Musiciens autochtones et griots malinké chez les Dan de Côte d'Ivoire (original) (raw)
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Cahiers d'études africaines, 1966
De tres nombreux ouvrages et articles, depuis les recits de voyageurs francais du XVIIIe siecle jusqu'aux toutes r6centes 6tudes d'ethnologues, nous dispensent de presenter le griot. Rappelons seulement que ce terme designe les membres d'une caste de musiciens, caste qui se ...
Côte-d’Ivoire : Siaka, musicien africain
2010
En 1958 et dans les années 1960, la Côte d’Ivoire fut le premier terrain de recherche d’Hugo Zemp : voyage initiatique à plus d’un égard, marqué notamment par une scène de funérailles traditionnelles en pays sénoufo, dans la région de Korhogo. Bien des années plus tard, à la veille d’une retraite méritée, le chercheur du CNRS, devenu pionnier du film d’ethnomusicologie, est reparti à la recherche de ces premières émotions ivoiriennes et a ramené plusieurs films consacrés à l’art du balafon sé..
Au cœur de la “sauvagerie” : rencontre avec les “primitifs” de Moravagine et Dan Yack
« Au cœur de la “sauvagerie” : rencontre avec les “primitifs” de Moravagine et Dan Yack », in Laurence Campa et Christine Le Quellec Cottier (dir.), Constellation Cendrars, n°2, Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 89-100.
Cet article propose une lecture de Moravagine et Dan Yack au prisme du roman d’aventures, défini, d’après les propositions de Matthieu Letourneux (2010), comme la confrontation à l’inconnu, à la « sauvagerie ». Ce genre populaire colonial a constitué un imaginaire dense autour de la figure archétypale du « primitif », auquel Cendrars fait appel tout en le détournant. La mise en évidence de cet intertexte et de sa transformation permettra de percevoir un rapport renouvelé à l’altérité.
Danos 2022 Parisiens et paysans plaisants
Cygne Noir, 2020
Partant du positionnement explicitement opposé à la figure des « Parisiens » de deux paysannes retraitées que j’ai rencontrées lors de mon travail ethnographique dans le centre de la France, cet article propose l’analyse critique et historique d’un type d’événement de communication impliquant deux types de personae sociales, les paysans et les citadins. Il propose de questionner dans quelle mesure, du point de vue des citadins (le mien), ce genre de rencontres impliquerait l’interpellation de l’autre paysan en tant que tel. Inversement, il propose de souligner des pistes d’émancipation, entendues comme le dépassement des catégories précédemment supposées, émergeant au cours de telles rencontres. Pour ce faire, il explore les rapports entre le processus de mise-en-registre, impliquant des positionnements réflexifs par rapport à des stéréotypes, celui de camouflage, ou de transformation matérielle visant à devenir imperceptible dans un environnement, et celui de subjectivation politique, soit l’émergence exceptionnelle de manières hétérodoxes de dénombrer (ou de mesurer) un monde social. L’article revient sur l’émergence en France d’un intérêt pour les manières de parler considérées comme non françaises, intérêt concomitant au développement d’un récit national français, et résultant dans l’émergence d’un type particulier de rencontres entre citadins et paysans. Puis il présente l’analyse d’un passage du roman biographique La vie d’un simple d’Émile Guillaumin, dans lequel une rencontre de ce type est mise en scène. Pour conclure, je suggère que seule une approche sémiotique et ethnographique laisse le temps et la place à une quelconque émancipation, et à la visibilisation de projets sociaux divergents.
