Ndoye,Tidiane. — La société sénégalaise face au paludisme (original) (raw)

Place Du Paludisme Dans Un Service De Pathologie Infectieuse À Dakar (Sénégal)

2008

Article original L e paludisme demeure toujours un problème majeur de santé publique. On estime le nombre de cas annuels entre 350 et 500 millions dont au moins un million se termine par le décès et l'Afrique sub-Saharienne recense à elle seule 80 % des cas de décès dus à cette maladie (1). Au Sénégal, le paludisme sévit de manière endémique et représente, selon les données épidémiologiques sanitaires, 35% des motifs de consultation avec 8 000 décès par an (données non publiées du Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP)). Le service des maladies infectieuses du RÉSUMÉ • Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la place du paludisme à la Clinique des Maladies Infectieuses de Dakar, d'identifier les maladies associées au paludisme et de déterminer la létalité du paludisme avec ou sans facteurs de comorbidité dans le service. Nous avons mené une étude rétrospective qui a concerné tous les patients hospitalisés de 2001 à 2003 et qui ont bénéficié d'au moins un examen sanguin à la recherche des hématozoaires du paludisme (goutte épaisse/frottis). Le diagnostic de paludisme a été retenu sur la base de l'existence d'une fièvre et d'une goutte épaisse (GE) positive mettant en évidence des formes asexuées de Plasmodium. Les données ont été recueillies à partir des documents d'hospitalisation. Les patients atteints de paludisme étaient au nombre de 416 (taux de prévalence = 25,9 %). Le sex-ratio M/F était de 1,7 et l'âge moyen de 33 ans ± 18 ans. Parmi les 416 patients atteints de paludisme, 273 (soit 65,6 %) étaient atteints de paludisme grave. Dans les autres cas, le paludisme était associé à d'autres affections : méningite dans 53 cas, tétanos dans 27 cas et tuberculose dans 17 cas. D'autres affections moins fréquemment observées étaient associées au paludisme dans 46 cas. La létalité globale chez les patients atteints de paludisme (isolé ou associé à une autre affection) était de 25,7 % (107 décès/416). Il n'existait pas de différence statistiquement significative entre la létalité du paludisme isolé et la létalité du paludisme associé à la tuberculose (23,4 % versus 18,5 %) (p=0,7) ou au tétanos (23,4 % versus 17,6 %) (p=0,34). Par contre la létalité du paludisme associé à la méningite était plus élevée que la létalité du paludisme isolé (39,6 % versus 23,4 %) (p=0,001). Par ailleurs la létalité chez les patients VIH-positifs était plus élevée que chez les autres (58 % versus 19 %) (p=10-6). Le paludisme occupe ainsi une place importante dans notre service. MOTS-CLÉS • Paludisme-Afrique-Clinique.

Le paludisme urbain à Brazzaville : hétérogénéité locale, enjeu global

Thème 3 : Les « jeux » scalaires de la crise actuelle (financière, économique, sociale, sanitaire, etc.) : entre global et local et inversement Borderon M., Perchoux C. [247 | P a g e / 2 7 8 P a g e s ] [Géopoint 2010] Les échelles pour les géographes et les autres -Groupe Dupont -UMR ESPACE 7300 du CNRS (P. Martin éd.) Thème 3 : Les « jeux » scalaires de la crise actuelle (financière, économique, sociale, sanitaire, etc.) : entre global et local et inversement Borderon M., Perchoux C. [248 | P a g e / 2 7 8 P a g e s ] [Géopoint 2010] Les échelles pour les géographes et les autres -Groupe Dupont -UMR ESPACE 7300 du CNRS (P. Martin éd.)

Entre distance géographique et distance sociale : le risque de paludisme-infection en milieu urbain africain. L'exemple de l'agglomération de Dakar, Sénégal

Cette thèse défend l’intérêt d’appliquer une démarche d’analyse exploratoire de données spatiales pour examiner un phénomène complexe irréductible, dans un contexte limité en données : le paludisme-infection à Dakar. Chaque partie du système pathogène du paludisme est nécessaire mais non suffisante au fonctionnement du système. Il n’y a paludisme-infection que lorsque les trois composantes sont en contact : le parasite, le vecteur et l’hôte humain. La recherche des lieux où ces contacts peuvent s’opérer facilement est donc primordiale dans la lutte contre le paludisme et l’amélioration des programmes visant à la diminution voire l’élimination de la maladie. L’analyse exploratoire, encore très peu appliquée dans les pays dits du Sud, se définit ainsi comme une démarche de recherche mais aussi comme un moyen d’apporter des réponses aux besoins sanitaires. Elle pousse à l’observation, sous différents angles, des déterminants sociaux et spatiaux qui sont impliqués dans la réalisation du phénomène, tout comme à l’examen des interactions existantes entre eux. Nous avons récolté des informations quantitatives variées, en lien direct et indirect avec l’étude du paludisme. Interprétation d’images satellites, données censitaires, résultats d’enquêtes sociales et sanitaires ont été intégrées dans un système d’information géographique pour décrire la ville et ses habitants. Le croisement de ces sources a permis d’étudier les faces spatiales du risque épidémique palustre. Le recours à des analyses statistiques et géostatistiques, bivariées et multivariées, a permis de souligner que le risque d’infection des populations dépendait fortement d’une distance, que l’on a qualifié de sociale. Celle-ci décrit la faculté des habitants à s'extraire du risque d'infection en s'éloignant, physiquement ou matériellement, des espaces pathogènes, lieux de prolifération de vecteurs potentiellement infectés. On a pu ainsi montrer le lien fort existant entre l'exposition (qui favorise un réservoir parasitaire plus important dans les quartiers défavorisés), et la vulnérabilité sociale des individus (qui augmente considérablement le risque d’infection au paludisme).