Exploitation minière et paléométallurgique du cuivre dans la région de Nioro du Sahel (Mali actuel) à l'époque des empires "médiévaux" subsahariens. (original) (raw)

La métallurgie du cuivre dans la région de l’Inchiri, en Mauritanie au cours de l’Holocène récent. Etat de la recherche à la lumière des nouvelles recherches menées par le projet franco-mauritanien CUPRUM

Les annales de l'IMRS, 2019

Le projet franco-mauritanien CUPRUM, amorcé en 2016, vise à comprendre l’origine et le développement de la métallurgie en Mauritanie au cours de l’Holocène récent. Cette problématique est également le vecteur d’une formation pour les étudiants. Sur la base des travaux archéologiques menées il y a près de 50 ans, le premier quadriennal (2016-2019) s’est attaché à estimer l’importance et la place de la métallurgie dans le district d’Akjoujt, dans la région de l’Inchiri en Mauritanie. Les recherches ont mis en évidence une intense exploitation des ressources métallifères et une occupation anthropique fortement liée à la métallurgie du cuivre. Les sites semblent se répartir selon les nécessités d’accès aux matières premières et ressources naturelles et selon la chaîne opératoire de la métallurgie du cuivre. Sur la base des travaux archéologiques menés il y a plusieurs dizaines d’années, les recherches du programme CUPRUM dans la région de l’Inchiri, dans un rayon de 80 km autour de la ville d’Akjoujt, ont permis de découvrir par prospections de nombreux sites archéologiques : 55 mines anciennes, 11 carrières et minières et plus de 200 sites dont 90 comportant des activités métallurgiques.

Production et commerce du cuivre : le cas du bassin du Niari aux 13e et 14e siècles AD

Une archéologie des provinces septentrionales du royaume Kongo, 2018

Le bassin du Niari a connu au cours du 2e millénaire des productions de cuivre bien distinctes. Parmi celles-ci, les sites de type Misenga, datés entre la fin du 13e et le début du 15e siècle, constituent un des corpus les mieux documentés de la zone, d’une part par l’abondance des résidus métallurgiques et des objets retrouvés, d’autre part, par la qualité des assemblages céramiques associés. Ces derniers suggèrent que ces sites s’inséraient dans de vastes réseaux d’échanges et partageaient une parenté avec les groupes au sud du fleuve qui seraient à l’origine du Royaume Kongo. Les sites de type Misenga produisaient des lingots de cuivre qui étaient ensuite transformés par martelage en barrette de cuivre de taille standardisée selon un procédé commun à tous les sites. Ces caractéristiques, le nombre important de ces objets produits et leur répartition dans un espace relativement large autour des zones de production suggèrent que les barrettes devaient être des instruments d’échanges voire monnaie à usage multiple. En confrontant ces données à celles fournies par la céramique, il est probable que les sites de type Misenga aient été intégrés dans un espace économique relativement unifié.

Nikis, N., de Maret, P., Lanfranchi, R., Nsania, J., Goma, J.-P., Clist, B., & Bostoen, K. (2013). Projet KongoKing. Prospections en République du Congo (Brazzaville): Le cuivre et l'origine des anciens royaumes Kongo et Teke. Nyame akuma, 80, 32-42.

In order to understand the links between copper exploitation and the origins of the Kongo and Teke kingdoms, the areas around Mindouli and Mbé in the Republic of Congo have been surveyed. Several sites with remains of copper metallurgy have been found in the vicinity of Mindouli. Two of them have been test excavated. These results and the preliminary contact and surveys in the Mbé area are promising for future archaeological research in the country.

Maîtrise des techniques minières durant le néolithique et l'âge du bronze, un facteur d'exploitation des mines de cuivre ?

Séances de la Société préhistorique française, 2020

La présente étude vise à déterminer la capacité d'adaptation technique à la difficulté d'extraction inhérente aux gisements de cuivre exploités au Néolithique et à l'âge du Bronze en Europe. Pour ce faire, un corpus d'une centaine de mines a été créé. L'étude de ce dernier montre que les mineurs sont capables, dès la fin du Néolithique, d'ouvrir des mines de types différents (en surface, en puits, mais aussi en souterrain) et de s'adapter aux spécificités des gisements (utilisation de l'abattage par le feu dans les encaissants durs, récupération de cuivre de minéralisations massives, mais aussi très fines). Cependant, bien que l'ouverture des mines ne semble pas limitée par des contraintes techniques, elle pourrait présenter des contraintes d'exploitation importantes en matière de gestion de l'eau et du bois, nécessaires à l'exploitation minière. mots-clés : Néolithique, âge du Bronze, extraction de cuivre, gestion de l'eau et du bois.

