Une médecine complémentaire centrée sur le patient s’inscrivant dans une approche scientifique (original) (raw)

L’approche centrée patient (ACP) : à propos d’une situation clinique en médecine générale

2019

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. L’approche centrée patient (ACP) : à propos d’une situation clinique en médecine générale Moreau Alain, Julie Gilles de la Londe, Emilie Ferrat, Sophie Vallot, Vincent Renard, Isabelle Aubin-Auger

Compte-rendu sur « La médecine rationnelle et les autres médecines “parallèles” : le choix des patients »

Journées d'études 24-25 sept. 2012 (Labex RESMED, UMR 8167) L'intérêt de l'organisation de ces deux journées d'études par le Labex, Religions et Sociétés dans le Monde Méditerranéen, axe de rattachement B.2, Médecine religieuse et médecine rationnelle, tend à montrer, à travers des grilles de lecture des textes antiques grecs et latins, littéraires et épigraphiques, le rapport du patient avec son soignant, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. En analysant de près ces textes anciens d'obédience médicale, à la croisée des études médicales modernes contemporaines, il semble évident que les motivations qui animent l'individu malade à se tourner vers telle ou telle médecine, dans l'espoir de recouvrer la santé, ne sont pas sans importance. En effet, le choix du type de médecine est déterminant dans le processus de guérison ; soit recourir à la médecine humaine ou dite rationnelle, soit solliciter l'aide du dieu (donc la médecine divine, par le biais de l'incubation), ou l'aide des praticiens de la médecine magique à travers l'astrologie, l'usage des amulettes, bref, d'autres formes de médecines que l'on peut qualifier de manière quelque peu impropre de « parallèles ». Car la complicité naissante, ou la confiance, entre soignant et patient est primordiale pour la détermination du diagnostic et du traitement dans la médecine rationnelle d'autrefois et d'aujourd'hui (nous pensons ici aux phénomènes neuropsychologiques tels que « l'effet placebo »), et cette relation joue également un rôle crucial dans les médecines « parallèles » pour l'obtention de la guérison. Ainsi, pour une étude transdisciplinaire comme la question du choix du patient, une répartition succincte des journées s'impose : « le premier jour sera consacré à la littérature grecque ou latine, à travers la parole de plusieurs experts philologues, pour réfléchir ensemble sur les textes proposés à l'attention des auditeurs, tandis que le second jour sera consacré à l'analyse des mêmes thématiques examinées cette fois par différents spécialistes d'autres champs disciplinaires (histoire de la médecine, histoire de la philosophie, médecins spécialistes des neurosciences…) 1 ».

La médecine par les plantes ne peut être qu’une médecine scientifique

Annales pharmaceutiques françaises, 2012

La médecine par les plantes ne peut être qu'une médecine scientifique Herbal medicine may only be a scientific medicine C'est peut être parce que la Genèse nous enseigne que notre environnement est associé à une transcendance divine, que la Nature est devenue, au fil de l'évolution de la pensée philosophique, un modèle de spiritualité et d'exigence [1]. Au coeur de la nature, le monde végétal est apparu, de Lucrèce à Rousseau, comme une entité à protéger des modifications imposées par l'Homme à son environnement, un modèle de pureté, un idéal de vie. Dans une période plus récente, le développement des sciences modifia notre rapport au Monde et à l'Universel. La chimie, science constitutive de la matière, introduisit, par son versant analytique, notre capacité à comprendre l'intimité du monde, et plus particulièrement du vivant, et ainsi à dévoiler les mystères de la Nature. Etait-ce sacrilège ? Quant à la chimie de synthèse, elle constitua un défi encore plus iconoclaste, puisqu'elle visait à reconstituer le monde, ou pire créer l'artificiel ! Rien de très positif pour les nostalgique d'un Eden révolu [2]. Et voilà que les chimistes ont eu l'ambition de soigner l'Homme, alors que les plantes lui offriraient les remèdes « naturels » dont il avait besoin.. . La réalité est que les plantes ont constitué l'essentiel de la pharmacopée jusqu'au XX e siècle, soit sous leur forme « native », soit sous la forme de préparations galéniques, teintures, extraits, tisanes, etc. Quelle est la place des plantes dans l'arsenal thérapeutique contemporain ? Elles demeurent indéniablement une source majeure de médicaments, soit parce que leur constituants sont de précieux principes actifs, soit parce que les chimistes ont appris à modifier la structure de certains des principes qu'elles contiennent, pour les rendre moins toxiques, plus efficaces, ou, plus pragmatiquement, accroître leur biodisponibilité. L'importance du règne végétal n'a d'ailleurs jamais été démentie, qu'il s'agisse de la découverte des antibiotiques, des anticancéreux, des immunosuppresseurs ou des statines issus de levures ou de champignons [3]. Il n'existe pas de domaine thérapeutique dont le monde végétal soit absent. Le pavot à opium contribua à fonder les bases de la chimie extractive puisque c'est à partir de cette plante que Sertürner isola dans les premières années du xix e siècle, la morphine et, quelques années plus tard, Robiquet en fit autant de la codéine, l'une comme l'autre, si utiles au traitement de la douleur [4]. Quant aux curares, substances extraites de certaines lianes d'Amazonie, et dont les effets furent étudiés par Claude Bernard dès 1844 [5], ils furent appliqués à l'anesthésie, un siècle plus tard.. . Les exemples sont nombreux, y compris dans des domaines thérapeutiques qui n'avaient pas été explorés avant ces dernières décennies, comme la cancérologie. Ainsi, l'if at -il donné le Taxol et le Taxotère, deux médicaments efficaces dans le traitement des cancers de l'ovaire, du sein, du poumon ; de la podophylle, on a retiré l'étoposide, base de la chimiothérapie de diverses tumeurs solides ou de

