De l’autostigmatisation aux origines du processus de stigma- tisation. A propos de l’enquête internationale « Santé mentale en population générale : images et réalités » en France et dans 17 pays (original) (raw)

Stigmatisation et impact sur le soin : l’exemple des IST/VIH

Sexologies, 2016

Objectif.-Revue critique synthétisant les conséquences en termes de santé de la stigmatisation liée aux IST et au VIH. L'impact est détaillé en fonction de la sphère touchée : priorité de santé publique (dépistage, adhérence au soin) vulnérabilités psychosociales (comorbidités) et les défis institutionnels (la stigmatisation dans les soins de santé. Conclusions.-La stigmatisation liée au VIH impacte les priorités de santé publique, comme la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH. Les difficultés rencontrées pour élaborer des interventions ciblant un contexte local (spécificités culturelles) contribuent à la pérennisation du processus de stigmatisation. Si les professionnels de soins continuent de prodiguer des interventions de soutien en amont de toute expérience de stigmatisation, il apparaît nécessaire de poursuivre les recherches concernant l'anticipation et la prévention de la stigmatisation internalisée.

Les relations entre l’auto-stigmatisation, l’estime de soi, l’auto-efficacité et le rétablissement chez les personnes ayant des troubles mentaux : une étude corrélationnelle

2020

L’auto-stigmatisation, ou le processus d’intériorisation des préjugés, est l’une des formes peu abordées de la stigmatisation en santé mentale. Pourtant, ce processus entraîne une renégociation de l’identité et par le fait même, tend à affecter négativement l’estime personnelle ainsi que le sentiment d’auto-efficacité, tout en augmentant l’isolement social des personnes concernées. La stigmatisation et l’auto-stigmatisation affectent inévitablement les trajectoires de rétablissement des personnes ayant des troubles mentaux. Contrairement à ce que l’on pense toutefois, et c’est ce que confirme le modèle « Why Try Effect », toutes les personnes n’intérioriseront pas les préjugés. C’est dans l’optique de mieux comprendre les variables qui permettent de prédire l’auto-stigmatisation que cette étude quantitative a été entreprise. Au total, 149 personnes se sont portées volontaires pour participer à cette enquête, menée partiellement sur le terrain et en ligne. Chacune de ces personnes a ...

Tap, P. (2007) Les effets de l’exclusion et de la stigmatisation sur l’identité personnelle et sociale.

Colloque sur l’Exclusion, AFPA, Lille, Nov. 2006 in Exclusions et discriminations : comprendre et agir. AFPA, Lille, pp. 13 - 24., 2007

C'est le regard des autres... (chuchotements) C'est qui ça ? C'est qui ça ? Qu'est-ce qu'elle est moche ouais ça brûle les yeux Un sac sur la tête ouais ça vaudrait mieux Les vieux, ils puent, ils sentent le moisi Ouech y'a quelqu'un ? Papy fais-moi un signe Qu'est-ce qu'il est vieux, vieux Qu'est-ce qu'elle est laide Qu'est-ce qu'il me veut, veut Pourquoi il m'guette, à l'aide Au s'cours, mais qu'est-ce qu'ils me veulent, c'est le bordel Ce qui se passe dans nos têtes Regarde cette meuf, qu'est-ce qu'elle est maigre Tellement moche qu'elle te casse tes lunettes Chérie, t'es à poil mais on voit que tes os Cette chanson c'est l'refl et du regard des autres C'est un gros lard, un trimard v'là la tête Tellement gros qu'il voit pas ses orteils Tu t'demandes où est-ce que j'veux en venir Mais à force de gazer le débat s'envenime Elle a les ch'veux crépus, mais elle est d'quelle origine ? Lui c'est un juif, obligé il est riche Chacun a ses clichés, ses théories Pour certains, la mosquée est pleine de terroristes À la douane ils font pas bien leur taf En Afrique, c'est clair ils sont un peu en r'tard Les gens kiff ent parler, c'est des paparrazzis Les mêmes qui t'disent " moi chuis pas raciste Mais bon, mais bon, on va pas s'faire escroquer Les jeunes les étrangers c'est tous des drogués " Ca change pas, dans les villes on s'mélange pas T'es pas habitué, tu rentres nulle part Tu sais, tout ça c'est pas une fable Si t'es trop diff érent, c'est toi l'maillon faible Dis-moi, dis-moi, où ça nous mène Tu t'retrouves tout seul y'a plus d'chaîne humaine Tu sais, tout ça c'est pas une fable Si t'es trop diff érent, c'est toi l'maillon faible Dis-moi, dis-moi, où ça nous mène Y'a plus d'chaîne humaine dans la jungle urbaine Cette chanson a été écrite, chantée et enregistrée par des membres de l'association Résister Insister Persister Chanter contre la discrimination : « Le regard des autres » 6 Colloque « Exclusions et discriminations : comprendre et agir » Jeudi 16 novembre Jeudi 16 Novembre 2006 page Ouverture du colloque Bruno SIMON (AFPA-Directeur INOIP) Jérôme DI GIOVANNI (ACCÉSSS-Alliance des communautés culturelles pour l'égalité dans la santé et les services sociaux-Montréal Canada) La ségrégation des personnes ayant une défi cience et le droit à l'égalité des résultats 9 Pierre TAP (Centre européen de recherche sur les conduites et institutions-Portugal) Les eff ets de l'exclusion et de la discrimination sur l'identité personnelle et collective 13

