Une réception discrète et attentive : Henry Bauchau dans les journaux romands (1958-1975) (original) (raw)
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Henry Bauchau en Suisse : « Portrait de l’homme en jeune auteur »
Revue internationale Henry Bauchau. L’écriture à l’écoute
Cet article de Sofiane Laghouati explore un aspect de la vie d’Henry Bauchau, mettant en lumière l’éveil de sa conscience artistique et dessinant l’évolution de sa quête identitaire. De nombreux articles ont souligné toute l’importance de la période suisse dans l’œuvre de Bauchau. L’auteur envisage ici la manière dont les éléments qui environnent l’œuvre d’Henry Bauchau - l’univers protéiforme à partir duquel elle émerge - affectent ou donnent à voir et à reconsidérer la production littéraire telle que nous la recevons et l’appréhendons. En somme, quels sont les éléments qui, par-delà le travail scripturaire, donnent à voir l’écrivain ?
Le théâtre empêché d’Henry Bauchau
Revue internationale Henry Bauchau. L’écriture à l’écoute
Au-delà de l’œuvre publiée qui se déploie dans la polymorphie, le système imaginaire d’Henry Bauchau se rapproche des formes théâtrales sans coïncider avec elles pour se réaliser en décalage. Après un examen des pièces publiées (Gengis Khan, La Reine en amont, et l’adaptation du Prométhée enchaîné d’Eschyle), des circonstances de leur composition et de leur réception, on peut voir qu’Henry Bauchau est fortement déçu du peu d’enthousiasme que le milieu du théâtre manifeste à monter ses pièces, du moins à l’époque : il privilégie alors la poésie et le roman comme moyens d’expression. Le foisonnement des brouillons et ébauches des pièces non abouties montre pourtant à l’évidence que le genre dramatique lui tenait à cœur. Le scénario imaginaire ne passe au statut d’œuvre, de création, que lorsque l’intrigue dépasse le jeu des allégories intérieures et lorsque la langue devient poiein, engendrement : deux conditions qu’Henry Bauchau réalise aisément dans son œuvre narrative et poétique.
Paysage suisse et imaginaire minéral chez Henry Bauchau
Revue internationale Henry Bauchau. L’écriture à l’écoute, 2011
La production littéraire des années suisses d’Henry Bauchau, sur le plan poétique essentiellement, est abordée ici par Corina Dambean, qui tente de cerner l’imaginaire minéral sous-jacent à l’écriture de Bauchau.
Sofiane Laghouati Henry Bauchau portrait de lhomme en jeune auteur Revue Bauchau 3 E1 2011
Avant d'aborder les débuts « officiels » d'Henry Bauchau en littérature, on tentera, plus qu'une épigraphe, une paraphrase qui semble prompte à saisir une certaine formalisation esthétique. Car « Portrait de l'homme en jeune poète et jeune écri-vain » donne pour horizon de lecture de l'ensemble de l'oeuvre de Bauchau deux oeuvres particulières : celle de James Joyce, Portrait de l'artiste en jeune homme (Portrait of the Artist as a Young Man), et celle de Michel Butor, Portrait de l'artiste en jeune singe, laquelle est un hommage amusé à la première. Sans plus m'attarder pour l'instant sur ce « Prière d'insérer », on précisera pour tenir en suspens que les deux oeuvres auxquelles il se réfère ébranlent quelques frontières de ces entités que nous désignons par « oeuvre littéraire » et « signataire » : autant de frontières qui, en redessinant l'appréhension de la littérature de l'oeuvre et de son signataire, ont affaire aux processus qui intéressent une oeuvre comme celle d'Henry Bauchau. Il s'agit de la matière biographique, voire de l'autobiographique dans et par l'écriture comme système, mais aussi de la fiction et de la poésie. On a déjà beaucoup souligné toute l'importance de la période suisse dans l'oeuvre de Bauchau. Nous envisagerons ici la manière dont les éléments qui environnent l'oeuvre-l'univers protéiforme à partir duquel elle émerge-affectent ou donnent à voir et à reconsidérer la production littéraire telle que nous la recevons et l'appré-hendons. En somme, quels sont les éléments qui, par-delà le travail scripturaire, donnent à voir l'écrivain ? Encore que cette notion d'écrivain, doive être mise sous caution dans la mesure où elle est au coeur d'une interrogation majeure d'Henry Bauchau. Qu'est-ce qu'être un homme de lettres ? Cette question est en quelque sorte « l'ombilic » de l'oeuvre 14 à partir du moment où Bauchau entreprend de faire oeuvre, jusqu'au moment où il parvient à formaliser une esthétique dans laquelle cette interrogation devient une mécanique du sensible de et par l'écriture. À partir de ces présupposés, nous considérerons la spécificité de l'élaboration du « devenir écrivain » chez Bauchau et la manière dont elle transparait à partir des archives et de la correspondance. Les premiers pas de l'homme de lettres : un « adoubement » nécessaire ? Durant les années de Bauchau en Suisse, son esthétique est pour ainsi dire en germination. Nous prendrons ici comme fil conducteur la correspondance entre cet auteur en devenir et Jean Denoël, qui l'introduit dans le milieu littéraire parisien 14 Voir entre autres l'article d'Isabelle Vanquaethem dans le présent volume.
Aujourd'hui plus qu'alors et moins que demain. Les pratiques diaristiques de l'écrivain Bauchau
Le Carnet et les instants n°203, 2019
Rares sont les diaristes qui publient leur journal de leur vivant. Alors qu’a paru il y a peu Conversation avec le torrent (Actes Sud, 2018), dernier tome – mais premier dans l’ordre chronologique – du journal d’Henry Bauchau, il s’avère intéressant de se pencher sur la façon dont l’écrivain a investi le genre du journal, en reparcourant les nombreux cahiers qu’il a laissés derrière lui.