Editorial -Circuler, refouler, enfermer, éloigner : zones d’attente et centre de rétentions aux frontières des démocraties occidentales (original) (raw)

Se situer au « pays de nulle part ». La positionnalité en tension dans l'environnement multilingue de la zone d'attente

e-migrinter, 2022

L’article propose une analyse de la positionnalité ethnographique dans le contexte multilingue de la zone d’attente focalisée sur les enjeux langagiers qui y sont saillants. À partir d’une ethnographie menée en tant que militant d’une association de soutien juridique pour les personnes enfermées dans cet espace extra-territorial, il s’agit de questionner l’usage des langues et le recours à différentes formes d’interprétation linguistique comme autant de catalyseurs de la perpétuation ou de la remise en question des rapports de pouvoir structurés par l’institution. Alors qu’elle n'est que très rarement interrogée dans cette perspective, l’ambiguïté de l’action associative vis-à-vis de l’ordre administratif se traduit en effet sur le plan langagier, et appelle à une analyse de la positionnalité de l’ethnographe au prisme des rapports conjointement politiques et langagiers dans lesquels il ou elle est impliqué·e.

« Confinement des étrangers : entre circulation et enfermement » (ed. with Chowra Makaremi)

Cultures et Conflits nº 71, 2008

Les contributions sur lesquelles ce numéro se penche montrent comment, concrètement, la mise à l’écart des étrangers procède tout aussi bien d’une accumulation de situations d’enfermement que d’une constellation de lieux, qui sont en même temps des espaces transitoires de la circulation. Les situations abordées ont toutes un horizon en commun, celui de l’expulsion des étrangers indésirables. Il s’agit d’examiner l’enfermement des étrangers à travers la circulation, et ce faisant, de restituer cette pratique dans un réseau dont l’objet ultime est de faire bouger des corps à travers des frontières.

Zones d'attente : fragilité du droit, puissance de l'État

Article paru dans l'ouvrage Fragilité du droit, fragilité des droits, dirigé par Baudel (M.) et al. https://nouveautes-editeurs.bnf.fr/annonces.html?id\_declaration=10000000761580&titre\_livre=Fragilit%C3%A9\_du\_droit,\_fragilit%C3%A9\_des\_droits

Le soin enfermé. La porte comme frontière en maison d’arrêt

Espaces et sociétés, 2015

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Espaces d’attente aux frontières européennes. Une ethnographie des résistances Migrations et luttes sociales : communication - Février 2016

Ces lieux de l’écart ne peuvent demeurer invisibles, qu’il s’agisse des campements auto-établis comme nous le verrons dans cet article ou encore les lieux de rétention (France) ou les centres fermés (Belgique), lieux d’exception où les garanties démocratiques manquent. Ils constituent ce que le philosophe italien Giorgio Agamben nomme la « forme-camp » (1997) : une forme contemporaine inquiétante de mise au ban. Il s’agit de comprendre les causes de leurs occupations et les logiques dans lesquelles s’y articule l’activité complexe de femmes et d’hommes, parfois d’enfants aux prises avec des conditions de vie désolantes et indignes. Pour le sociologue Manuel Castells (1998), « interroger la fabrique des marges de la société, analyser comment le centre construit les périphéries, revient finalement à une analyse en creux du centre ».