Chant et chansons au théâtre, des insularités « incomparables »
TRANS-, 2020
Revue de littérature générale et comparée 25 | 2020 Insularités / Archipels Chant et chansons au théâtre, des insularités « incomparables » Singing and songs in theatre: "incomparable" insularities Canto e canzoni nelle opere teatrali : « incomparabile » insularità
Arawaks et Caraïbes à Marie-Galante
Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, 1969
Arawaks et Caraïbes à Marie-Galante par le Père Maurice BARBOTIN L'île de Marie-Galante, dépendance de la Guadeloupe, est située dans l'arc des Petites-Antilles par 16° N entre la Guadeloupe et la Dominique et, plus au sud, la Martinique. A ses extrémités, dans les Grandes-Antilles la trace la plus ancienne d'occupation humaine que l'on trouve est celle d'un peuple qu'on appelle les Ciboneys. On estime la pré sence de ces Indiens au Ve siècle avant J.-C. C'était une race de pêcheurs, leurs outils étaient en coquillage et ils ne connaissaient ni la poterie ni l'agriculture. Comme on trouve des gisements archéologiques aux mêmes caractéris tiques plus au nord et plus au sud de notre archipel, on est tenté de supposer qu'ils ont parcouru le chapelet de nos îles, mais aucune trace de cette migration n'a été retrouvée dans les Petites-Antilles. A Marie-Galante les premiers vestiges de vie humaine connus à ce jour sont plus récents. L'affirmation d'une époque assez précise peut paraître osée, car les écrits sur notre île ne commencent qu'en 1493 au passage de Christophe Colomb. Les Caraïhes qui peuplaient la région n'avaient aucune idée de l'écriture et leur passé, les traditions orales si chères à d'autres, ne les intéressaient pas. Les premiers chroniqueurs n'ont pu recueillir que de vagues souvenirs plus ou moins contradictoires. Toutefois les écrits ne sont pas les seuls documents de valeur ; pour ces débuts, nos connaissances s'appuient sur des fouilles archéologiques minutieuses. Au cours des dix-sept années que j'ai passées dans cette île j'ai cherché les gisements qui pouvaient s'y trouver ; nul avant mon arrivée en 1951 ne l'avait vraiment prospectée. J'ai découvert plusieurs sites intéressants, mais l'un d'eux 1. Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe n° 2 et Publication des Communications au 2e Congrès International d'Archéologie précolombienne des Petites Antilles. 2. La Guadeloupe, par Guy Lasserre. Les détails de l'étude archéologique n'entrent pas dans le cadre de cet article, ils ont été publiés dans le compte rendu du 3e Congrès International d'Etudes Précolombiennes. Pour mieux comprendre la vie de nos premiers habitants, le site de Folle-Anse mérite explication. Le Professeur Guy Lasserre, dans sa magnifique thèse de géographie de la Guadeloupe1 2 nous dit qu'il y a environ deux millénaires
Mouvement patriotique et construction de "l'autochtone" en Côte d'Ivoire
Africa Development/Afrique et Développement 33(3):1-20., 2008
Cet article étudie les aspects de la spatialité dans le discours et les formes d'organisation des Jeunes Patriotes en Côte d'Ivoire. Le but est de comprendre la manière dont les identités se construisent dans la communication et l'infrastructure de l'autochtonie. Il s'agit d'un article programmatique dans le cadre duquel la conception d'un schéma analytique est plus importante que l'analyse détaillée de la rhétorique et de l'organisation des Jeunes Patriotes de ces six dernières années en Côte d'Ivoire. Au centre de ce schéma analytique se trouve le concept « d'échelle » tel que développé cette dernière décennie en géographie politique et sociale. Le concept d'échelle nous permet de démontrer la flexibilité de l'autochtonie en tant qu'idéologie et de « l'autochtone » et « l'allogène » en tant qu'identités politiques. Cette souplesse est généralement considérée comme constitutive du succès de l'autochtonie comme concept postethnique et post-national en Afrique et ailleurs.
Jouer pour s’approprier des chants et danses traditionnels (Bénin, Côte-d’Ivoire)
2018
Les enfants et les adolescents sont-ils encore les porteurs et, surtout, les passeurs du patrimoine musical herite de leur communaute ? Telle est la preoccupation qui anime mon parcours dans l’univers des musiques traditionnelles chantees ou jouees par des enfants et des adolescents. Autrement dit, quels sont les rapports que les enfants entretiennent avec leur patrimoine ? Est-ce qu’ils le transmettent tel qu’ils le recoivent ? Est-ce qu’ils le transforment au gre de l’evolution des modes de...