Kaminsky, Catherine et Kurk, Simon. Le nationalisme arabe et le nationalisme juif. Paris, Presses Universitaires de France. Coll. « Les Chemins de l’Histoire », 1983, 246 p. Halevi, Ilan. Question juive : La tribu, la loi, l’espace. Paris, Les Éditions de Minuit, Coll. « Grands Documents », 1981,... (original) (raw)

Sur la question de l’ethnicité en Judée et en Nabatène, à propos d’un livre récent

Sur la question de l'ethnicité en Judée et en Nabatène, à propos d'un livre récent L'ouvrage de Christian-Georges Schwentzel 1 est le fruit d'un dossier présenté pour une habilitation à diriger des recherches en novembre 2011 à Paris I ; le titre en était : « La fonction royale dans le Proche-Orient hellénistique et romain » ; comme le précise B. Legras dans sa préface, « ce livre est issu de ses recherches centrées sur la Judée et la Nabatène » (p. 1) 2. L'étude présente et analyse le caractère particulier, c'est-à-dire « ethnique » selon la formule de l'auteur, des monarchies judéennes – hasmonéenne et hérodienne – et nabatéenne aux époques hellénistique et romaine, c'est-à-dire un peu avant la première moitié du II e siècle avant notre ère – à l'époque de la Révolte des Macchabées en Judée – jusqu'au début du II er siècle de notre ère, quand Trajan annexe le royaume nabatéen en 106. La problématique de l'ethnicité pour les monarchies judéennes et nabatéenne, est complexe et n'est pas sans soulever des problèmes de définition ; dans le premier chapitre, l'A discute d'abord en détail du sens du terme de « monarchie », un terme générique qui apparaît dans le sous-titre, et il fait appel pour cela à une grande érudition ; les royautés phéniciennes y sont aussi mentionnées comme éléments de comparaison, bien qu'elles peuvent paraître un peu éloignées chronologiquement du sujet du livre. C'est le terme de roi qui est utilisé dans les sources : basileus en grec, mlk en nabatéen. Certains rapprochements peuvent parfois se discuter : par exemple, on ne peut pas mettre sur le même plan, du point de vue tant historique que méthodologique, la royauté davidique et celle des rois hasmonéens, ou celle des monarques hérodiens ; la royauté nabatéenne est quant à elle d'origine arabe et tribale. On peut discuter du bien-fondé du terme « ethnique », utilisé dans le titre 3 ; en effet, il n'est pas défini précisément dans l'introduction, alors qu'il est utilisé tout au long du livre ; le terme 1 Ch.-G. Schwentzel, Juifs et Nabatéens. Les monarchies ethniques du Proche-Orient hellénistique et romain, préface de Bernard Legras, Presses universitaires de Rennes, 2013. 2 L'illustration de la couverture, le tombeau monumental du Dayr à Pétra, reconnu comme un temple funéraire du roi nabatéen Obodas I er , est mentionné brièvement dans le texte. 3 En grec, selon le dictionnaire Bailly, ἔθνος signifie en français « race, peuple, nation, tribu », et ἐθνικός a le sens de « national ». D'après le Petit Robert, « l'ethnie » fait référence à une communauté d'individus qui partagent une langue et une culture, mais la définition habituelle de « ethnique » est « relatif à la race ou à l'ethnie ».

« Yémen et Arabie Saoudite : l’histoire nationale commence-t-elle avant l’Islam ? », dans Antonin Jaussen, Sciences sociales occidentales et patrimoine arabe, sous la direction de Géraldine Chatelard et Mohammed Tarawneh, Actes du Colloque « Antonin Jaussen », CERMOC, [Amman], 1999, pp. 193-207.

On entend souvent dire que les pays musulman s, et particulièrement ceux où le Prophète de l'islam a vécu, sont allergiques à la valorisation et même à l'évocation de leur passé préislamique . Pour preuve , on rapporte de nombreu ses anecdotes. Ici, une inscription antique aurait été intentionnellement martelée. Là, c'est un site datant du Prophète qui aurait été volontairement saccagé. De manière plus générale, les musulmans considéreraient la période préislamique comme l'âge de l' ignorance (Jâhiliy ya).

Le nationalisme arabe dans l'entre-deux-guerres

La question du nationalisme arabe a émergé au début de XIX siècle et a transformé tout au long de XIX et XX siècle. Dans cette thèse il y a les causes et les conséquences de la montée du nationalisme au XX siècle.

Fouad Laroui, De l’islamisme. Une réfutation personnelle du totalitarisme religieux / Dominique Urvoy, Histoire de la pensée arabe et islamique. Paris, R. Laffont, 2006, 186 p. / Paris, Éd. Le Seuil, 2006, 676 p

Questions De Communication, 2007

Appeler au meurtre pour quelques dessins de presse, être heureux de se faire sauter avec une ceinture bourrée d'explosifs, amalgamer parfois dans un même message haineux mille attitudes divergentes de populations qui n'ont pour seul point commun que de n'être pas musulmanes, voilà qui ne manque jamais de nous saisir d'effroi et de nous interpeller.

Jean-Pierre Filiu, Les Arabes, leur destin et le nôtre. Histoire d’une libération, Paris, La Découverte, 2015, 262 p.

Relations, 2016

Jean-Pierre Filiu retrace dans ce livre l’histoire arabe des 200 dernières années afin de mieux comprendre le présent de la région, ses rêves brisés et ses espoirs toujours vivants. Sa thèse consiste à situer les soulèvements du printemps arabe, en 2010-2011, non pas comme une exception imprévisible dans une région en apparence dominée par l’obscurantisme, mais comme la poursuite d’une quête culturelle et politique de liberté endogène aux sociétés arabes initiée au début du XIXe siècle et qui porte le nom de Nahdah. Cette quête des Lumières arabes, tantôt réprimée par les pouvoirs coloniaux, tantôt par des régimes autoritaires soutenus par les Soviétiques ou les Occidentaux, n’a eu de cesse de reculer pour mieux réémerger périodiquement, le printemps arabe étant sa dernière manifestation. Cette recension retrace les grands moments de cette quête toujours active tout en félicitant l’auteur pour le regard rafraîchissant qu’il porte sur la région.