D'Odonis à Thasos. Thraces et Grecs (VIIIe - VIe s.) : essai de bilan (2010) (original) (raw)
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THE ODRYSIAN KING KERSEBLEPTES (359-341 BC) – RULER OF THE THRACIAN CHERSONESE AND THE HELLESPONT Kalin Porozhanov Abstract It was the Odrysian king Kersebleptes (Cersobleptes) [359-341 BC], backed up by Charidemus, who managed to impose once again in 358/357 BC, after the rule of Cotys I, the levy of all kind of duties and tithe from the ships passing through the Hellespont whose annual income exceeded 30 talents. So the above-mentioned period turned out to be the culmination in the semi-centennial struggle of the Odrysian Kingdom, begun as early as 407 BC by Seuthes I, continued later under Medoc/Amadocus I and Hebryzelmis, and finally brought to an end by Cotys I and his son Kersebleptes (Cersobleptes): It was all about the domination over the entire Thracian Chersonese and (about) the control of the navigation through the Hellespont by means of imposing duties and taxes to the ships sailing along and harboring (mooring) at the eastern/southeastern shores of the Peninsula. It seems beyond doubt that this fact (event) needs (is) to be regarded as a peak in the political development of the Odrysian Kingdom, the latter being the greatest empire in Southeast Europe at the time, matching in a whole and unity the interests of a big territorial [in this very case – Thracian) state with those of smaller states [in this given case – the ones from the Hellenic polis world]. This act (move) may prove to have been the pattern to follow in the development of not just the European Southeast, but also of the entire Eastern Mediterranean during the subsequent centuries of the millennium, in the Age of Hellenism.
Phoroi et dôra chez les Thraces. Revue Numismatique 173, 2016
La distinction entre dôra et phoroi chez les Thraces est diversement interprétée. On se représente généralement au sujet du grand royaume odryse du Ve siècle avant J.-C. un système opposant des paiements informels, sous forme non monétaire (les dôra), et un phoros plus institutionnalisé et acquitté en monnaies. Cette vision binaire, ainsi que celle voyant dans ces deux formes de prélèvement une catégorie indistincte, sont remises en question à partir du réexamen d’un ensemble de sources numismatiques, littéraires, épigraphiques et archéologiques. Le cas des cités grecques payant des dôra et des phoroi à des rois de l’intérieur aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. (Olbia, Istros, Byzance et les cités de Chersonèse) permet de préciser ce qui distingue ces deux catégories de versements.
« De Thalès à Anaxagore. Les Ioniens à l'école des dieux ». Kernos, 30 (2017), p. 37–65.
Kernos , 2017
À partir d’une anthropologie historique des témoignages sur « l’école ionienne », cet article tente de discuter l’idée, encore dominante dans l’historiographie courante de la philosophie, d’une « naissance de la philosophie » en Ionie au VIe siècle, coïncidant avec un passage du « mythe à la Raison », du « religieux » au « scientifique ». Le savoir-sagesse des « Ioniens », y compris dans ses aspects que nous définirions comme « rationnels », ne peut se pratiquer que dans la dépendance des dieux.
Comptes Rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 2012.4, 2014
Le cœur de la ville antique de Thasos, délimité par des monuments bien connus, l’Artémision, le Dionysion et le Passage des Théores, a été exploré de façon d’abord sporadique, au gré des sondages d’urgence, puis systématique au cours des trois dernières décennies. Les données restent encore partielles : elles n’en permettent pas moins de retracer dans la durée les grands traits de l’occupation de ce secteur. On y a reconnu une intense activité métallurgique dans les dernières décennies du VIIIe s. av. J.-C., antérieure donc à l’arrivée des colons Pariens et prolongée par ceux-ci dans un premier temps. On y observe ensuite la mise en place, dès le haut archaïsme, d’un réseau viaire qui converge vers l’agora des Charites, le premier espace public de la cité. Parmi les nombreux murs d’époque archaïque déjà repérés, une seule construction cohérente se distingue : il s’agit d’un édifice à deux vastes pièces ouvrant vers le Sud, précédées d’un portique, qui a été dès le VIe s. prolongé d’une troisième pièce. Au IVe s., cet édifice reçoit une nouvelle façade monumentale. Son histoire se prolonge jusqu’au début du Ve s. ap. J.-C., date à laquelle il est intégré pratiquement tel quel dans une grande demeure protobyzantine. Jusqu’à la destruction finale de 620 ap. J.-C., cet édifice a ensuite conservé une certaine autonomie architecturale au sein de l’aile Nord de la maison. Cette remarquable permanence architecturale invite évidemment à s’interroger sur la fonction vraisemblablement publique de l’édifice en question et de ses avatars : quelques indices suggèrent d’y reconnaître une salle de banquet, à proximité immédiate du Dionysion (dont il faut sans doute réévaluer l’importance) et de la première place publique de la cité. De la fin de l’Antiquité jusqu’aux aménagements agraires de la fin du XIXe s., le secteur ne paraît pas avoir connu d’occupation notable.