Les enfants qui travaillent dans l'économie urbaine informelle. Résultats d'une étude menée en Afrique de l'Ouest et centrale (original) (raw)
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This study aims to analyze the working and living conditions of teenagers in the informal sector of the small business in Abidjan. To achieve this goal, the following hypothesis has been formulated: The difficult working and living conditions of adolescent girls in the informal sector favor the development of deviant or marginal behaviors (begging, prostitution, theft, delinquency, violence, etc.). Victimological theories and criminological theories of acting out were used. The methodological approach took into account the documentary research, the inquiry by interview as well as the phenomenological method, the ethnographic method and the dialectic. The study was conducted among 150 respondents. The route technique has been associated with the area technique for the conduct of the field survey. Qualitative and quantitative analysis were used. The results of this research reveal that it is the combination of internal and external factors with households (socioeconomic and cultural conditions) that explains the exploitation of children. These factors must be seen simultaneously in the sense that the exploitation of children remains a social and almost structural phenomenon. In this sense, the study reveals the preponderant role of social capital (kinship and other social norms) that has been neglected in the economic analysis of child labor. In fact, by its ambivalence, work participates in material life as well as in social life. Resume Cette étude a pour objectif d'analyser les conditions de travail et de vie des adolescentes du secteur informel du petit commerce à Abidjan. Pour atteindre cet objectif, l'hypothèse suivante a été formulée : Les conditions de travail et de vie difficiles des adolescentes dans le secteur informel favorisent chez elles le développement de comportements déviants ou marginaux (mendicité, prostitution, vol, délinquance, violence, etc.). Les théories victimologiques et les théories criminologiques du passage à l'acte ont été utilisées. La démarche méthodologique a pris en compte la recherche documentaire, l'enquête par entretien ainsi que la méthode phénoménologique, la méthode ethnographique et la dialectique. L'étude a été menée auprès de 150 enquêtés. La technique des itinéraires a été associée à la technique aréolaire pour la conduite de l'enquête sur le terrain. L'analyse qualitative et quantitative ont été exploitées. Les résultats de cette recherche révèlent que c'est la conjugaison de facteurs internes et externes aux ménages (conditions socioéconomiques et culturelles) qui explique l'exploitation des enfants. Ces facteurs doivent être perçus simultanément en ce sens que l'exploitation des enfants reste un phénomène social et presque structurel. Dans ce sens, l'étude révèle le rôle prépondérant du capital social (lien de parenté et autres normes sociales) qui a été négligé dans l'analyse économique du travail des enfants. En fait, par son ambivalence, le travail participe de la vie matérielle aussi bien que de la vie sociale.
La présente étude cherche à lever certaines des lacunes de l'analyse microéconomique des relations d'emploi du large « secteur informel » des économies en développement, considéré à tort comme un marché de type walrasien. S'appuyant sur une enquête menée auprès de travailleurs de la petite industrie abidjanaise, en Cote d'Ivoire, la thèse établit une taxonomie des relations d'emploi originale qui est ensuite analysée à l'aide des outils standard de la microéconomie. Cette démarche de vérification des modèles montre que les agents ne se comportent conformément aux prédictions de l'approche néo-classique que lorsque des circonstances sociales spécifiques sont réunies. Cette thèse met ainsi l'accent sur la nécessité d'articuler les approches économiques standard à l'analyse des contextes sociaux dans lesquels se dessinent les décisions des agents.
Offre de travail des enfants et demande d'éducation dans les pays d'Afrique de l'Ouest
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Conclusion Bibliographie xiv TABLE DES MATIÈRES Le continent africain présente les plus faibles niveaux de développement humain du monde,à la fois en terme de pauvreté, de santé, d'éducation et de travail des enfants. Si, au sein de l'Afrique sub-saharienne, le Sénégal est 8 Source : Ipec (2002) 9 Les pires formes de travail des enfants sont les suivantes : trafic, travail forcé, conflit armé, prostitution et pornographie, activités illicites 10 Ces chiffres sont calculésà partir des statistiques données dans Ipec (2002) mais excluent les activités illicites car les chiffresétaient inconnus pour l'Afrique. 11 Source : Unicef, www.unicef.org/infobycountry 13 Au Sénégal, par exemple, on estime que plus d'une personne sur deux vit en-dessous du seuil de pauvreté, tel que défini par la ligne de pauvreté nationale. 2. OBJECTIFS DE LA THÈSE 9 du ménage, dans des conditions de sécurité relative et sur des plages horaires raisonnables, mais il n'en reste pas moins que les enfants concernés sont très jeunes et que le choix de les faire travailler peut a priori influencer grandement leurs trajectoires futures. Notre propos n'est donc pas nécessairement de dénoncer le travail effectué par des enfants, indépendamment des conditions dans lesquelles il a lieu mais plutôt de comprendre ce qui fait qu'un ménage met au travail ses enfants et pourquoi tel enfant a plus de risque d'être misà contribution que tel autre. Enfin, ceci permet de comprendre les motivations qui se cachent derrière la mise au travail : pauvreté, apprentissage, exploitation, etc. et donc de déterminer contre quel type de travail enfantin il faut lutter et, potentiellement, comment y parvenir. Le continent africain et l'aide internationale ont des défisà relever dans les deux domaines de la scolarisation et du travail des enfants. Au vu des problèmes que nous venons de décrire, il apparaît que, du moins au Sénégal, une des principales difficultés est de convaincre les ménages de scolariser leurs enfants durablement et de limiter leur utilisation de main d'oeuvre enfantine. En effet, comme nous l'avons vu, l'offre scolaire, malgré une qualité probablement moyenne, existe et la demande de travail ne provient pas d'entreprises extérieures mais bien plutôt des ménages eux-mêmes. Il convient donc d'analyser la demande d'éducation et l'offre de travail enfantin des ménages afin de déterminer par quel mécanisme on pourrait les influencer. 2 Objectifs de la thèse Diverses mesures de politiqueéconomique sont susceptibles d'affecter les temps alloués aux diverses activités par les enfants ; on peut notamment de tester si le loisir enfant est un bien de luxe ou non. La spécification Stone-Geary implique que le loisir enfant soit un bien de luxe dès lors que le niveau 1.3. DONNÉES ET FAITS STYLISÉS 29 de subsistance est strictement positif. Nous ne pouvons pas l'utiliser puisque nous voulons une spécification qui permette que le loisir enfant soit un bien de luxe ou un bien normal 6 , selon la valeur des paramètres. Nous discuterons le choix de spécification de la fonction d'utilité dans la section 1.4.3. 1.3 Données et faits stylisés Dans cette section, nous présentons les données, quelques faits stylisés et discutons l'existence d'un marché du travail dans les zones rurales du Burkina Faso. Ceci nous permet de justifier les hypothèses qui seront faites plus loin dans le modèle théorique. Note : Les statistiques proposées ontété calculées en prenant les observations pour tous les ménages disponibles chaque année. Les années d'enquête utilisées sont 1981, 1982 et 1983. 9 La condition de marchés parfaits est suffisante mais non nécessaire (voir Lambert et Magnac, 1997). 46 TEST DE L'HYPOTHÈSE DE PAUVRETÉ rir : s'ils ne peuvent pas se nourrir beaucoup, ils ne peuvent pas travailler et 15 La fonction d'utilité qui prend en compte la composition du ménage s'écrit U (C, L a , L c ; N, n) = AC α + BN L α a + ΓnL γ c