Stigmatisation et estime de soi des bénéficiaires de l’aide sociale

2016

Le sujet de cette recherche a été choisi suite à des questionnements personnels liés aux difficultés d'insertion que rencontrent les bénéficiaires de l'aide sociale, ainsi que le travail des assistants sociaux au sein des centres médico-sociaux. Huit professionnels du Valais romand ont alors été interrogés quant à leur pratique en lien avec l'insertion, la stigmatisation touchant les bénéficiaires de l'aide sociale et l'estime de soi découlant des stigmates. La stigmatisation à laquelle doivent faire face les personnes qui n'ont pas d'autre alternative que de recourir aux services sociaux a d'énormes répercussions sur les individus concernés. Elle est nuisible notamment lorsque les bénéficiaires tentent de se réinsérer socialement et/ou professionnellement. En effet, ces stigmates provoquent un sentiment d'infériorité, un manque d'estime de soi et une souffrance psychologique. De plus, ils affectent les compétences, les aptitudes et le sentiment de contrôle sur la vie de la personne. Notre recherche, axée principalement sur les professionnels et leur pratique, met en évidence l'accompagnement proposé en termes d'insertion tout en travaillant sur la gestion des stigmates auxquels les usagers sont confrontés. Les résultats obtenus montrent que, ne disposant pas d'outil spécifique en la matière, les assistants sociaux ne travaillent pas directement et explicitement avec les bénéficiaires sur la problématique de la stigmatisation et l'estime de soi. Néanmoins, la plupart d'entre eux est convaincue qu'à travers les mesures obligatoires prévues par la Loi sur l'intégration et l'aide sociale (LIAS), comme le stage pratique ou le contrat d'insertion, un travail de gestion des stigmates peut être réalisé. De plus, les professionnels ont exprimé un sentiment de frustration car ils ne peuvent pas apporter un soutien aussi régulier que souhaité par manque de temps, dans un contexte où la dimension administrative prend une place conséquente dans leur pratique quotidienne. Néanmoins, les assistants sociaux font ce travail de soutien social avec les usagers, notamment lors des entretiens de suivi, lorsque ceux-ci en expriment le besoin ou lorsque les AS le jugent nécessaire. Au terme de ce travail, des perspectives de recherche et des pistes d'action sont proposées, dont :  Récolter l'avis des bénéficiaires concernant l'accompagnement des assistants sociaux dans la gestion des stigmates afin de poursuivre la réflexion entamée.  Renforcer les moyens permettant un travail sur la stigmatisation et l'estime de soi.  Questionner et évaluer l'organisation des services.  Entreprendre des actions préventives et informatives auprès du public concernant l'aide sociale (les prestations, les profils des usagers, etc.), la stigmatisation existante et son impact sur l'estime de soi. Mots clés Stigmatisation-Estime de soi-Aide sociale-Insertion-Accompagnement-Bénéficiaires Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'élaboration de ce travail. Un merci tout particulier aux personnes suivantes :  Monsieur Jorge Pinho, mon directeur de TB, pour sa disponibilité, son accompagnement et son orientation tout au long de ma recherche.  Mes collègues de deuxième formation pratique, pour leur soutien et encouragement.  Les huit assistants sociaux interviewés pour leur participation à l'enquête de terrain.  Les deux personnes qui ont accepté de relire mon travail.  Ma famille pour son soutien tout au long de ma formation.  Et, pour terminer, toutes les personnes involontairement oubliées qui ont manifesté de l'intérêt pour ce travail. Avertissements Les opinions émises dans ce travail de recherche n'engagent que leur auteure. Afin de rendre la lecture plus agréable, des abréviations des termes les plus courants et répétitifs ont été utilisées. Un glossaire est présenté suite à la table des matières afin de répertorier celles-ci. L'utilisation du masculin dans ce travail de recherche se rapporte aux deux genres.

