« Frontière, identité, parenté. Le cas des chanoines ›allemands‹ du grand-chapitre de la cathédrale de Strasbourg après l’annexion française de 1681 » (original) (raw)

« Le confort matériel des chanoines du Grand-Chapitre de Strasbourg : un moyen de mesure de l’ancrage d’élites nobiliaires exogènes (1719-1750) », Revue d’Alsace 144 (2019).

Summary Assessing how well an aristocratic non Alsatian elite could be established in Strasbourg. The example of the canons of the cathedral of Strasbourg chapter, as seen through their comfortable living conditions (1719-1750) Born into aristocratic families of the Holy Empire or of the Kingdom of France, the canons of the Strasbourg cathedral chapter were definitely a community of strangers to the city, reputed to be absentees, in addition. Looking into the furniture inventories of six of them in the first half of the 18th century, you can learn about their lifestyle and, more generally, how well they were established in Strasbourg. Those inventories, compared with those of members of the aristocratic elite, suggest that they lived there officially, socializing with local residents but without any real commitment to Strasbourg. Lived in rather occasionally than permanently, the canons’ apartments make it clear how volatile this ecclesiastical elite could be, travelling from one residence to another, however without being totally away from Strasbourg, contrary to popular belief. Wie kann man die Verwurzelung auswärtiger Adeliger in Straßburg einschätzen: Die Kanoniker des Großen Kapitels anhand ihres Mobiliars Allesamt von großen Familien des deutschen Reichs oder des französischen Königreichs abstammend, bilden die Kanoniker des Großen Kapitels den Straßburger Münster, eine in der Stadt nicht einheimische Gruppe. Sie glänzen auch nicht gerade durch ihre Anwesenheit. Anhand der Inventare aus der ersten Hälfte des 18. Jhdt. von sechs von ihnen, kann man ihren Lebensstil und im Wesentlichen auch den Grad ihrer Verwurzelung in Straßburg abschätzen. Die Inventare, verglichen mit denen der lokalen Adelsschicht, deuten einen echten Wohnsitz und die Teilnahme am sozialen Leben an, jedoch ohne wirkliche Verbundenheit mit der Stadt. Mehr Außenposten als richtiger Wohnsitz, zeugen die Wohnungen dieser Kanoniker von der Unbeständigkeit der geistlichen Eliten, die ihre Tätigkeit an unterschiedlichen Orten ausüben, aber von denen man sagen muss, dass sie nicht ganz so abwesend waren wie der Volksmund es behauptet.

Fratres et canonici.: Le problème de la dissolution de la vie commune des chanoines : le cas de la cathédrale Saint-Lambert de Liège au Moyen Âge

Moyen Age, 2005

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Le chapitre et les chanoines de la cathédrale de Clermont de l'Ancien Régime au Concordat

Brusquement supprimés par la Constitution civile du clergé de juillet 1790 après avoir été pendant des siècles une institution fondamentale de l'Eglise gallicane, les chapitres cathédraux sont cependant rétablis sous une forme réduite après le Concordat de 1801. Ce mémoire de master préparé en 2013 sous la direction de M. le professeur Jacques-Olivier Boudon à l'Université de Paris Sorbonne, vise à examiner, en s'appuyant sur les méthodes de la prosopographie, la manière dont le chapitre de la cathédrale de Clermont en Auvergne parvient, par-delà la rupture révolutionnaire, à s'adapter à la disparition de la société d'Ancien Régime et au bouleversement concordataire des institutions ecclésiastiques.

« Les soldats de la IIe légion de la nécropole de Koenigshoffen », Dossiers d’Archéologie. « Strasbourg. 2000 ans d’histoire », n°420, décembre 2023.

La nécropole des fondateurs Au début de notre ère, Strasbourg présente un paysage bien éloigné de l'urbanisme foisonnant qui sera celui de la capitale du III e siècle. Viabilisation, aménagement de voies, construction d'habitations sont réalisés par les militaires romains envoyés dès le début du I er siècle. Il reste peu de vestiges laissés par ces pionniers ; pourtant la découverte récente d'une allée des tombeaux dans le quartier de Koenigshoffen permet désormais de restituer les noms et les monuments de ceux qui furent les fondateurs de la ville. Séverine BLIN Évocation de l'allée des tombeaux et de la route des Romains au I er siècle. © C. Garvia-Mendevil Perspective (avec plan en jaune) des espaces funéraires alignés le long de la partie nord de la route des Romains et hypothèse de restitution de leurs élévations.

