La Nécessité De L'Imaginaire (original) (raw)

Genese de <<l'Imagination>> des Pensees

Etudes de langue et litterature francaises, 1981

Kl'Imagination"t) semble beaucoup retenir 1'attention des chercheurs qu'interesse Ie processus d'61aboration des fragments. Car dans les cas du KPari" et du K Divenissement " (dans les manuscrits desquels nous croyons avoir montr6 qu'il y a plusieurs etats successifs du texte et 1es avoir d6Iimites2'), le processus neus montre clairement que ces fragments s'amelioraient b mesure que Pascal r6visait le texte. Certes, 6tant donn6 qu'un fragment des Pense'es n'est qu'un fragment, quelque achev6e que seit sa forme, il ne peut exister de texte d6finitif au sens strict du mot. Mais les fragments du K Pari " et du K Divertissement )) nous donnent 1'impression de se progresser vers une forme plus 6Iaboree, d'6voluer vers un texte d6finitif par etapes. K L'Imagination " produit une impres- sion un peu differente: le fragment est brutalement interrompu. Cette 6tude vise i 6clairer le processus d'61aboration de K1'Imagination". , I. Hypotheses sur a) Dans le verso de la deux paragraphes premiere des deux fe 1) Pascal 6crit gl'Imagination" sur deux feuilles qui ¢ onstituent les pages 361, 362, 369 et 370.

« Imagination et performativité »

Les articles présentés dans ce numéro spécial de la revue Klesis ont été écrits par des professeurs et des chercheurs postdoctoraux belges, italiens et allemand. Ils sont le fruit d'un colloque tenu en mars 2013 à l'Université Saint-Louis -Bruxelles, co-organisé par le Centre Prospéro -Langage, image et connaissance (Université Saint-Louis -Bruxelles) et le Centro interuniversitario di Ricerca sulla Morfologia « Francesco Moiso » (Universités de Turin, Milan, Udine, Naples et Palerme), avec le soutien du Fonds National de la Recherche Scientifique. Les différentes études qu'on va lire trouvent leur origine dans une conviction partagée par les deux organisateurs, l'un et l'autre fichtéens de formation, à savoir que l'imagination n'est pas nécessairement, pas seulement, et peut-être pas du tout, une simple annexe des « facultés de l'esprit », ou bien l'arrièreboutique de la vie perceptive et sensorielle. Bien plutôt, il nous semble que l'imagination résume et condense ce que Fichte appelait la « problématicité (Problematizität) » même de la vie de la conscience. Depuis le schématisme kantien, on sait que l'imagination, loin de dénier ses droits à la réflexivité, en est au contraire le support le plus fidèle, à condition d'accepter son flottement, son ambivalence et sa dynamique. Fichte s'est fait le grand continuateur de cette idée. Pour habiter librement la finitude de façon toujours plus variée et différenciée, la conscience doit, selon lui, rejouer sans cesse une forme de conflictualité essentielle -et l'imagination est le lieu de ce conflitentre un pouvoir infini de se poser (en d'autres termes, de s'inventer) et la finitude à laquelle souscrit nécessairement la conscience dans l'acte même de concevoir, de penser ou de dire une telle infinité.

Imaginaires et savoirs

2017

de nombreux passages semblables sur le cryptage mythologique de la vérité. 1. Concernant les annales égyptiennes et les listes de rois, voir l'excellente étude de Donald B. Redford, Pharaonic King-Lists. Annals and Day Books.

Pour l'Imaginaire

Essai de synthèse des travaux fondant une anthropologie de l'Imaginaire auteurs et concepts

Imaginaire et générosité

Imagination and Generosity Sartre's phenomenological approach to works of imagination shows that far from enriching our vision of reality — a standard humanist response about the function of the imagination, as well as a standard understanding of phenomenology — such creations are the constant proof of our estrangement from reality and therefore of our liberty. And it is as such that "realists" refuse them.

L'Écoutoir Potentiel Imaginaire

2023

Un projet d'écoute nomade en chantier. Une démarche écoutante indisciplinée Une recherche-action auriculaire, contextuelle et relationnelle