Médecines complémentaires et alternatives : une concurrence à l'assaut de la médecine de preuves ?

Les Tribunes de la santé, 2007

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EN DÉFENSE D'UNE NOUVELLE MÉTHODE SCIENTIFIQUE

Cet article vise à montrer comment la méthode scientifique a émergé et à démontrer la nécessité de changements dans la recherche de la vérité scientifique en raison de nombreuses interrogations sur son efficacité. Il y a plusieurs questions de grands artisans et penseurs de la science comme Edgar Morin, Karl Popper, Bertrand Russell, Henri Poincaré, Albert Einstein, Pierre Duhem et Paul Feyerabend qui contestent que la méthode scientifique actuelle fournit la recherche de la vérité scientifique et revendiquent une autre approche. Notre proposition est de développer une nouvelle méthode scientifique qui tienne compte de ces questions.

L’apport des patients dans la relecture des protocoles de recherche

médecine/sciences

L’implication des patients dans la gestion éthique des protocoles de recherche, débutée en France dans les années 1990 par les associations de malades impliquées dans la lutte contre le syndrome de l’immunodéficience acquise (sida), a été le premier pas qui a permis de reconnaître le rôle essentiel des patients dans les recherches les concernant. Nous présentons dans cet article cette émancipation et ses conséquences sur l’évolution de la recherche, en s’appuyant sur une double expérience : celle du comité de patients pour la recherche clinique, créé en 1998 par la Ligue nationale contre le cancer et par la fédération nationale des centre de lutte contre le cancer, puis celle du Collège des relecteurs mis en place par l’Inserm en 2007.

Les pairs-assistants de recherche : pour favoriser l’évolution d’un statut de patients vers celui de citoyens à part entière

Drogues, santé et société, 2013

Contexte: Plusieurs écrits scientifiques suggèrent que la participation de personnes en rétablissement en tant que partenaires de recherche représente une valeur scientifique et sociale ajoutée à la recherche en toxicomanie. Toutefois, peu de recherches ont évalué systématiquement les retombées d'une telle participation sur les personnes concernées et selon ces personnes. Objectif: Cet article décrit diverses modalités et degrés de participation possibles en recherche. Les effets de leur participation sont discutés par des personnes qui furent activement parties prenantes au sein de deux projets. Elles furent rencontrées lors de groupes de discussion visant à dégager ce qu'elles pensent que la participation active en recherche peut leur apporter et ce qu'elles pensent qu'elles peuvent apporter à une dynamique de recherche, notamment à titre de pairs-assistants recherche. Résultats: La participation active en recherche favorise une certaine émancipation de la pauvreté...

Favoriser l'autonomie du patient face aux données additionnelles en médecine génomique

Canadian Journal of Bioethics

In recent years, we have witnessed a technological revolution in molecular genetics with the advent of next-generation sequencing (NGS). During medical genetics consultations in hospitals, patients are confronted with the difficult question of research and disclosure of so-called additional data, which are not related to their pathology, the primary data. This may be incidental data (the discovery is incidental) or secondary data, i.e., data actively searched for in a defined list of genes. How can we ensure that patients are sufficiently autonomous in dealing with this issue? What is the role of the healthcare team? Can we harmonize practices with respect to these data? We propose a variable scale strategy applied to genetics that consists in adapting the degree of autonomy required according to the medical impact and the level of reliability of the genetic data transmitted to the patient. We also provide elements to promote patient autonomy. We believe it is necessary to separate ...