Les chanoines historiens en France aux XVIIe et XVIIIe siècles

O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, p. 66-81, 2013

[texte initialement paru dans : O. Charles (dir.), Christophe-Michel Ruffelet, Les Annales briochines (1771). Saint-Brieuc : histoire d'une ville et d'un diocèse, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013, p. 66-81] A une époque où l’écriture de l’histoire prend, sous l’impulsion d’hommes d’Eglise – les bénédictins de Saint-Maur –, son tournant critique puis évolue entre érudition et philosophie , les chanoines produisent en effet des travaux historiques au même titre que les mauristes ou les jésuites. J.-M. Le Gall, dans une étude consacrée aux catalogues d’évêques imprimés entre le XVIe et le XVIIIe siècle, ne recense ainsi pas moins de 41 chanoines dans un échantillon de 121 auteurs . La proportion est donc loin d’être négligeable. On objectera certes que les chanoines de par la position qu’ils occupent dans l’Eglise diocésaine et leur attachement à l’église cathédrale ainsi qu’à certaines prérogatives capitulaires étaient particulièrement bien placés pour produire ce genre de travaux. Il n’empêche ! Ce constat, comme le suggère l’auteur autorise à douter de « l’atonie intellectuelle du monde canonial » que tendraient à accréditer certains travaux. Comment le vérifier ? Partir des chanoines et des compagnies aboutit nécessairement à une vision fragmentée. Et reconstituer le paysage littéraire capitulaire du royaume tel qu’il est susceptible d’apparaître au travers des études régionales ou monographiques relève de la gageure et, de toute manière, de nombreux angles morts interdiraient toute vue d’ensemble. La production des chanoines est donc mal connue et semble devoir nous échapper. S’agissant des écrits historiques en particulier, nous nous proposons donc de tenter d’inverser la logique : entreprendre un examen systématique des publications et proposer une première pesée du phénomène. Notons que Robert Darnton avait déjà proposé une sociologie des auteurs français du XVIIIe siècle en dépouillant les volumes de la France littéraire, un almanach publié à partir de 1755. Outre l’inflation du nombre des auteurs dans la seconde moitié du siècle, il conclut à la forte présence des clercs . Mais quid des chanoines en particulier ? Comme le suggère J.-M. Le Gall, « il faudrait étudier la production de ces hommes dont on a jusqu’alors surtout apprécié la culture à partir de leurs bibliothèques et de leurs lectures ». C’est précisément ce que permet de faire, mais en partie seulement, la Bibliothèque historique de la France de l’oratorien parisien Jacques Lelong augmentée par le parlementaire dijonnais Fevret de Fontette .

"Regards germaniques et romains sur la canonisation dans la première moitié du XVIIIe siècle"

Published in: Textes et contextes [Online], 10, 2015

http://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=1086 This study investigates the promotion of saints' cults and the controls imposed on them both in Germany and Rome in the first half of the eighteenth century. It attempts to understand why and how a counter-reformation rhetorical approach which no longer reflected the state of inter-confessional affairs came to be re-employed by secular and ecclesiastical authorities in German areas, whereas this approach was hardly, if at all, used in Rome for the same canonisation processes. Cette contribution examine la promotion du culte de certains saints et les contrôles imposés à la vénération de ces saints en Allemagne et à Rome dans la première moitié du XVIII e siècle. Il s'agit de comprendre comment et pourquoi une rhétorique selon la mode contre-réformiste ne reflétant plus l'actualité inter-confessionnelle a été 'recyclée' sous la plume des autorités séculières et ecclésiastiques dans les pays germaniques alors que, dans les mêmes procès en canonisation, cette approche a été peu ou pas utilisée à Rome.

Les évêques carolingiens, fideles regis et prelati : autour du cas « lorrain » (816-vers 925)

Revue d'Histoire de l'Eglise de France, 2018

À l'époque carolingienne, la conception du pouvoir épiscopal, du rôle des évêques auprès du souverain, roi ou empereur, a été l'objet de larges débats, illustrés en particulier par les canons du concile de Paris de 829 et par l'oeuvre de l'évêque d'Orléans Jonas. Les canons du deuxième livre du concile de Paris, sans doute largement inspirés par lui, précisent que le prince doit gouverner selon les lois divines et que, dans le cas contraire, il doit être considéré comme un tyran 1. Cette théorie se retrouve dans la grande oeuvre de Jonas, le De institutione regia 2. Jonas est l'un des créateurs de la théorie des ordines ; selon lui, la société est formée de trois ordres : les nobles et les rois, qui défendent l'Église par les armes, les moines, qui prient, et les évêques, assimilés aux prophètes de l'Ancien Testament, qui surveillent l'ensemble de la société, et en particulier le roi, dont ils sont les conseillers naturels 3. De ces prises de position idéologiques, qui reflètent sans aucun doute les aspirations des évêques au temps de Louis le Pieux, on pourrait tirer l'impression d'une véritable émancipation des évêques dans la première moitié du ix e siècle, ou, pour le moins, d'une « définition d'un nouveau modèle de l'office épiscopal [...] dans lequel l'appartenance d'un évêque à l'aristocratie ne joue aucun rôle » 4. * Cette étude est issue de la partie inédite de mon habilitation à diriger des recherches, Recherches sur les évêques et les monastères du haut Moyen Âge franc (VI e-X e siècle), dir. Michel Parisse, univ. Paris-I Panthéon-Sorbonne, 2001, dactyl. Je remercie mon collègue et ami Charles Mériaux pour ses conseils, qui m'ont permis d'actualiser mon propos grâce aux données bibliographiques récentes. Cet article est la version amplifiée d'une communication (non publiée) donnée le 14 décembre 2013 à Fribourg-en-Brisgau sous le titre « L'épiscopat en Lorraine à l'époque carolingienne » dans le cadre d'un séminaire du « Lehrstuhl für mittelalterliche Geschichte und Abteilung Landesgeschichte » de l'université Albert-Ludwig de Fribourg. 1.