Sérotonine ou la quête du bonheur selon Michel Houellebecq (original) (raw)
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Michel Houellebecq : la possibilité du bonheur dans l'ère du vide
Les Lettres Romanes
Résumé La visée des romans de Houellebecq est d’exhiber les véritables problèmes de la société du xxie siècle, romans qui reflètent le malaise et l’aliénation de l’être humain, et exposent l’individu du xxie siècle dans un enfermement subjectif qui le retranche de la société. Toutefois, dans cet article nous aimerions examiner l’expression d’une vision du bonheur dans l’oeuvre de Houellebecq —ou tout du moins ce qui pourrait conduire à une possibilité de bonheur. Il est possible d’envisager une quête du bonheur fondée principalement sur deux influences évidentes dans les récits : les écrits d’Auguste Comte, le père du positivisme dont la réflexion explicite imprègne les textes de Houellebecq. D’autre part, le maître spirituel de Houellebecq, à savoir, Schopenhauer, évoqué à de nombreuses reprises. Apparemment ces deux philosophes n’ont rien en commun, mais il est possible de fonder la source de la conception du bonheur des récits houellebecquiens à partir des deux philosophies. Abstract The aim of Houellebecq’s novels is to exhibit the real problems of the 21st century society. These novels reflect the discomfort and alienation of the human being, and expose the individual of the 21st century to a subjective confinement that cuts him off the society. However, in this article we would like to examine the expression of a vision of happiness in Houellebecq’s work — or at least what could lead to a possibility of happiness. It is possible to foresee a quest for happiness based mainly on two obvious influences in the stories: the writings of Auguste Comte, the father of positivism, whose explicit reflection permeates the texts of Houellebecq. On the other hand, the spiritual master of Houellebecq, namely Schopenhauer, evoked on many occasions. Apparently, these two philosophers have nothing in common, but it is possible to set up the source of the conception of happiness in the Houellebecquian narratives from both philosophies.
Ruth Amar Houellebecq La possibilité du bonheur dans l'ère du vide
Les Lettres romanes, Tome 72, n. 1-2, 2018
La visée des romans de Houellebecq est d'exhiber les véritables problèmes de la société du 21e siècle et exposent l’individu du 20e siècle dans un enfermement subjectif qui le retranche de la société.Toutefois, serait-il possible d’envisager le bonheur - ou tout du moins ce qui pourrait conduire à une possibilité de bonheur - selon Houellebecq ? Alors que les héros de ses textes sont pour la plupart des personnages accablés, il apparaîtrait bizarre d’envisager une conception quelconque du bonheur. Dans les récits où il est question surtout de thèmes provocateurs – la solitude, la frustration comme principe constitutif des personnages, la lutte infinie pour la satisfaction des désirs physiques et matériels dans un univers où la logique libérale organise tout - du travail à la sexualité – il reste peu de place pour le bonheur. En effet, comment imaginer un seul instantune quête du bonheur dans des récits où la consommation sexuelle est assimilée à la consommation financière? Où la plupart des personnages sont déprimés? La visée des romans de Houellebecq est d’exhiber les véritables problèmes de la société du xxie siècle, romans qui reflètent le malaise et l’aliénation de l’être humain, et exposent l’individu du xxie siècle dans un enfermement subjectif qui le retranche de la société. Toutefois, dans cet article nous aimerions examiner l’expression d’une vision du bonheur dans l’oeuvre de Houellebecq —ou tout du moins ce qui pourrait conduire à une possibilité de bonheur. Il est possible d’envisager une quête du bonheur fondée principalement sur deux influences évidentes dans les récits : les écrits d’Auguste Comte, le père du positivisme dont la réflexion explicite imprègne les textes de Houellebecq. D’autre part, le maître spirituel de Houellebecq, à savoir, Schopenhauer, évoqué à de nombreuses reprises. Apparemment ces deux philosophes n’ont rien en commun, mais il est possible de fonder la source de la conception du bonheur des récits houellebecquiens à partir des deux philosophies.
LA TRIPLE CASTRATION DE L‘HOMME DANS SÉROTONINE DE HOUELLEBECQ
Савремени роман: зборник радова , 2020
L'article analyse la triple castration d'eros et poiesis (force sexuelle et créatrice) de l'homme occidental que présente Sérotonine. De nombreuses citations, lexèmes et sèmes récurrents montrent que cette castration se manifeste aux niveaux pharmaceutique (antidépresseurs qui ne soignent pas la dépression, mais causent l'impuissance sexuelle et intensifient l'isolement social de l'individu souffrant), idéologique (transformation idéologique des rapports homme-femme qui pèse lourd sur les relations intimes et familiales) et socio-politique (mesures politiques et juridiques qui sapent l'autorité de l'homme dans la famille, découragent l'esprit entrepreneur dans l'économie et afaiblissent le lien entre l'homme et le sol natal).