Imaginaires et savoirs anciens

Revue de Synthèse, 2001

Ce livre d'une grande richesse et d'une impressionnante érudition vient couronner des années de recherches menées sous le patronage de Claude Nicolet : il nous propose un cheminement dans l'histoire intellectuelle de la « révolution romaine », au dernier siècle de la République, essentiellement des Gracques à Auguste. Toutefois, la démarche adoptée n'est ni chronologique ni disciplinaire : pour repérer l'émergence de l'épistémologie et de la rationalité critique à Rome, il faut brasser ensemble, outre le droit qui y représente évidemment une forme essentielle de la pensée, les techniques administratives, l'encyclopédisme, la philosophie, la rhétorique, la grammaire, l'histoire, la géographie, la religion, la poésie, les arts... L'auteur organise et construit sa démonstration en six chapitres qui se répondent les uns les autres comme autant de péripéties des Lumières romaines. Le point de départ est, tout naturellement, un diagnostic de la crise, ou plutôt des « crises et questionnements », que vivent et perçoivent les Romains des II e et I er siècles : crise de la tradition, qui n'épargne pas la coutume des ancêtres, informelle et imprécise par construction, et procède de la division de la classe dirigeante, incapable désormais d'assurer son unité ; crise du langage, qui corrompt le sens des mots et ronge la notion même de tradition ; crise du savoir traditionnel menacé par l'oubli et la négligence ; crise de la vertu civique et politique, minée par le luxe et l'individualisme, ébranlée par la substitution de la philosophie morale à l'action politique. De multiples signes trahissent le désarroi de l'époque : un sentiment d'accélération de l'histoire, la notion de vetustas qui oblitère celle d'antiquitas, le rôle inédit de la jeunesse, la multiplication des nouveautés et même l'idée de progrès dans le champ intellectuel et artistique, les craintes de fin d'un monde exprimées par des prédictions diverses et répétées... C'est sur ce fond de crise de la culture que se met en place l'esprit rationnel et scientifique, c'est en réaction à ces menaces de perdition que se déploient les curiosités nouvelles, la conscience historique, la recherche érudite, le souci de classification. « L'ouverture au monde » et la découverte de l'autre qu'elle entraîne accompagnent, en le dépassant, l'impérialisme romain : le cosmopolitisme d'une

Le concept d'imagination dans l'oeuvre de Charles Nodier

L'imagination résidait, selon Platon, dans le foie (Timeo, 71 et suivants): organe lisse et brillant , qui reflétait dans son miroir les éléments de la réalité environnante, en même temps que les desseins sacrés des Dieux. De là dérive sa nature ambiguë, car elle apparaissait d'emblée comme liée à l'image, entendue à la fois comme ensemble des sensations et comme mémoire /traces mémorielles que celle(s)-ci suscite(nt), aussi bien qu'à la dimension métaphysique, vu qu'elle était capable de susciter un élan de l'esprit -de l'âme, ou du cerveau-capable d'«intuēri in mente dei» ou bien de concevoir, grâce à la puissance créatrice des hommes, une autre dimension, plus vaste, du réel.

L'Imaginaire n'est pas que désordre...

bouchra boulouiz, 2021

En littérature la puissance cognitive de l'imagination est connue, et elle continue depuis toujours d'exercer son attrait. Ce qui semble tout a fait normal. L'imagination est « La reine du vrai » écrit Baudelaire. Elle est une capacité créatrice supérieure capable de percevoir « en dehors des méthodes philosophiques, les rapports intimes et secrets des choses, les correspondances et les analogies.» 1 Et ajoute Albert Camus, « Les mythes sont faits pour que l'imagination les anime ». L'imagination permet de « se représenter une situation inconnue en empruntant des éléments connus », selon Proust.

Imagination et lecture selon Ingarden : La délicatesse de l'imagination

Volume 13, N°2 : L'acte d'imagination: Approches phénoménologiques (Actes n°10), 2017

Nous proposons dans cet article d’aborder le traitement que Roman Ingarden réserve à l’imagination dans ses travaux sur l’œuvre littéraire et l’expérience de lecture littéraire. Il s’agit, d’abord, de revenir sur la conception qu’il propose de la stratification de l’œuvre littéraire, pour examiner la manière dont chaque strate en appelle à des actes d’imagination spécifiques et pour tenter de décrire l’entrelacement de ces divers actes au cours de la lecture. Mais parce qu’Ingarden ne thématise pas seulement la pluralité des mises en œuvre de l’imagination, mais aussi la pluralité des attitudes de lecteur, nous questionnons, dans un second temps, la manière dont il hiérarchise les lecteurs et les manières de lire en établissant une distinction stricte entre usage esthétique et usage non-esthétique de l’imagination. Afin de faire ressortir le fait que cette distinction même témoigne, chez Ingarden, de l’insistance de présupposés issus de l’esthétique classique, nous proposons, dans une dernière étape, de le confronter à Hume, afin de montrer comment il en appelle, dans son approche de l’expérience littéraire, à une certaine forme de délicatesse dans le travail de l’imagination.

