Être écrivain : Gabrielle Roy et les discours de l’intime (original) (raw)

Les origines intimes de l'écriture chez Gabrielle Roy

2017

La genese du projet d'ecriture chez Gabrielle Roy est pour le moins obscure. Si l'on se fie a ce qu'elle en dit dans son autobiographie, elle aurait veritablement commence a ecrire vers 1938, alors qu'elle sejoumait en Angleterre. (...)

Gabrielle Roy — Du roman à la vie

2009

Tous droits réservés © Les éditions Entre les lignes, 2009 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.

Gabrielle Roy, prototype de l’écrivaine canadienne ?

ALTERNATIVE FRANCOPHONE

Ce texte vise à jeter les bases d’une réflexion sur la traduction des oeuvres de Gabrielle Roy dans le contexte canadien. On sait que Gabrielle Roy a toujours accordé beaucoup d’importance à la traduction de ses oeuvres en anglais, qui lui donnait accès à un vaste bassin de lecteurs. Traduits en simultané ou presque, les romans de Gabrielle Roy en sont venus à incarner une certaine idée du Canada qu’il est possible de dénoter dans trois domaines en particulier : l’expression d’un certain réalisme social débouchant sur une vision ethnique de la société francophone; l’importance du paysage et de l’espace canadiens; l’accent mis sur la petite communauté humaine et sur le multiculturalisme. La traduction des romans de Gabrielle Roy aura ainsi contribué au « nation-building » canadien. Une seule exception à cette règle : La détresse et l’enchantement, une autobiographie publiée à titre posthume, qui se situe en marge de cet horizon de la traduction caractérisant l’oeuvre de Gabrielle Roy.

Langue et idéologie dans les textes de Gabrielle Roy publiés pour les enfants

Voix et Images, 2000

Résumé Le présent article étudie la langue de quatre contes de Gabrielle Roy qui ont été publiés pour les enfants bien qu'ils n'aient pas été écrits à leur intention. Une analyse lexicale montre que le premier de ces textes véhicule, de façon plus subjective que les autres, une idéologie qui, d'une part, correspond à celle de la société à laquelle appartenait l'écrivaine dans son enfance, mais qui, d'autre part, traduit le regard qu'elle porte en tant qu'adulte sur cette période de sa vie. Les trois autres récits expriment davantage sa vision personnelle et prônent explicitement la réconciliation et l'harmonie des bêtes comme des êtres humains, ainsi que les bienfaits de la liberté. Ce message qui sous-tend toute l'oeuvre de la romancière paraît particulièrement bien adapté à de jeunes lecteurs.

Réécrire le récit ancestral chez Gabrielle Roy : vers une lecture ricoeurienne de la transgénéricité

Studies in Canadian Literature, 2021

Réécrire le récit ancestral chez Gabrielle Roy : vers une lecture ricoeurienne de la transgénéricité Cécilia W. Francis Un écrivain est toujours d'abord et avant tout un réécriveur.-Belleau, « Petite essayistique » (7) l'instar de nombreux écrivains, la démarche littéraire de Gabrielle Roy s'inscrit dans une esthétique de réécriture (Everett, « Réécrire » 13), si bien qu'il est possible d'observer chez la romancière un phénomène de palimpseste découlant de ce que Genette dénomme un « hypotexte » (13) basé sur le récit ancestral. Il s'agit d'une épopée mémorielle, à la fois mythique et légendaire, qui recouvre la migration du Québec de la branche maternelle de Roy vers le Manitoba au cours du dernier quart du 19 e siècle. D'après ses écrits autoréférentiels et d'inspiration autobiographique, ce récit identitaire fut maintes fois relaté et retouché, par Mélina Landry-Roy, la mère de Roy, lorsque celle-ci était jeune fille. Il y est question de l'arrivée, de l'établissement et de la destinée d'une famille de colons canadiens-français originaires du Québec venue cultiver les riches terres agricoles dans le sudouest du Manitoba. « Pour la future romancière, ce pays de la Montagne de Pembina sera un peu comme l'Illiers-Combray de Proust : l'objet d'une fascination inépuisable, un réservoir de souvenirs, d'images et de personnages auxquels elle ne cessera de revenir dans ses écrits » (Ricard 101). Faisant partie de l'histoire du peuplement de l'Ouest canadien, cet hypotexte, fruit d'une transmission orale précisons-le, est au principe d'un manuscrit romanesque volumineux, demeuré inédit, auquel travaille la romancière de 1945 à 1965, intitulé La saga d'Éveline, où elle élabore divers épisodes de cette migration. Pour de multiples raisons qu'éclaire Christine Robinson (La saga d'Éveline 290-294), Roy abandonne le projet de le publier, retenant certains segments qui seront modifiés et fondus dans ses écrits à teneur subjective et dont découle une praxis poétique aimantée par la réécriture. Signalons que la réécriture chez Roy a retenu l'attention d'un