La quête du bonheur de Julien Sorel
Stendhal, né Marie Henri Beyle le 23 janvier 1783 à Grenoble, est un écrivain français du mouvement réaliste, mieux connu pour ses oeuvres Le Rouge et le Noir (1830) et La Chartreuse de Parme (1839). Haïssant son père, et ayant perdu sa mère à un jeune âge, il crée ces parallélismes entre sa vie et celle du protagoniste du Rouge , son oeuvre la plus reconnue, mais moquée à son époque à cause du style qu'il a créé par lequel il analyse méticuleusement les états d'esprit des personnages. Dans ce roman d'apprentissage, Stendhal raconte l'histoire de Julien Sorel, jeune abbé provincial qui veut détérminer que vaudraitil mieux: devenir prêtre ou soldat. En même temps, dans la première partie du roman, qui se déroule dans la ville fictive de Verrières, Julien devient précepteur des enfants des Rênal, et veut conquérir la maîtresse de la famille, Mme de Rênal. Dans la deuxième partie, après ce premier échec amoureux, il déménage à Paris pour devenir secrétaire du Marquis de la Mole et fait la cour à sa fille Mathilde. Il est finalement condamné à mort puisqu'il tente de tuer Mme de Rênal pour avoir révélé à l'aristocratie parisienne qui est vraiment Julien ( RN 538-539). Il vaut la peine d'analyser comment l'hypocrisie, caractéristique principale chez Julien («Vous savez qu'à l'église je ne vois que Dieu, ajouta[-t-il], avec un petit air hypocrite» , RN 31) joue un rôle dans sa quête du 1 bonheur, et comment il prétend obtenir quelque chose de positif par l'intermédiaire de quelque chose de négatif. Il faut donc considérer les parallélismes qui existent entre certains épisodes dans lesquels Julien adopte des positions distinctes ou similaires, mais surtout fixes, et comment son hypocrisie pourrait créer un «double» de lui-même qui se voit aussi reflété dans la structure même du roman.
Houellebecq ou le déprimiste incurable
L'Europe et ses intellectuels, 2019
Dans le cadre du programme général du réseau scientifi que « Cultures européennes-identité européenne » et dans l'esprit des directives thématiques retenues par tous les partenaires, l'Université de Varsovie s'est proposé d'organiser un congrès au sujet de L'Europe et ses intellectuels. Le thème de la manifestation reconnaît l'importance de la contribution du patrimoine culturel à l'identité de l'Europe. Ainsi, au centre du débat se trouve une vision culturelle/politique de l'Europe, élaborée par ses élites intellectuelles, envisagée sous des angles variés et au fi l des siècles, à partir du Moyen Âge jusqu'aux temps modernes. Il s'agira donc d'observer de près la naissance de l'identité européenne et la cristallisation de l'imaginaire européen sous l'impact de grandes personnalités et institutions, comme les universités, académies, bibliothèques, musées, etc. L'envergure de cette problématique ouvre de nombreuses pistes d'interrogation. L'Europe et ses intellectuels. Vingt-trois essais sortis de la plume de chercheurs issus de différents centres universitaires de Pologne, France, Allemagne, Italie, Espagne, Grande-Bretagne, Suisse et États-Unis d'Amérique ont été regroupés en quatre parties essentielles. La première d'entre elles, L'engagement pour l'Europe et ses formes, constitue une discussion sur la forme de l'Europe. Ainsi, Didier Alexandre décrit la position d'écrivains et intellectuels français de l'entre-deux-guerres face aux relations Est-Ouest, intenses à l'époque, et leur importance pour l'éveil de la conscience européenne. Henryk Chudak discute à son tour la vision de l'Europe postnationale dans le texte-projet de Julien Benda de 1933 où l'opposition Europe/ Nation et la mise en garde contre le danger du nationalisme occupent une place centrale. Et enfi n, Thomas Hunkeler propose une synthèse des opinions de Denis de Rougemont, écrivain et philosophe suisse, sur le monde de la culture occidentale, son identité et les dangers qui les menacent. La deuxième partie de cet ouvrage, L'Europe en perspective comparatiste, apporte tout d'abord une étude de Marthe Segrestin, consacrée à la vision de l'Europe actuelle, publiée dans Europe à l'entre-deux-guerres. Dans le chapitre Discours d'ouverture de M. Marcin Pałys Recteur de l'Université de Varsovie Messieurs les Recteurs, Mesdames et Messieurs, Chers Amis, C'est au moins à un double titre que j'ai l'honneur d'ouvrir cet important congrès : je le fais au nom de notre Université qui célèbre cette année son bicentenaire et je le fais au nom de la ville de Varsovie dont la culture est profondément ancrée en Europe. Qu'aurait été le patrimoine européen sans Frédéric Chopin qui a étudié à l'Université de Varsovie, sans Czesław Miłosz qui-avant d'obtenir le prix Nobel de littérature-y a étudié à la Faculté de Droit, sans Leszek Kołakowski, Bronisław Baczko, Krzysztof Pomian et tant d'autres, chassés de notre Alma Mater ou exilés de Pologne-pays longtemps dominé par les puissances étrangères. Il me semble que les villes d'Europe feraient quelque chose de précieux pour la culture commune et pour l'avènement de l'esprit européen si elles voulaient bien se souvenir ainsi, à tour de rôle, de tous les grands hommes qui-un jour-se sont arrêtés dans leurs murs. Permettez-moi de voir dans ce congrès un tel acte de mémoire collective. L'Europe et ses intellectuels fut d'abord une idée et un désir. Le désir de réunir des universitaires, des chercheurs hors du champ clos de leur spécialité. L'idée de leur proposer de réfl échir aux avatars historiques de ce qu'on peut appeler l'Homme européen. Par-delà la diversité des lieux (Pologne, France, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Autriche, Suisse, Angleterre, États-Unis), par-delà l'éventail très ouvert des participations (huit universités), la règle du jeu est restée la même : il s'est agi, en chaque occasion, d'explorer à la fois l'émergence et la permanence d'une fi gure historique de l'humanité et sa contribution à l'identité et à la culture européennes. Je remercie mes collègues, les Recteurs M.
