Chapitre II – L’étape de la crémation : les bûchers funéraires (original) (raw)
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Roquetoire, 1932 : quand la médisance villageoise entraîne l’exhumation d’une suicidée
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L’étude du bûcher funéraire fondée sur une approche anthracologique, s’inscrit dans la continuité d’une recherche orientée vers la compréhension de l’organisation sociale des sociétés anciennes. La pratique de la crémation met en oeuvre une succession d’actions qu’il est nécessaire d’identifier pour enrichir nos connaissances. Au travers de l’étude des bûchers en fosse individuels sous un angle anthracologique, deux objectifs ont été proposés : le premier porte sur un regard critique des données produites par les analyses anthracologiques en vu de proposer des catégories d’informations de premier ordre à prendre en compte lors d’études sur les structures de crémation. Le second, proprement archéologique est lié à la restitution du bûcher funéraire abordée sous l’angle de sa chaîne opératoire afin de discuter des moyens mis en oeuvre qui, d’un point de vue technique ou rituel, jalonne la conduite de la crémation. Pour répondre à ces objectifs trois approches ont été développées. La première, anthracologique, a porté sur l’étude de dix-neuf structures de crémation du quart sud-est de la France, dix-sept appartenant à l’Antiquité, deux à la période protohistorique. L’étude de ces structures a vu la mise en place de protocole de prélèvements et d’analyses permettant l’obtention de données fiables pour une interprétation des gestes et pratiques funéraire. La deuxième, historique, propose une lecture inédite et approfondie des représentations de bûcher dans l’Antiquité, sur lesquelles un regard d’archéoanthracologue a été porté. Puis une relecture de sources textuelles connues et commentées, en mettant à profit nos connaissances techniques sur le sujet, en prenant le parti de vérifier, et parfois de modifier, les traductions tout en prenant soin de recontextualiser certains textes, a mis au jour des détails techniques relativement précis. La troisième approche se veut résolument accès sur la technique, il en ressort une description de la chaîne opératoire et une mise en évidence des moyens engagés pour réaliser une crémation. La conduite de la crémation peut être vue comme un enchaînement d’opérations techniques et rituelles qui ont été en partie caractérisées par nos analyses anthracologiques. The study of funeral pyres, based on an anthracological approach, follows on from an oriented research understanding the social organization of ancient societies. The practice of cremation is the implementation of a series of actions which need to be identified in order to improve our knowledge. Through the study of individual pyres, using charcoal analyses, two objectives were proposed: the first is to cast a critical eye on data generated by the charcoal analysis to propose and consider some categories of information in cremation studies. The second, looking at archaeological data, is linked to the reconstruction of the funeral pyre through the description of the ‘chaîne opératoire’ to discuss the resources implemented which, from a technical or ritual point of view, composed the cremation management. To meet these objectives, three approaches have been developed. The first, anthracological, is focused on the study of nineteen cremation structures from the south east of France, seventeen belonging to the Antiquity, and two others to the protohistoric period. The study of these structures has led to the implementation of a sampling and analysis protocol to obtain reliable data for the interpretation of gestures and funerary practices. The second, historical, intends to do an original and in depth reading of the pyre representations in Antiquity, from which an anthracological approach was taken. Then rereading the textual sources already discussed, taking advantage of our technical knowledge on the subject, in order to check and possibly change their interpretations while looking at the contextualization of some texts, to uncover some specific technical details. The third approach, only accessible via this technique, gives a description of the ‘chaîne opératoire’and an identification of resources required to perform a cremation. The cremation management can be seen as a sequence of technical and ritual operations which were partially characterized by our charcoal analyses.
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