Nathalie Dompnier, Vichy à travers chants. Pour une analyse politique du sens et de l’usage des hymnes sous Vichy, Paris, Nathan, 1996. (original) (raw)
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Lettres québécoises : La revue de l’actualité littéraire, 1994
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2015
Comment chanter les troubadours ? Les voies suivies par les ensembles sont multiples. Les premiers travaux sur le chant dit « grégorien » initiés par les savants bénédictins dès le XVIII e siècle avaient pour perspective d'en retrouver la pratique originelle, perdue au fur et à mesure des siècles 2. La lyrique médiévale intéresse généralement les chercheurs pour d'autres raisons : pour sa valeur historique et archéologique (langue, littérature, contenu thématique, faits historiques, archéologie musicale…), afin de comprendre le passé (de la musique, de la littérature, des faits historiques) ou servir le présent (dans le cas de la langue). Ainsi considérées, les qualités musicales des chansons de troubadours ont très peu marqué les esprits. On comprend donc la méfiance des musiciens vis-à-vis des musicologues, voire des philologues, engendrant par conséquent un fossé entre les études d'érudition et l'interprétation. Aux difficultés de lecture et de restitution, s'ajoutent les différents symboles auxquels les musiciens lient la lyrique en langue d'oc 3. La perspective de l'article est ici d'étudier les modalités de reconstitution des chansons de Guillaume IX pour qui, nous le verrons, aucune mélodie n'a été écrite. Je présenterai le corpus mélodique de Guillaume IX, les différentes éditions et les ensembles qui ont choisi d'interpréter ses chansons avant d'exposer les différentes techniques de reconstitution musicale des interprètes et d'en comparer les choix interprétatifs (le rythme, les tempi, l'accompagnement, le travail vocal, la notion de contraste, le travail du texte). Les éditions musicales Guillaume IX d'Aquitaine, on ne cesse de le dire, est le premier troubadour connu. Pourtant, de son oeuvre (onze chansons d'attribution certaine), il ne nous reste aucune mélodie notée (voir tableau 1). Nous avons cependant un témoin indirect, si l'on en croit la mention dans un manuscrit du XIV e siècle (BAV chigi 151 au f. 81r) 4. Une des mélodies de Guillaume, Pos de chantar m'es pres talens (PC 183,010), serait ainsi reprise dans le Jeu de Sainte Agnès. Le support mélodique de cette pièce est d'ailleurs constitué d'un certain nombre de mélodies de troubadours antérieurs (contrafacta 5), rendant plausible l'hypothèse de la reprise d'une mélodie de Guillaume.
Lettres québécoises : La revue de l’actualité littéraire, 1994
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Histoire@Politique, 2018
Recension de « Élise Petit, Musique et politique en Allemagne, du IIIe Reich à l’aube de la guerre froide », Histoire Politique [En ligne], Comptes rendus, mis en ligne le 06 novembre 2018, consulté le 19 septembre 2022. URL : http://journals.openedition.org/histoirepolitique/5618 ; DOI : https://doi.org/10.4000/histoirepolitique.5618
Les vers mnémoniques (ou didactiques) qui émaillent les traités de musique à partir de la seconde moitié du xiii e siècle n'ont pas encore retenu toute l'attention qu'ils méritent 1 . Contrairement aux longues et savantes versifications, comme celle des Regulae de Guy d'Arezzo ou celle du traité anonyme, dit de Saint-Emmeram, composé en 1279 à Paris, ces vers se caractérisent par leur formulation lapidaire, parfois leurs concessions à la rigueur grammaticale, et bien souvent leurs étranges messages -« pri re la, se re fa… » -mais dont le sens s'éclaire presque toujours à la lumière des règles de l'art, puisque leur usage premier est associé à la mémorisation de règles étudiées dans le cadre d'un enseignement oral. On risquera ici l'hypothèse que l'essaimage de ces vers -qu'ils fassent leur chemin à travers des compendiums rigoureusement charpentés ou, au contraire, dans des retranscriptions, plus ou moins habiles, de bribes d'enseignement -, traduisent, au-delà des parentés des textes et des théories qui les véhiculent, des solidarités de traditions d'enseignement et leurs migrations dans le temps et dans l'espace européen de la fin du Moyen Âge.