Une catastrophe réformatrice: le tremblement de terre de Lisbonne et les prolégomènes de la police (original) (raw)

Des images dans la ville : une chronotopie de la place d’Intendente à Lisbonne

Citeres

Cet article constitue une prémisse de la thèse "De l’image de la ville aux imaginaires urbains : représenter la transformation du paysage d’Intendente à Lisbonne " (2015). Partant d’une anthropologie du contemporain, cette recherche appréhende la récente transformation urbaine d’une place de Lisbonne nommée Intendente. Entre 2010 et 2014, un grand projet urbain y impulse une véritable métamorphose, passant de zone mal famée à quartier en vogue de la capitale. Face à l’incontournable présence des images au sein de ce processus, notre thèse part de photographies, photogrammes et captures d’écran pour restituer les petits et les grands évènements de la transformation, dessiner le mouvement de ses principaux acteurs et interroger les régimes visuels et esthétiques partagés au sein de ce paysage. Place anthroponymique, Intendente désigne par extension l’étendue de l’aire environnante, creusée dans un val incliné entre une large avenue et le versant d’une colline. Sachant que l’imaginaire qui s’y accolait auparavant était particulièrement négatif, force est de constater que, en quelques années, le processus de transformation urbaine est parvenu à en faire un espace de visibilité incontournable. À l’aune de cette métamorphose inédite, cet article opère un retour sur l’histoire qui a façonné ce territoire, à la recherche des indicateurs visuels qui soutiennent une telle inversion de l’imaginaire. Dans ses articulations temporelles, ce mouvement rétrospectif se révèle d’autant plus crucial que la mémoire du lieu semble avoir disparue. Depuis l’apparition de la place dans la ville jusqu’à la borne temporelle du projet de 2010, la mise en récit d’une possible chronotopie d’Intendente nous renvoie ainsi à la nécessaire approche archéologique qui soutient l’appréhension de tout objet urbain

Penser dans la perspective du pire : prolégomènes à une philosophie des catastrophes

2020

Dans ces « Prolégomènes à une philosophie des catastrophes », on avance qu'une réflexion philosophique sur ces phénomènes doit s’obliger à travailler dans une extension maximum (en abordant la question du point de vue métaphysique, ontologique, épistémologique, esthétique, éthique et politique) et en explorant toutes les ressources que nous offre la pensée comme outil cognitif (décrire, comprendre, expliquer), émotionnel (sentir et ressentir, éprouver), prédictif (prévoir, imaginer) et normatif (juger, décider). Penser les catastrophes au pluriel, c’est aussi se rendre compte qu’historiquement, le monde n’en finit pas de finir dans l’esprit des hommes et que cette possibilité de la fin a suscité en eux des réflexions d’une grande variété (de l’effroi le plus glaçant à l’enthousiasme le plus ardent) qui valent la peine d’être analysées chacune pour elle-même.

Réformes de la police et décroissance policière : promesses et limites de l’expérience espagnole

Revue Savoir/Agir n° 55, 2021

Las protestas iniciadas en Estados Unidos tras la muerte del afroamericano George Floyd en la primavera de 2020 a manos de la policía han conducido a una inédita demanda de desfinanciación de las fuerzas de seguridad por parte del movimiento #BlackLivesMatter. El reclamo de decrecimiento policial y securitario (Bonelli, 2017) es la constatación de la imposibilidad de la reforma policial: tras décadas de introducción de variaciones en la formación de los agentes, de cierta diversidad y la instauración de modelos comunitarios, persiste la exhibición del poder violento de la policía. A partir de una reflexión crítica sobre la experiencia de un gobierno municipal de izquierdas en Madrid (2015-2019), en el que se abandonaron los planteamientos des-policializadores presentes en el programa electoral y se adoptó el kit tópico de reformas policiales, exponemos distintas alternativas encaminadas a la justicia social y el fortalecimiento comunitario como propuestas inversas al creciente poder policial.

La métropolisation lilloise : d'un récit à l'autre (2018)

Après Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes, le dernier opus de la collection « Sociologie des villes » des éditions La Découverte est consacré à l'agglomération lilloise . Ce petit ouvrage vient à point nommé puisque les travaux universitaires de synthèse sur la quatrième aire urbaine de France sont rares : on ne comptait pas de présentation générale des dynamiques urbaines de Lille depuis le livre des géographes Didier Paris et Jean-François Stevens Lille et sa région urbaine. La bifurcation métropolitaine, publié en 2000. Or, 17 ans plus tard, c'est précisément contre la perspective de ce dernier ouvrage que s'inscrit Sociologie de Lille. Il s'agit en effet d'un livre à thèse, qui cherche à déconstruire les images de la ville fabriquées par le marketing territorial : la « bifurcation » métropolitaine, culturelle et tertiaire de Lille, vantée par les élus locaux pour avoir redonné à la ville son attractivité, ne serait en réalité ni consensuelle ni un succès.