruina », dont la racine « ruo » signifie l'action de détruire, d'éroder, quelque chose qui disparaît progressivement sous l'emprise d'une force extérieure ; vestiges vient du latin « vestigia » qui renvoie à la notion de traces laissées par un animal sur un sol meuble. En grec ancien nous trouvons ces deux termes dans le mot « ereipia » qui est l'exact parallèle de « ruina » et d'« ichnai » qui correspond parfaitement à « vestigia ». Autour de ces deux notions se déploie donc une opposition entre la ruine entendue comme la conséquence d'une érosion lente ou brutale, et le vestige qui relève de la trace et de l'empreinte : marque du passage d'un dieu ou d'un héros, voire conséquence d'un événement naturel qui a laissé un signe visible de son action. Bien sûr, dans certains cas, les deux notions peuvent se superposer mais elles sont les pôles d'une tension qui traverse toute la poésie des ruines. Les ruines sont, selon la belle définition de G. Simmel 1 , la conséquence d'un retour à la nature de ce qui a été édifié par l'homme, la dissolution de l'architecture dans une forme qui est le produit de l'action de l'atmosphère et des forces de la végétation. Cette définition est bien entendu le fruit d'une attitude occidentale (Proche-Orient compris) face à la nature. Elle prend des aspects différents en Chine comme au Japon.

Daniel Schlumberger. L’Occident à la rencontre de l’Orient

2010

Daniel Schlumberger, archéologue et historien d'art, travailla de 1925 à 1972 du Liban et de la Syrie jusqu'en Afghanistan. Il révéla la profondeur de l'impact de la civilisation et de l'art grecs en Orient, de la Méditerranée à l'Inde, et mit au jour la grandeur de la civilisation kouchane. Il fut successivement membre du service des Antiquités de Syrie et du Liban, directeur de la Délégation Archéologique française en Afghanistan, professeur à l'Université de Strasbourg puis directeur de l'Institut français d'Archéologie de Beyrouth. Certains de ses écrits parmi les plus importants sont ici réédités, accompagnés d'une présentation et d'une bibliographie du chercheur, d'un inventaire des principaux sites sur lesquels il a travaillé, le tout illustré d'extraits de lettres de sa main, de photographies et de plans. À travers ce volume d'une collection destinée à présenter quelques grandes figures de la recherche en Orient, l'Institut français du Proche-Orient rend aujourd'hui hommage à l'un de ses membres les plus éminents. // Texts visible here: https://books.openedition.org/ifpo/1177

Pierre Loti et André Malraux : ironie et tragédie des écrivains français en Asie

Colloquia Comparativa Litterarum, 2023

The essay analyses, in the novels Madame Chrysanthème (1887) by Pierre Loti and La Condition humaine (1933) by André Malraux, the strategies of representation and comprehension of cultural Alterity from these French writers, and their effects on the register of the text. In particular, the ironic mode will be distinguished from the tragic mode. In this sense, the difference between the auto-diegetic statute of Lotian narrator, and the polyphony of characters who animate Malraux’s novel has also been underlined. L’article analyse, dans les romans Madame Chrysanthème (1887) de Pierre Loti et La Condition humaine (1933) d’André Malraux, les stratégies de représentation et compréhension de l’altérité du point de vue de ces Français en Asie, et leurs effets sur le registre du texte. En particulier on distinguera entre mode ironique et mode tragique. Dans ce sens on souligne aussi la différence entre le statut autodiégétique de la voix du narrateur lotien, et la polyphonie des personnages qui agitent le roman dе Malraux.

Voir la voix. L’Orient et l’Occident de sœur Marie Keyrouz. Propos recueillis par Laurent Aubert

Cahiers D Ethnomusicologie Anciennement Cahiers De Musiques Traditionnelles, 1991

est une jeune religieuse libanaise de la Congrégation des soeurs basiliennes chouérites. Cette communauté monastique a été fondée en Cappadoce par saint Basile le Grand (329-379), un des Pères et Docteurs de l'Église, qui devint évêque de Césarée en 370. Elle est rattachée à l'Église melkite libanaise qui, liée à Rome, pratique le rite catholique grec 1. Dotée d'une triple formation musicale-en chants liturgiques maronite et orthodoxe grec, et en oratorio classique occidental-soeur Marie Keyrouz vit à Paris depuis 1987. Elle contribue à maintenir l'unité de la diaspora chrétienne libanaise en France, notamment en chantant régulièrement en l'église Notre Dame du Liban et en l'église Saint Julien-le-Pauvre, à Paris. Mais elle prête aussi occasionnellement sa voix à des circonstances para-liturgiques, soit au sein de l'ensemble Organum, dirigé par Marcel Pérès, soit avec son propre groupe, qui a été révélé au public le 3 juillet 1988 à l'abbaye de Royaumont. Cet entretien a été réalisé à Genève le 21 avril 1989, à l'occasion d'un concert de soeur Marie en l'église de la Madeleine. L. A.