Compte-rendu de lecture: « Mercedes Prieto (dir.), El Programa Indigenista Andino, 1951-1973. Las mujeres en los ensambles estatales del desarrollo », Cahiers des Amériques latines [En ligne], 95 | 2020 (original) (raw)
Related papers
Revue Internationale de Travaux sur les Amériques, 2010
En déposant sa candidature aux élections présidentielles guatémaltèques, Rigoberta Menchú a accepté d'endosser une lourde responsabilité : la représentation au sein de la politique partisane de deux identités collectives minorisées, à savoir les femmes et les indigènes mayas. Partant du postulat théorique que les discours politiques ne sont pas que des mots mais ont un véritable impact symbolique, j'analyse dans cet article la façon dont la militante indigène a construit sa rhétorique dans le but de promouvoir la reconnaissance et de reconstruire deux identités marginalisées. Au coeur de tout son discours politique, on retrouve un paradigme dominant : celui de la complémentarité. L'argumentation en termes de complémentarité lui permet de combiner deux revendications a priori peu compatibles, l'appel à un respect des différences (tant de genre que de culture) et la promotion d'une politique égalitariste. Ce paradigme, que l'on observe déjà dans son livre-témoignage sur la vie des mayas durant la guerre civile, traverse sa campagne électorale avec une remarquable cohérence. Néanmoins, sa candidature se soldera par une déroute électorale. Sans prétendre y apporter de réponses, je conclurai l'article en soulevant quelques une des questions à même d'éclairer les causes d'un tel échec.
Note de lecture / reseña en francés del libro "Yo trabajo en casa. Trabajo del hogar de planta, género y etnicidad en Monterrey" por Dominique Vidal
Une histoire du féminisme latino-américain. Entretien avec Y. Espinosa
Contretemps 30 juillet, 2019
Yuderkys Espinosa-Miñoso est une penseuse, écrivaine, chercheuse, enseignante et activiste féministe antiraciste et décoloniale d’origine afrodominicaine. Elle prépare un doctorat en philosophie à l’Université de Buenos Aires sur la “critique de la raison féministe latinoamericaine” sous la direction de Maria Lugones. Elle est membre fondatrice du Groupe Latino-américain d’Etude, de Formation et d’Action Féministe (GLEFAS). Parmi ses travaux les plus connus, on trouve “Escritos de una lesbiana oscura…” (2007), “Etnocentrismo y colonialidad en los feminismos latinoamericanos…” (2009), “El futuro ya fue: una crítica a la idea del progreso en las narrativas de liberación sexo-genéricas y queer identitarias en Abya Yala (2015). Elle a également compilé et coordonné plusieurs publications telles que “Tejiendo de “Otro Modo”: Feminismo, epistemología y apuestas descoloniales en Abya Yala” (2014). Actuellement, elle coordonne deux nouvelles compilations : “Un tal feminismo descolonial: Nuevos aportes a más de una década” et une compilation de textes co-édités avec Maria Lugones et Nelson Maldonado Torres : “Decolonial feminism in Latin-América: Contributions and Challenges” de próxima aparición en Sudafrica y EEUU. Dans cet entretien avec Fanny Gallot, elle revient sur sa trajectoire militante et théorique dans le mouvement féministe d’Amérique Latine et des Caraïbes.
2013
En 1853, des constitutions federales et republicaines sont votees, non sans conflits, dans la region du Rio de la Plata et en Nouvelle-Grenade. Dans les deux constitutions, l'exclusion de la femme comme sujet de droits politiques est explicite. De facon singuliere, cette meme annee, l'Assemblee legislative de Velez, une province de la Nouvelle-Grenade, promulgue le droit de vote aux elections sans distinction de sexe, evenement qui, s'il ne pourra prosperer a cause d'un veto presidentiel, represente le premier fait de reconnaissance politique de la femme sur le continent hispano americain. Malgre cet antecedent, la Colombie est une des les derniers des etats d'Amerique Latine a avoir accorde le suffrage aux femmes (1954), alors qu'en Argentine il y eut plusieurs tentatives infructueuses avant la loi nationale de 1947. La decision de l'assemblee de Velez peut etre consideree comme un indice clair de la transition de la femme "objet d'ecriture"...
2023
Ce colloque international se place dans le contexte des 50 ans du coup d’État chilien, mais il ne portera pas directement sur celui-ci, ni sur ses causes ni sur ses conséquences directes. Notre but est d’envisager l’évolution du pays sur la moyenne durée. Quels changements durant le demi- siècle écoulé ? Mais aussi, quels sont les héritages et les continuités ? Dans cette perspective, il sera question de conflictualité sociale, de luttes pour les droits des femmes et des minorités, de vulnérabilités et d’enjeux mémoriels. Ces phénomènes seront également interrogés à partir de la littérature, du cinéma et du théâtre. Dans quelle mesure ces diverses approches sont pertinentes et enrichissantes pour comprendre les évolutions complexes du Chili depuis 50 ans ? Cette manifestation scientifique en deux langues (français et espagnol) en format hybride rassemblera des chercheurs et chercheuses spécialistes du Chili, qu’ils viennent d’Europe ou d’Amérique latine. Elle sera par ailleurs l’occasion de présenter plusieurs ouvrages en lien avec le colloque et de proposer des activités artistiques et culturelles d’entrée libre et gratuite : exposition photographique et concert de musique latino-américaine.
Recherches féministes, vol. 30, no 1, 2017 : 15-27
Le présent texte de Patricia A. Monture a été traduit par Dalie Giroux, professeure agrégée à l’Université d’Ottawa. Il a été publié pour la première fois dans la revue Canadian Woman Studies/Les Cahiers de la femme (2008) sous le titre « Indigenous Women in Canada : The Voices of First Nations, Inuit and Métis Women », 26, 3-4 : 154-159. Il a été reproduit en 2009 sous le titre « Women’s Words. Power, Identity and Indigenous Sovereignty », dans Patricia A. Monture et Patricia D. McGuire (dir.), First Voices. An Aboriginal Women’s Reader. Toronto, INANNA: 116-125. Il est tiré d’une communication prononcée en 2004 à l’Université nationale du Mexique, alors que l’auteure était titulaire de la Chaire Margaret Atwood/Gabrielle Roy en études canadiennes.