Du héros à la victime : l'apocalypse selon Michel Houellebecq
Cahiers ERTA, 2013
From the hero to the victim: apocalypse according to Michel Houellebecq | abstract The paper proposes an interpretation of Michel Houellebecq’s work in the perspective of heroism and victimizati on, two fundamental, according to J.-M. Apostolidès, categories of the western civilization. Referring those categories to Houellebecq’s discussion with contemporary individualism and its crisis, announced by the French intellectualists and called "penseurs’68" by L. Ferry and A. Renaut, the author of the paper shows the presence of post-heroic utopias which are manifestations of humanism reduced to individual and trivial happiness in Houellebecq’s work. In this context, Houellebecq’s work appears to be a form of resistance against the fall of the great heroic tradition. Heroism and victimization enable to associate Houellebecq’s work with the predicament of the "retour du sujet" (return of the subject) through an ethic of the sacrifice as well as a game with Roland Barthes’ concept of the death of the author.
Masculin versus féminin chez Michel Houellebecq
L'Esprit Créateur, 2004
Je rêvai d'une beurette qui dansait dans le métro. Elle n'avait pas les traits d'Aicha, du moins je ne crois pas. Elle se tenait au pilier central, comme les filles dans les go-go bars. Ses seins étaient recouverts d'un bandeau de coton minuscule, qu'elle relevait progressivement. Avec un sourire, elle les libéra tout à fait; ils étaient gonflés, ronds et bruns, magnifiques. Elle lécha ensuite ses doigts et se caressa les mamelons. Puis elle posa une main sur mon pantalon, fit coulisser la braguette et sortit mon sexe, qu'elle commenà §a à branler. Les gens passaient autour de nous, descendaient à leurs stations. Elle se mit à quatre pattes sur le sol, releva sa mini-jupe; elle ne portait rien en dessous. Sa vulve était accueillante, entourée de poils très noirs, comme un cadeau; je commenà §ai à la pénétrer. La rame était à demi pleine, mais personne ne faisait attention à nous. CE TEXTE EST TIRÉ DE PLATEFORME de Michel Houellebecq1. Après la mort de son père, le narrateur Michel décide de partir en voyage organisé en Thaïlande. Son groupe fait une excursion à laquelle il participe sans grand enthousiasme. Au lieu de visiter les alentours avec ses compagnons de voyage, il se soustrait au programme et s'enferme dans sa chambre d'hôtel. Rideaux tirés, il s'endort. On l'aura compris, Michel n'aime pas vraiment la vie. Les gens non plus. Soi encore moins que les Autres. La relation avec son père était difficile pour ne pas dire inexistante. La mort de ce dernier l'a moyennement affecté. Michel travaille au Ministère de la Culture où il est supposé aux dossiers de subventions des artistes contemporains. Son choix de la Thaïlande comme but de son voyage repose plus sur l'indifférence que sur une préférence due à une volonté propre. Sentiment qui, à tout prendre, lui serait totalement étranger. Aïcha est la jeune femme qui
Le bonheur par l’illusion ? Autour de l’Anti-Sénèque de La Mettrie
La quête de la vertu et du bonheur : stratégies anciennes et modernes. Table ronde avec Francesca Francoeur et William Rioux, 2022
Afin de faire écho au thème du 89 Congrès de l'Acfas, intitulé Sciences, innovations, sociétés, la Société de philosophie du Québec invite ses membres à réfléchir à la complexité et à la richesse des rapports (passés, présents et futurs) entre science, philosophie et société...Lire la suite » Remerciements Les remerciements ont été intégrés au programme.