Usage des psychothérapies en France : résultats d’une enquête auprès des mutualistes de la MGEN (original) (raw)

Vue intérieure de la médication psychiatrique : l’expérience des personnes ayant cheminé avec la GAM

2013

Cette recherche aborde la médication psychiatrique à partir du point de vue des usagers. Des entrevues en profondeur ont été réalisées auprès de dix personnes utilisatrices en provenance d'une ressource communautaire et alternative en santé mentale. Les répondants éprouvent ou ont éprouvé des problèmes importants de santé mentale. La majorité des usagers de notre échantillon consomme des neuroleptiques. Les participants sélectionnés ont cheminé avec l'approche de la gestion autonome de la médication en santé mentale (GAM). La GAM constitue un terrain fertile, car l'approche favorise la réflexion critique, la diversité de pratiques autour de la médication psychotrope. Un état des connaissances portant sur l'expérience subjective de la médication est présenté. Les effets de la médication sur les personnes et leur contexte de vie ainsi que les aspects symboliques ont été analysés. Parmi les effets majeurs de la médication, on compte : l'effet de « gel », la grande fatigue, les difficultés d'attribution, le désir d'arrêt et les effets paradoxaux. La médication peut avoir des effets positifs ou négatifs sur l'entourage, le travail, les études ou autres implications sociales. Le rapport des usagers relatif à la médication a évolué vers un usage planifié, modulé et moindre. À cet effet, les dix usagers sont passés d'une phase de « novice » à une « d'expert ». Les résultats de cette recherche indiquent que la notion d'observance au traitement doit être revisitée et la notion d'efficacité élargie. Cette étude qualitative démontre que les versants « intérieurs » de la médication, l'expérience subjective et l'intersubjectif apportent une perspective plutôt rare, mais riche, du médicament en tant qu'objet social. Mots-clefs : santé mentale, psychiatrie, expérience subjective, point de vue des usagers, médicaments psychotropes, médicaments psychiatriques, neuroleptiques, antipsychotiques, gestion autonome des médicaments en santé mentale (GAM).

Utilisation des médicaments génériques des anti-épileptiques en France : résultats d’une enquête auprès des neurologues et revue de la littérature

Revue Neurologique, 2007

Introduction. L'utilisation des médicaments génériques en épileptologie connaît un véritable essor mais reste controversée. Objectifs et méthode. Le but de cette enquête fut de connaître l'avis des neurologues libéraux et des épileptologues hospitaliers français concernant l'utilisation des médicaments génériques dans l'épilepsie en terme de tolérance, d'efficacité et d'impact clinique éventuel. Un questionnaire simple leur fut adressé et toutes les réponses collectées de décembre 2005 à mars 2006. Résultats. 312 neurologues ont répondu au questionnaire. Peu ont prescrit des médicaments génériques mais peu ont mentionné que leur prescription soit non substituable. En majorité gênés par une prescription substituée sans leur accord par le pharmacien, un tiers a rapporté des récidives de crises ou des effets secondaires nouveaux après substitution et 70 p. 100 des appels téléphoniques supplémentaires de leurs patients. Discussion. La réticence des prescripteurs face aux médicaments génériques antiépileptiques a des causes multiples : absence d'étude contrôlée comparant médicament générique et produit princeps, substitutions faites à leur insu au gré des marchés, absence d'information suffisante des laboratoires « génériqueurs », dimension symbolique du traitement de la maladie chronique et, surtout, crainte d'une récidive de crises potentiellement graves chez un épileptique contrôlé. Conclusion. Une évaluation rigoureuse des conséquences de la substitution dans l'épilepsie doit être menée.

Validation française de l’inventaire d’attitudes envers le recours aux services de santé mentale

Canadian Journal of Behavioural Science / Revue canadienne des sciences du comportement, 2015

dans un article accepté pour publication dans la Revue Canadienne des Sciences du Comportement / Canadian Journal of Behavioral Science (http://www.apa.org/pubs/journals/cbs/). Cet article peut ne pas être la reproduction exacte de la version finale publiée dans cette revue. Il n'en constitue pas une copie officielle. La version finale est un matériel sous copyright de l'Association Canadienne de Psychologie.

