Chrystel Bernat, Hubert Bost (dir.), Énoncer/dénoncer l’autre. Discours et représentations du différend confessionnel à l’époque moderne (original) (raw)
Related papers
La coexistence d'après les registres des consistoires méridionaux », actes de la journée d'étude de Lyon, La coexistence confessionnelle à l'épreuve. Etudes sur les relations entre protestants et catholiques dans la France Moderne, coll. « Chrétiens et Sociétés. Documents et mémoires » n°9, LARHA, Lyon III, 2009, p. 73-88. Se reporter à la publication pour la pagination définitive.
Revue de l'histoire des religions, 2017
Gregory of Nazianzus’s discourse on religions is at first ternary (polytheism, atheism, Judaism) and later becomes binary (Judaism and Hellenism). Judaism is not only a religion but also the central category or what we call “monotheism” today. But Gregory also makes an original attempt to skip this category in his political discourse on religions (polyarchy, monarchy, anarchy), and instead inserts into Jewish “monotheism” the Neoplatonist idea of the rebellion of the One against himself in order to dismiss it as a polytheism. Maximus the Confessor refuses the notion of dissent within God, and, based on Gregory’s positions, proposes to reduce Jewish “monotheism” to atheism, so that Christianity may appear as the only real “monotheism” Le discours sur les religions de Grégoire de Nazianze, d’abord ternaire (polythéisme, athéisme, judaïsme) devient binaire (judaïsme et hellénisme). Le judaïsme y occupe la catégorie qui correspond aujourd’hui au « monothéisme ». Une tentative originale de Grégoire consiste à recourir aux catégories politico-religieuses (polyarchie, monarchie, anarchie) et à introduire dans le « monothéisme » juif l’idée de rébellion de l’Un contre lui-même, ce qui aboutirait à un polythéisme. Refusant l’idée de dissension en Dieu, Maxime le Confesseur propose à partir des positions de Grégoire, un autre discours sur les religions où, face au polythéisme, le « monothéisme » juif serait réduit à l’athéisme, laissant ouverte pour le christianisme la catégorie du « monothéisme »
Une lecture phénoménologique des dialogues interreligieux: L’apparition de l’autre?
Diakrisis Yearbook of Theology and Philosophy
What can literary interfaith dialogues teach us about real interfaith dialogue? Some would say: Nothing, they are only texts and they omit central elements of a real dialogue like the corporal presence of the speakers, their gestures and facial expressions, the orality of the discourses, the inter-subjectivity. Even if this argument is to a certain extent justifiable, it would be interesting to try another kind of reading of the texts, a phenomenological reading which tries to let appear the persons in dialogue, and perhaps even more: the appearance of the divine reality beyond the human concepts which are used in the controversy and bound to a certain theological system. By this phenomenological reading the reader himself becomes involved in the dialogue and bears a responsibility for his development.
Du XVIII e au XIX e siècle, les avatars de l'article « originel (péché) », du Dictionnaire de théologie de l'abbé Bergier, Sylviane ALBERTAN-COPPOLA 97 Marie Huber : l'éternité des peines et le péché originel, Yves KRUMENACKER 109 « L'épouvantable dogme ». Les Lettres philosophiques contre le péché originel d'un curé en 1794, Frédéric MEYER .
SFLGC, bibliothèque comparatiste, 2019
http://sflgc.org/acte/aude-nicolas-les-frontieres-culturelles-de-la-confession-au-xixe-siecle-litterature-et-publication-de-soi-entre-est-et-ouest/ Le but de cet article est de retracer la généalogie d'une scène imaginaire, la confession publique, en montrant que celle-ci fait partie, en Russie, d'un répertoire de mythologies culturelles. Notre première hypothèse sera de suivre les analyses proposées par le courant des études culturelles qui s'inspirent des travaux de Michel Foucault pour penser l'histoire des dispositifs d'aveu. Issue des descriptions patristiques d'un rite, l'exomologèsis, la notion de « publication de soi » se verra ensuite extirpée de son contexte religieux initial pour être appliquée à l'étude de plusieurs textes romantiques et postromantiques du XIX e siècle. Le dialogue intertextuel entretenu par Dostoïevski avec l'oeuvre de Lord Byron permettra notamment de penser la « publication de soi » comme une nouvelle condition de l'écrivain en régime médiatique et postromantique.
Les dialogues interreligieux à l’époque contemporaine
Les dialogues interreligieux
A partir des années 1990, Moscou et Téhéran ont décidé d'établir un dialogue régulier portant sur les questions culturelles et religieuses. L'objectif affiché est de proposer une réponse à ce que les deux Etats considèrent comme une « hégémonie culturelle » occidentale. En réaction, ils insistent sur la nécessité de défendre la diversité culturelle et de promouvoir les dialogues culturels et religieux. Ces discussions irano-russes s'inscrivent dans le cadre de la coopération bilatérale au sein de laquelle Téhéran et Moscou mettent l'accent sur les valeurs culturelles partagées, telles que l'importance de la famille, les questions éthiques et l'éducation. Les deux Etats s'efforcent également de promouvoir un dialogue qui traite exclusivement des questions religieuses. Sur le plan institutionnel, dès les débuts, en 1997, du dialogue entre le clergé chiite et les représentants de l'Eglise orthodoxe de Russie, une commission conjointe a été mise en place par les deux Etats qui se réunit alternativement à Téhéran et à Moscou. Elle permet aussi à Moscou de montrer son ouverture et son aspiration au dialogue avec le monde musulman. Pour Téhéran, il s'agit de sortir du cadre islamique pour montrer l'ouverture théologique des chiites vis-à-vis des autres grandes religions monothéistes. Les représentants du clergé chiite iranien choisis par la République islamique et ceux du clergé orthodoxe russe partagent aussi l'opinion selon laquelle les droits et les libertés des êtres humains doivent être subordonnés à des normes morales. * Clément Therme est chercheur associé du Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC-CNRS-Collège de France) et du Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (CADIS-CNRS) de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), il est docteur en Histoire internationale du Graduate Institute (Genève) et docteur en sociologie de l'EHESS. Il est l'auteur de Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979 (PUF, 2012) et le co-directeur de l'ouvrage Iran and the Challenges of the Twenty-First Century (Mazda Publishers, 2013).
Loxias: Littératures Française et Comparées, 2021
Publié en ligne : http://revel.unice.fr/symposia/actel/index.html?id=1822 Cet article propose une étude comparative des pratiques discursives exploitant la rhétorique du dévoilement dans les textes polémiques produits par les catholiques de France et des Pays-Bas méridionaux à la fin du XVI e siècle. Dans le premier cas, il montre comment cet argumentaire est lié à ceux de la peur, de la guerre et de la vérité au sein d'un discours profondément intolérant qui légitime une traque radicale et intransigeante. Ensuite, il étudie comment, tout à l'inverse, la polémique produite dans les Pays-Bas utilise la rhétorique du dévoilement d'une manière bien plus limitée et concentrée sur la figure d'un seul ennemi.