« La seconde langue est un carrosse » (original) (raw)

La langue de l’autre comme un voyage

Spirale, 2018

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LA LANGUE « AUTRE » CHEZ KOLTÈS : DU MULTILINGUISME À LA CRÉOLISATION

Un certain regard. La langue française pour penser, appréhender et exprimer le monde, 2019

L’oeuvre dramatique de Bernard-Marie Koltès témoigne le choc interculturel propre de la société occidentale de nos jours et souligne l’existence d’une altérité linguistique à partir de l’introduction du multilinguisme dans un contexte francophone. Il y a déjà presque quarante ans, Koltès a su prévoir le processus d'hybridation souffert par les cultures actuelles et développer une défense de la multiplicité linguistique dans sa dramaturgie le rapprochant des idées d’Édouard Glissant et sa poétique de la relation, basée sur le métissage et la créolisation des cultures, ainsi que de Jacques Derrida –« la langue est à l’autre, venue de l’autre, la venue de l’autre ».

Le fran�ais: deuxi�me langue de l'Union europ�enne?

2004

Le cinquième élargissement de l'Union Européenne en 2004 conduit à un « pays » de 450 millions d'habitants, qui doit gérer 20 langues et le défi lancé par des langues supplémentaires dont certaines ont un nombre plus important de locuteurs que les 20 langues officielles. Il faut certes se féliciter du souci d'égalitarisme à la base de ce processus, mais celui-ci coûte cher, aussi bien en termes monétaires (1,2 milliard d'euros par an) qu'en termes d'efficacité de la communication. Nous examinons quelques solutions qui permettraient d'alléger les problèmes posés. Nous commencerons par nous intéresser aux langues les plus représentatives dans le monde et dans l'Union Européenne. Nous verrons que dans l'UE, et à plus d'un égard, même dans le monde, il s'agit, comme on peut s'y attendre, de l'anglais, de l'allemand et du français, qui a malheureusement perdu sa deuxième place suite au dernier l'élargissement. Ces trois langues sont celles qui permettent de réduire sensiblement l'exclusion dans la plupart des pays de l'espace européen et sont par excellence les langues pivot à partir desquelles les traductions peuvent se faire plus aisément vers les autres

« Quoi comme voiture? » La prédication seconde dans la construction d’une proforme interrogative

Après avoir dressé une typologie des relations prédicatives secondaires, nous abordons l’étude de la séquence quoi comme N, pour laquelle nous formulons l’hypothèse que c’est une telle relation prédicative qui lie les différents segments de la construction, ce qui permettrait d’expliquer sa stabilité comme structure interrogative supplétive de quel (genre de) N. Les propriétés distributionnelles dégagées s’avèrent conformes à celles d’autres nexus prédicatifs secondaires, ce qui valide notre hypothèse et permet d’étendre à quoi comme N l’analyse proposée par Furukawa (1996) pour les structures à prédication seconde. The article first draws up a typology of secondary predicative relations, then it starts studying the sequence quoi comme N, for which it suggests the hypothesis that such a predicative relation binds the various segments of this construction, thus helping to explain its stability as an additional interrogative structure in place of the sequence quel (genre de) N. The distributional properties I have highlighted prove to correspond to those of other secondary predicative nexus: all this validates my hypothesis and also allows the extension to quoi comme N of the analysis proposed by Furukawa (1996) for secondary predication constructions.

Une langue en flammes

AOC, 2019

À propose de "La vie n'est pas une biographie", de Pascal Quignard (Galilée) Paru dans AOC, le 22/08/2019

Derrière la langue, les positionnements sociaux. Pouvoir faire entendre sa voix en langue seconde

Nouvelle Revue Synergies Canada

Les théories de la socialisation langagière mettent en évidence le rôle fondamental de la possibilité de faire entendre sa voix pour accéder aux pratiques sociales. Afin de mieux comprendre cette idée, nous penserons ici la voix en termes de positionnements énonciatifs liés aux représentations sociales qui structurent l’agir social de la personne. Après avoir dressé notre cadre théorique qui articule apprentissage de la langue, socialisation et réflexivité, nous présenterons trois types de positionnements socio-discursifs qui, sur le modèle de Van Langenhove et Harré (1999), rendent compte des dynamiques interactionnelles et des relations de pouvoir qui s’y matérialisent. Nous poserons enfin l’hypothèse qu’un travail réflexif mené en classe de langue sur les représentations sociales et les positionnements est susceptible d’améliorer la voix des personnes conduites à agir socialement dans un nouveau contexte social et langagier.