Méta-analyse et efficacité des psychothérapies : faits et fictions

Psychologie Française, 2013

Méta-analyse et efficacité des psychothérapies : Faits et fictions Résumé Dans un contexte de plus en plus marqué par des impératifs d'ordre économique, la question de l'évaluation de l'efficacité des psychothérapies fait aujourd'hui encore débat. Historiquement, nous trouvons les origines de cette question au début des années 50 lorsque Eysenck (1952), dans un article désormais célèbre, affirmait que la psychothérapie était dénuée d'efficacité. Devant l'abondance des résultats, Glass (1976) a développé la méthode de la méta-analyse, qui a pour objectif de combiner les résultats de plusieurs essais cliniques contrôlées afin d'en faire une synthèse reproductible et quantifiée. Suite à une brève présentation historique, cet article a pour objectif de définir les principes de la méta-analyse, de la contextualiser épistémologiquement, et enfin de discuter de l'intérêt et des limites de l'application de cette méthode dans le champ de l'évaluation des psychothérapies.

Les recours aux médicaments psychotropes des travailleurs indépendants à l’âge du départ en retraite en France métropolitaine

Annales médico-psychologiques, 2011

Objectifs.-Moment biographique important, le passage à la retraite intervient à un âge où les recours aux mé dicaments psychotropes sont plus é levé s, surtout chez les femmes, qu'aux âges infé rieurs. Me´thode.-Nous avons procé dé à une extraction de la base des prescriptions pré senté es au remboursement du Ré gime social des indé pendants (RSI) en France mé tropolitaine sur une pé riode de 12 mois avant le jour de leur retraite et 12 mois aprè s, en vue de calculer des taux de recoursgé né raux et par classe de mé dicaments psychotropes-et de rechercher l'influence du sexe, de l'âge, de la derniè re profession, d'une affection psychiatrique, de la ré gion de ré sidence et de la pé riode (avant/aprè s le dé part en retraite). Re´sultats.-Le taux de recours aux psychotropes des indé pendants à l'âge de la retraite s'é lè ve à 35 % (33 % pour les hommes et 42 % pour les femmes). Les benzodiazé pines constituent le premier groupe prescrit (42,5 % des volumes pour 24,8 % des personnes) ; suivent des antidé presseurs (32,1 % des volumes pour 15,3 % des personnes), des somnifè res (21,0 % des volumes pour 12,9 % des personnes), des antipsychotiques (3,5 % des volumes pour 2,1 % des personnes) et des traitements de la dé pendance alcoolique (1,0 % des volumes pour 0,8 % des personnes). Les groupes qui pré sentent les plus forts recours sont les personnes pré sentant une affection psychiatrique de longue duré e (ALD 23-93,1 %), les bé né ficiaires de la couverture maladie universelle (CMU-48,8 %), les femmes (42,0 %) et les personnes de 60 ans (37,9 %), alors que les anciens artisans (33,2 %) pré sentent un taux de recours plus faible que les autres professions. Conclusions.-Les variables ci-dessus, ainsi que la ré sidence dans le Nord-Pas-de-Calais et le Limousin, sont plus relié es à de forts taux de recours que le dé part en retraite ; ce dernier n'induit qu'une trè s faible diminution du recours aux mé dicaments psychotropes. ß 2011 Elsevier Masson SAS. Tous droits ré servé s.

"Evaluation de l’efficacité des psychothérapies entre science et société"

This article deals with the problem of evaluating psychotherapies’efficacy. I describe first the epistemological gap that opposes psychiatric research and clinic, producing specific definitions of efficacy and causing an important tension inside clinical research field. Then, examining studies like the effectiveness studies that propose to fill the gap, I show how they may reproduce the same epistemological opposition at another level. To conclude, I shift from an epistemological perspective that seems too limited, to analyse how evaluation of the efficacy of practices, far from being an internal principle of science, is embedded in a governmental rationality that one can at least legitimately criticize.