L'impiété dans le Malade Imaginaire

2000

Sous la forme rieuse d'une comédie-ballet, et par le moyen d'une allégorie relativement transparente, Molière engage un combat déterminé contre une doctrine de la chute et de la rédemption, à laquelle il oppose une célébration de la nature et une incitation à la confiance de chacun dans les pouvoirs suffisants de la simple humanité. À cela tient la charge d'impiété du Malade imaginaire, la contribution la plus nette sans doute de Molière au discours libertin de son temps.

La consistance de l'imaginaire

Studia Phaenomenologica, 2008

This paper tries to explore the legitimacy of the application of the phenomenological approach to poems, novels, to all that we classify too conveniently under the term "literature." Such an approach is grounded on one claim: the literary text opens up to a world that is its "thing itself ". The thing of the text is not the text as thing, in its linguistic and formal properties, no more than the thing of the painting is the canvas coated with pigments. However, what is the status of such a "world"? Is this "opening of a world" only a metaphor? Is the world of the literary work only an imaginary one? In order to answer to these questions, it is necessary: first, to understand the limits of the structuralist claim according to which the object of literature is only literature as an object, that is as a linguistic construction; second, to be aware of what is specific about the phenomenological account of the imaginary, by contrast with alternative accounts, such as the one grounded on the theory of speech acts and developed, among others, by Searle.

L'Imagination En Negociation

In: Communication et langages. N°142, 4ème trimestre 2004. pp. 53-70. Résumé Dans l'analyse d'une négociation, le seul examen de la rationalité de l'accord final, évalué après coup, néglige -a priori, ou par manque d'information -le chatoiement de la négociation en acte, où les paroles font événement. Pour saisir ce « chatoiement », Olivier Fournout nous propose de passer par le menu des interactions, par cet enchevêtrement d'arrivages qui constitue un dialogue, afin de comprendre ce qui se passe vraiment dans une négociation. Après l'analyse du négociateur comme « mère confidente » (Communication & langages, n° 136, 2003), voici l'examen d'un dialogue de fiction qui nous permet d'avancer dans la compréhension d'un « savoir négocier » bien réel. Et il semble bien que l'« incandescence de vie n1 au théâtre nous amène à nouveau sur un plateau l'investissement de l'imagination propre à toute négociation.

Controverses sur le rôle de l'imagination

Sache que la loi est le code de la sagesse, et que la sagesse est le code de la concentration visionnaire, laquelle désigne la puissance dans la langue de la communauté [soufie]», ainsi Najm al-dîn Kubrâ (m. 1221) exprime-t-il le lien entre sagesse et vision dans ses Fawâ'iḥ al-jamâl 1 . La concentration visionnaire (himma) est la fine pointe de la conscience secrète qui permet au mystique de percevoir son témoin de contemplation (shâhid), la balance cachée entre néant et monde des phénomènes où il est investi de la puissance créatrice parce qu'il rejoint l'existence réelle (wujûd-i haqîqî) au-delà de l'être créé (kawn). La sagesse est vision, certitude visionnaire ('ayn al-yaqîn) que Kubrâ place, contrairement à l'usage, au-dessus de la certitude réalisée (ḥaqq al-yaqîn). Le saint chez Kubrâ, le serviteur affranchi, est par excellence un saint en vision. La vision est le sommet de l'expérience spirituelle. On pourrait donc s'attendre à ce que l'imagination (khayâl) occupe, comme pour ibn al-'Arabî, une place centrale. L'imagination est en effet au coeur de la réflexion et de l'expérience d'ibn al-'Arabî, comme en témoigne un chapitre des Futûḥât al-makkiyya. Elle est, chez ibn 'Arabî, le pivot autour duquel s'articule ce qu'il convient d'appeler la pensée de l'existence plutôt que son ontologie 2 . Or, ce n'est pas le cas chez Kubrâ et, dans

Pierre Nepveu et l’imagination exotopique

Voix et Images, 2008

Résumé Cet article se propose de dégager certaines tensions dans l’approche de l’espace chez Pierre Nepveu romancier, poète et essayiste. Ces tensions (entre la représentation des villes, des paysages réels et imaginaires, mais aussi entre certains lieux-dits de la modernité critique) répondent le plus souvent chez Nepveu à une dynamique imaginaire que l’on pourrait appeler, après Bakhtine, « exotopique » — là ou l’ici ne se laisse appréhender que par l’ailleurs, par un regard extérieur à un lieu déjà connu et habité. La question de l’habitation se démarque tant dans la poésie que dans la prose (romans et essais) de Nepveu : comment habiter le monde dans son désordre irréductible ? Comment écrire l’espace, en explorer les intérieurs, ses paysages spirituels, à une époque ou tout en en transit, en transition, ou les lieux s’enchevêtrent à des non-lieux ? Ce questionnement servira à explorer certains lieux habités et déshabités par Nepveu l’écrivain, en particulier les villes (Montréa...