La part du romanesque dans l’hétéro-autobiographie de Robbe-Grillet

Studi Francesi, 2015

In the light of the recent, lively critical debate on the " Romanesque " , I have considered the ideas Robbe-Grillet has expressed in his criticism and fiction in order to clarify the meaning it has for him and the role it plays in his Romanesques. I have examined Pour un nouveau roman, Le Voyageur, his latest collection, and the Correspondance, following the development of an idea which, subsequently, I compared to the Romanesques. I found out that for Robbe-Grillet the romanesque adds an essential ingredient to the strength of passion, in both life and fiction: simulation. Only a disproportionate representation, which is obviously false, can approach the intensity of the " fantasme " understood in the Freudian sense. Fictionalizing his autobiography allowed him, also, to represent himself in the act of writing, in his specific function of inventor of stories, thus abstracting his work from the problem of reality and fiction which autobiography inevitably implies.

Arundhati Roy, ou l'engagement du littéraire

2020

Dans ce portrait d’Arundhati Roy, je m’intéresse tout particulièrement à ses essais et à la « méthode » Roy d’une écriture pratiquant échos thématiques et formels entre fiction et non-fiction et nouant enjeux locaux et globaux. L’article analyse les difficultés liées à la position de Roy en tant que militante appartenant de naissance à la caste privilégiée brahmane et occupant par défaut une place parmi l’élite culturelle indienne écrivant essentiellement en anglais. Aussi, dans ce portrait, je m’emploie à analyser les réceptions globales et locales de l’auteure. Cette position soulève le problème du monopole de la parole critique et militante par l’élite. Au-delà d’un débat autour des questions de légitimité de la parole, les essais de Roy nous rappellent à la nécessité d’une distinction entre militantisme global, auquel elle appartient pleinement, et militantisme spécifique, qu’elle observe, documente, relaie et soutient de l’extérieur, mais aussi à la nécessité de leur convergences et jonctions. I. Essais au bord de la fiction II. Du local au global: engagements III. Du global vers le local: ambiguités en controverses Où il est question de DalitCamera, du mouvement #MacronGoBack et aussi de la littérature comme abri: abri en situation de violence et censure politiques; abri aussi lorsqu’elle se donne pour vocation d’imaginer d’autres configurations plus justes, accueillantes, attentives et bienveillantes du monde.

Gabrielle Roy, une célébrité difficilement acceptée chez elle

Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, 2014

Tous droits réservés © Centre d'études franco-canadiennes de l'Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2015 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'

De quelques aspects de la traduction en anglais des textes de Gabrielle Roy publiés pour les enfants

Meta: Journal des traducteurs, 2003

Résumé Les textes de la grande écrivaine canadienne-française Gabrielle Roy publiés pour les enfants n’avaient pas, à l’origine, été composés pour eux. Ils ne furent toutefois aucunement modifiés, une fois la décision prise de changer de lectorat. L’article qui suit examine certains aspects des traductions de trois de ces textes qui ont paru en anglais et sont l’oeuvre de deux traducteurs ayant pris pour point de départ les éditions pour enfants, dans le but d’établir s’ils avaient tenu compte du nouveau public. Il semble que le premier, plus que la seconde traductrice, ait adapté le texte des récits qu’il a transposés, afin de les rendre accessibles aux jeunes enfants.