Éditer l’encyclopédie de Barthélemy l’Anglais (original) (raw)
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Reinardus, 1994
Baudouin van den Abeele Bestiaires encyclopédiques moralises Quelques succédanés de Thomas de Cantimpré et de Barthélemy l'Anglais 3 Bartholomaeus Anglicus, De genuinis rerum coelestium, terrestrium et infrarum proprietatibus... (Francoforti, 1601; réimpr. Frankfurt a.M., 1964), p. 1. Une mise au point sur l'oeuvre avec étude des sources vient de paraître: M. Seymour et al., Bartholomaeus Anglicus and his encyclopedia (Londres, 1992). L'information est à compléter par H. Meyer, 'Bartholomâus*Anglicus De proprietatibus rerum. Selbstverständnis und Rezeption', Zeitschrift fur deutsches Altertum und deutsche Literatur 117 (1988), pp. 237-73. 4 Vincentius Bellovacensis. Speculum quadruplex, sive Speculum Maius (Duaci, 1624; éd. anast. Graz, 1964). Passage cité au chap. 4 du Prologue. Un recueil d'articles récent: S. Lusignan, M. Paulmier-Foucart & A. Nadeau (éd.), Vincent de Beauvais. Intentions et réceptions d'une oeuvre encyclopédique au Moyen Age (Montréal-Paris, 1990). Pour un état des recherches, v. M. Paulmier-Foucart & S. Lusignan, 'Vincent de Beauvais et l'histoire du Speculum Maius', Journal des Savants (1990), pp. 97-124. 5 A défaut d'études d'ensemble sur les encyclopédies médiévales, on trouvera des orientations nombreuses dans deux volumes collectifs: M. De Gandillac e.a., La pensée encyclopédique au Moyen Age (Neuchâtel, 1966), et A. Beck (éd.), L'encyclopédisme. Actes du Colloque de Caen, 12-16 I 1987 (Paris, 1991). Un article de synthèse ouvre des perspectives novatrices: C. Meier, 'Grundzüge der mittelalterlichen Enzyklopädik. Zu Inhalten, Formen und Funktionen einer problematischen Gattung', in L. Grenzmann & K. Stackmann (éd.), Literatur und Laienbildung im Spätmittelalter und in der Reformationszeit. Symposium Wolfenbüttel, 1981 (Stuttgart 1984), pp. 467-500. 6 Cette question a été abordée récemment par H. Meyer, 'Zum Verhältnis von Enzyklopädik und Allegorese im Mittelalter', Fruhmittelalterliche Studien 24 (1990), pp. 290-313. Les considérations générales de ces pages lui sont redevables. 17 Pour les références, voir en annexe. 18 Sur ces questions, C. Hünemörder, 'Die Bedeutung und Arbeitsweise des Thomas von Cantimpré und sein Beitrag zur Naturkunde des Mittelalters', Medizinhistorisches Journal 3 (1968), pp. 345-57. 19 Dans les cinq derniers livres du De animalibus, qui alignent en ordre alphabétique des notices sur les quadrupèdes (L.22), oiseaux (L.23), poissons (L.24), serpents (L.25) et insectes ou vers (L.26), l'information provient en large partie du Liber de natura rerum.
Pendant les dernières décennies, les encyclopédies du Moyen Âge ont attiré l'attention d'un nombre croissant de chercheurs 1 . La nouvelle attention portée à ce genre littéraire a conduit à analyser les relations entre encyclopédies et culture scientifique, philosophique et théologique, et celles entre encyclopédies et outils de travail (compendia, florilèges, summae etc.) mis à disposition et utilisés par la culture scolastique et, en particulier, par les membres des ordres mendiants 2 . Dans ce contexte, les encyclopédies ont été considérées comme partie d'une « bibliothèque de travail » ayant pour but de mettre à disposition du public, dans une forme (au moins en théorie) simplifiée et plus accessible, les informations contenues dans ces sources. Par conséquent, les encyclopédies, qui sont censées d'abord livrer une image de la nature et du système des sciences et des disciplines, deviennent aussi, comme d'autres outils de travail tels que les florilèges, les substituts d'une bibliothèque, en permettant à leurs lecteurs et utilisateurs de consulter les sources originales 3 . Dans cet article, on ne veut pas examiner le genre littéraire des encyclopédies, mais se concentrer sur leur nature et sur la fonction de textes constitués 5 Dans les pages suivantes, les oeuvres d'Albert le Grand, de Vincent de Beauvais, et d'Henry d'Herford seront citées sous forme abrégée : De homine = De hom. ; De animalibus = De anim. ; Speculum naturale = SN ; Catena aurea entium = CAE. 6 W. Fauser, Die Werke des Albertus Magnus in ihrer handschriftlicher Überlieferung. Teil I: die echten Werke, Münster, Aschendorff, 1982, p. 135-138. Cf. aussi id., « Albertus-Magnus-Handschriften », Bulletin de philosophie médiévale,
Représenter l’ambiguïté dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert
rEprésEnTEr l'aMBiguïTé dans l'ENCyCLOPÉDIE dE didEroT ET d'alEMBErT dans le contexte de l'immense effort rationalisant mis en oeuvre tout au long des lumières, l'Encyclopédie représente l'aboutissement de cette ambition, qui témoigne d'un changement des paradigmes à travers lesquels on décrit et interprète le monde. l'Encyclopédie est symptomatique de la démarche classificatoire qui semble traverser le xviii e siècle et s'efforce d'encadrer dans des catégories clairement délimitées toutes ces figures qui, par leur nature perçue comme monstrueuse, défient la taxinomie ; il est donc intéressant de voir quels sont les mécanismes mis en oeuvre pour rendre intelligible la représentation de cette figure problématique qu'est l'herma phrodite. voué à l'ambiguïté, à l'indifférenciation, il échappe à toute classification en étant sous le signe de la monstruosité transgressive que foucault définit ainsi : « c'est le mixte des deux sexes : celui qui est à la fois homme et femme est un monstre. […] Transgression, par conséquent, des limites naturelles, transgression des classifications, transgression du tableau, transgression de la loi comme tableau 1 ». si l'on considère cette définition, on peut affirmer que l'herma phrodite se constitue comme une véritable provocation à toute tentative de représentation. En effet, si la représentation implique la nécessité d'encadrer son objet dans une taxinomie -Mc guire parle de la représentation comme « désir d'appropriation car reproduire c'est posséder, circonscrire c'est ériger une frontière de propriété 2 » -alors, représenter un corps qui transgresse les catégories tout en les mélangeant signifierait essayer de représenter l'irreprésentable. c'est Mannoni qui avait déjà constaté,
Cahiers Droit, Sciences & Technologies, 2010
Open science et marchandisation des connaissances « Les encyclopédies libres » « Le but de l'Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre […] afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succéderont » Diderot, L'Encyclopédie, article « Encyclopédie. »