Déterminants des suicides aboutis et trajectoire de soin en santé mentale : étude par autopsie psychologique en population générale française

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2019

Nous utilisons la mé thode d'autopsie psychologique pour identifier les dé terminants des suicides en population gé né rale, ainsi que d'é ventuelles failles dans le processus de soin. Sur un an, on recense 146 suicides en Sarthe ; 47 ont pu être analysé s. Les deux tiers ont eu un contact en santé mentale sur la vie entiè re ; la moitié lors de la derniè re anné e de vie. Au moment du dé cè s, 87,2 % pré sentent un trouble mental. Un quart a é té placé /abandonné durant l'enfance, 70 % a é té victime de carences affectives pré coces. Les trois quarts des actifs disent souffrir d'une dé tresse psychique majeure et durable au travail. Les experts estiment que la maladie mentale est le dé terminant le plus important du suicide. La majorité des personnes souffrant d'é thylisme n'est pas suivie ; les personnes abandonné es durant l'enfance é chappent totalement aux soins. L'expertise souligne le besoin d'une approche thé rapeutique de type antidé presseurs plus psychothé rapie, en actant les bé né fices de l'ambulatoire de crise.

Réflexions sur les phénomènes psycho-sociaux impliqués dans le processus de stigmatisation et d'étiquetage social ("Labelling")

Communication au XVIIIe Congrès de criminologie en 1979 à Aix-en-Provence où les auteurs font un tour d'horizon des thèses de la théorie de l'étiquetage. Ils en font un bref historique et surtout mettent en perspective les effets inhibiteurs de l'enfermement dans un rôle et que percevoir à travers un écran classificateur aliène et limite l'autre dans ses possibilités d'évolution. Les auteurs militent pour une perspective "desétiquante, délabilisante" pour promouvoir les espoirs et les possibilités de changement.

Étude d’opinion des Mauricien.nes sur les maladies mentales pouvant être stigmatisantes en particulier concernant les personnes âgées

Trayectorias Humanas Trascontinentales

Quelle image nous vient-il à l’esprit lorsque l’on pense à une personne atteinte de troubles neurologiques ? Les stéréotypes abondent : soit c’est une personne qui hurle et fracasse tout autour d’elle, soit c’est une personne, assise, silencieuse, sans voix. Pour le premier cas, on l’appellera un fou ou dans le langage mauricien ou le créole « fouca » ou « pagla » ; et pour le deuxième cas, on pense à un vieux, atteint d’Alzheimer. L’Autre, atteint de démence, est souvent perçu comme ayant une identité fragmentée. Il perd ainsi toute sa dignité humaine lorsqu’il est vu comme un personnage inquiétant ou qui fait honte, et lorsqu’il doit être enfermé ou caché de la société. Déconnecté du monde humain, il devient un mort-vivant. Notre étude, toujours dans un état embryonnaire, a pour objectif à court terme de faire un état des lieux des personnes âgées atteintes de troubles neurologiques à Maurice. Nous avons contacté les ONG, des chercheurs travaillant sur le sujet et nous avons aussi...