Histoire@Politique. Revue du Centre d'histoire de Sciences Po, 2021 - Book review Dominique Avon, La liberté de conscience. Histoire d’une notion et d’un droit Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020 (original) (raw)

Jean-Christophe Gaven, Le Crime de Lèse-Nation. Histoire d'une invention juridique et politique, Sciences Po Les Presses, 2016

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2016

Histoire d'une invention juridique et politique, Sciences Po Les Presses, 2016 Les crimes nouveaux ne sont pas si fréquents en droit pénal français. Celui auquel Jean-Christophe Gaven a consacré sa thèse, dont est issu le livre ici commenté, est l'un des plus mal connus, si l'on excepte l'article pionnier de Roberto Martucci, "Qu'est-ce que la lèse-nation ? A propos du problème de l'infraction politique sous la Constituante" publié dans Déviance et Société en 1990 1. Jean-Christophe Gaven, professeur d'histoire du droit et des institutions à l'Université de Toulouse, et Roberto Martucci, professeur d'histoire moderne à l'Université de Macerata, ont en commun leur objet de réflexion. Leur interprétation de cet objet est toutefois très différente. Et c'est doublement rassurant : en ce qui concerne l'évolution des études révolutionnaires et pour l'histoire du droit.

Compte-rendu de lecture de l’ouvrage de Denis BARBET, 2009, Grenelle. Histoire politique d’un mot, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Collection « Res Publica »

2010

in PAVEAU M.-A. (dir.), « La théorie du discours. Fragments d’histoire et de critique », Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours, n°29, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, pp. 173-177Compte-rendu de lectureCompte-rendu de lecture de l’ouvrage de Denis BARBET, 2009, Grenelle. Histoire politique d’un mot, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Collection « Res Publica », Semen. Revue de sémio-linguistique des textes et discours, n°2

[avec Frédéric Audren], L’Homme du droit. Pour une histoire des relations entre droit et anthropologie (XIXe-XXe siècles) ("colloque international annuel de la Société française pour l’histoire des sciences de l’Homme, Paris, EHESS, 26-28 septembre 2018").

Cette communication vise à présenter un projet de recherches en cours, relatif à l’histoire des relations entre droit et anthropologie. À la suite des travaux pionniers d’Alain Supiot et de Pierre Legendre, Louis Assier-Andrieu et François Ost rappelaient, très récemment, la nécessité d’un détour anthropologique pour penser le droit et ses finalités. « Quel homme pour quel droit ? », s’interrogeait ce dernier de manière incisive. Cette attention renouvelée à l’anthropologie n’est, nous semble-t-il, nullement inactuelle. À l’heure des modifications profondes affectant la famille et les personnes (mariage pour tous ; procréation médicalement assistée ; transhumanisme, gender studies, statut de l’embryon, etc.), mais également de la gouvernance de plus en plus manifeste par les chiffres, de la justice algorithmique ou encore des transformations du droit pénal et du droit social, les juristes ne sauraient faire l’économie d’une interrogation sur l’Homme qui se cache derrière le droit et ses montages. Pas d’ordre ni de construction juridiques sans une certaine conception plus ou moins implicite de l’Homme, de l’humain. Sans aucun doute, nous pourrions multiplier les exemples démontrant combien l’histoire du droit se caractérise par la succession de façons de voir, d’appréhender et de comprendre l’humanité qui trouvent leur traduction dans l’univers normatif. Chaque période historique déploie un horizon anthropologique particulier qui structure et oriente le droit ; droit et anthropologie apparaissent comme deux savoirs consubstantiels, même si ce lien intime est souvent maquillé sous les apparences d’une naturalité du droit, ou, à l’inverse, d’une neutralité axiologique un peu vite affirmée. Notre hypothèse de travail consiste à la fois soutenir cette consubstantialité de l’anthropologie au droit mais également relever combien une grande partie des juristes travaille à dissimuler ce lien et à rejeter l’anthropologie hors de ses discours ou de ses institutions. Dans ce but, notre projet de recherches consiste à opérer un retour réflexif sur l’histoire de l’anthropologie du droit, du XIXe au XXIe siècles, principalement en France, qui permettra de mettre en lumière des rapports longs et plus denses qu’on ne le pense ordinairement entre droit et anthropologie. Cette communication présentera, de manière synthétique, les enjeux et la méthode d’une telle histoire.

L’animal entre Histoire et Droit. Regards croisés. Par Pierre Brunet et Pierre Serna. Dialogue coordonné par Manuela Albertone

2020

Les discussions actuelles sur les rapports entre les humains et les animaux et les actions des mouvements animalistes qui touchent aux questions de la recherche scientifique, de l'environnement, de l'économie, de l'éthique et de la politique, ont amené à faire de la représentation de l'animal un sujet d'étude des sciences sociales. La dimension interdisciplinaire s'impose pour aborder un sujet qui met l'homme en rapport avec son contexte, son passé, ses normes d'organisation sociale et son altérité. Aux différentes sciences s'ajoute l'apport fructueux qu'un dialogue entre disciplines peut offrir. Dans cette perspective l'échange entre un juriste et un historien est susceptible de faire ressortir sur la longue durée permanences et métamorphoses entre théories et pratiques.