Le spectacle du corps à l’ère d’Internet (original) (raw)

Le corps dans les rumeurs visuelles sur l'internet

2009

Résumé La rumeur est-elle une maladie des réseaux? Elle se diffuse aussi vite que les virus et des sites internet se consacrent à leur éradication. Mais elle est aussi un symptôme: moins importante par son contenu que par la possibilité de mise en contact, elle traduit le besoin de faire circuler, de multiplier les échanges qui est l'un des principaux usages des courriers électroniques.

Le plaisir artistique à l’époque d’Internet

Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication, 2018

En tant qu'instrument de catégorisation savante de la conduite des individus pendant leurs loisirs, le terme d'industrie culturelle instaure d'emblée une vision asymétrique des personnes et des choses observées. Il entraîne, en effet, la différenciation et la mise en tension de deux formes de qualifications culturelles concurrentes de la conduite esthétique, selon qu'on l'étudie à l'intérieur ou à l'extérieur de l'industrie culturelle. Son caractère standardisé et répétitif disqualifie la distraction produite industriellement mais valorise les individus capables de la domestiquer à des fins personnelles. La singularité de l'objet artistique rencontré à l'extérieur de l'industrie culturelle qualifie intellectuellement les individus qu'il touche, mais les assujettit aux institutions culturelles dominantes. Adopter un point de vue anthropologique, en revenir à l'expérience de l'industrie culturelle, et à la manière dont les individus éprouvent personnellement et réfléchissent au cas par cas l'action des objets qu'ils consomment permet de remettre en cause cette vision asymétrique, dans laquelle art et industrie, amateur et consommateur, s'excluent réciproquement et constituent des univers sociaux différents. L'objectif de cet article est de proposer une définition du terme d'industrie culturelle différente, en compréhension et en extension, de son usage courant en France dans les études sur la consommation culturelle comme dans le discours des artistes et dans les conversations entre amateurs. Il s'agit d'élaborer un outil de description, capable de rendre compte de la dynamique du processus d'industrialisation de la culture qui affecte aujourd'hui toutes les techniques artistiques, et des différentes formes d'investissement individuel et collectif dont il est le produit.

L’anamorphisme des corps béants dans la scène numérique

Corps béants, corps morcelés Altération et constellation du corps dans les arts scéniques et visuels, 2018

Le théâtre et la danse contemporaines débordent l’opposition regardant-regardé pour être un jeu de représentations plus subtiles où le corps artistique, virtualisé ou augmenté, n’est pas seulement un objet de reproduction mais incarne, ou désincarne, un mode de penser, d'être au monde, dépassant les plateaux et les limites physiologiques et biologiques. Le désir de certains artistes est de défaire le regard,déjouer l’ordre des évidences, le reconfigurer dans l’espoir de faire apparaître un autre réel. En effet, la pratique performative montre de véritables charniers de signes, des espaces de corps devenus lieux communs, au sens propre, et où la surface corporelle devient image, objet, outil sans traces d’humain, où toute référence sexuelle ou culturelle est annulée par la mise en présence d’un autre contexte.

Du corps malmené de l’acteur à la mise à l’épreuve du spectateur

Revue Les Chantiers de la Création, 2020

Dans les années 1990, le « In-Yer-Face Theater » soumet le corps de l’acteur à une intense violence symbolique, tandis que ce que certains appelleront le théâtre « post-dramatique » insiste sur l’importance du vécu corporel et immédiat de l’acteur. Rarement comique, la physicalité semi-chaotique du théâtre contemporain densifie à la fois l’expérience vécue par l’acteur et par le public, auquel différents procédés (volume sonore, interpellations…) interdisent une posture de retrait. Victime avertie et volontaire, le spectateur occidental semble, par l’engagement de son propre corps, chercher à résister au déploiement du divertissement virtuel (supposé) passif.

Le spectacle sportif, arraisonnement de l’existence humaine

On a peine à imaginer un temps dans lequel le sport ne saturait pas la vie sociale. Et pourtant ! Qu'on se figure une journée au café du commerce avant 1914 -les consommateurs n'y commentaient pas les résultats du football, et dans les pages du quotidien traînant sur le comptoir l'information sportive se trouvait réduite à quelques brèves. Chose aujourd'hui inconcevable : il y avait bien, voici moins d'un siècle, une vie sans le sport. Un autre monde ! Une autre planète ! En moins d'un siècle, le sport a envahi l'existence. Pour indexer cette situation, il se révèle pertinent de parler d'une sportivation de l'existence humaine. Comprendre la signification de cette sportivation exige de faire ressortir la nature du spectacle sportif.

Le corps comme oeuvre d’art

Voix et Images, 2002

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