Le patrimoine comme nouveau label du territoire Par kamel Laroussi (original) (raw)

De nos jours, la définition de « patrimoine » 83 est ouverte à un éventail plus large de biens patrimoniaux matériels et immatériels. En 2003, lřUNESCO (Organisation des Nations Unies pour lřéducation, la science et la culture) adopte dans sa convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel la définition suivante : « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire Ŕ ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leurs sont associés Ŕ que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel » (UNESCO, 2003). Pendant les deux dernières décennies, lřapproche patrimoniale en matière de développement a migré de son champ de spécialité scientifique initial (lřhistoire et ses cospécialités mitoyennes lřarchéologie et la muséographie, qui étaient à la base du développement du secteur touristique dans certaines régions du monde) vers dřautres spécialités en sciences sociales telles que : la géographie sociale et culturelle, lřéconomie, les sciences politiques, la sociologie, les sciences de lřinformation et de la communication etc., relevant au passage lřeffet direct des processus de mondialisation sur lřintérêt et lřengouement que connaissent les différentes spécialités en sciences sociales pour la problématique du patrimoine. Son essaimage dans ces différentes spécialités a provoqué le développement de nouveaux paradigmes et le foisonnement dřune multitude de méthodes dřapproches appropriées.