Étude paléodémographique et utilisation du feu à Hili N, une sépulture collective en fosse de la fin de l’âge du Bronze ancien aux Émirats Arabes Unis. Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, nouvelle série 2003 (1-2)

Résumé : En 1983, en bordure d’une tombe circulaire monumentale typique de la période Umm an-Nar (vers 2700-2000 av. J.-C.), une sépulture collective en fosse a été dégagée à Hili, aux abords de l’actuelle ville d’Al Ain (Émirat d’Abu Dhabi). L’objectif de la présente étude consiste à établir si cette structure originale datée de 2200-2000 av. J.-C., soit la fin de l’âge du Bronze ancien dans la région, est à mettre en relation avec un traitement ou un recrutement particulier de la population inhumée, et à tenter de définir de quelle manière le feu est intervenu durant l’utilisation de cette fosse funéraire. Nous avons pu démontrer que tous les défunts de plus d’un an pouvaient accéder à la tombe sans qu’il y ait de sélection d’âge ou de sexe qui soit perceptible. En revanche, une partie des bébés de moins de 12 mois a vraisemblablement été inhumée ailleurs. Le feu est présent sous la forme d’au moins quatre foyers, allumés durant les dernières phases d’utilisation de la fosse sépulcrale. Le sens de ces feux – idéologique, rituel ou utilitaire – nous échappe : nous pouvons seulement attester qu’ils ne visaient ni à brûler l’ensemble des os, ni à consumer un défunt particulier. Abstract : Paleodemographic study and fire use at Hili N, an Early Bronze Age collective pit-grave in the United Arab Emirates In 1983, next to one of the monumental circular tombs considered to be diagnostic for the Umm an-Nar Period (ca 2700-2000 BC), a collective burial in a pit-grave was discovered. The first objective of the present study is to establish whether this structure, dated to 2200-2000 BC, i.e. the end of the Early Bronze Age in the region, is associated with a specific funerary practice or to a selection of the buried individuals. The second is to define the function of the fire in the pit. All the deceased aged more than one year were buried without any perceptible selection as to age or sex. However, some of the babies aged less than twelve months were probably buried elsewhere. At least four fires occurred during the last phases of use of the grave. The significance of these fires - ideology, ritual, utilitarian – is unknown. We can only confirm that these fires were not intended to burn all the bones, nor a particular individual.

2001/2002 - avec les collaborations de P. FLUZIN, A. PLOQUIN, A. DURAND et C. ROLANDO – Nouvelles données sur l'Age ancien des métaux au Mali.

Le nostre conoscenze sull'età antica del Ferro nel Mali vengono arricchite cli nuovi dati, da una parte grazie a 72 incisioni rupestri nell'Adrar des Iforas che rappresentano oggetti ricurvi, e dall'al-Ira grazie a un bassoforno ritrovato in uno scavo archeologico nel villaggio di Koussané nella valle di Kolimbine. L'originaiità deiie forme deiie incisioni suggerisce che si tratti di produzione locale. L'associazione di queste raffigurazioni con motivi diffusi nell'Adrar des Iforas e nelle regioni piu settentrionali testimonia, per questo settore del continente africano, ia trasmissione di beni di prestigio e di nuovi concetti relativi al mondo dei metalli del Mediterraneo occidentale e orientale nel secondo millennio a.C. A questo periodo risalgono probabilmente le incisioni cli oggetti ricun'i nell'Adrar des Iforas. Secondo questa ipotesi, esse risultano circa un millennio più antiche rispetto alle più arcaiche testimonianze metailureiche rinvenute fino ad oggi negli scavi effettuati nel Mali. Il bassoforno di Koussané va annoverato appunto tra i reperti piu antichi. Datato al II-III secolo d.C., ha permesso la riduzione diretta di un minerale di ferro ricco di silice. Era costituito da una fossa a conca circonda, ta da una costruzione cilindrica a base d'argilla modellata su cui poggiavano almeno quattro ugelli. Uno di essi, disposto obliquamente attraverso il corpo del forno, ha favorito la forn"razione di una spugna di ferro nella parte superiore della scoria, come mostrato dagli esami metallografici. Alla {ine del processo di riduzione, la costruzione è stata rimossa e il blocco di 90 kg di scoria è stato frammentato per estrarre la massa di ferro spugnoso. Si puô stimare che Ia quantità di metallo prodotto fosse di ,r,r.o Ks.

Des ânes, du cuivre et des moines Une étude préliminaire sur l’importance des équidés dans l’économie d’un complexe minier aux époques kouchano-sassanide (Mes Aynak, Afghanistan).

Le Cheval, l’Âne et la Mule dans les Empires de l’Orient ancien. Des Néo-Assyriens aux Sassanides Du monde méditerranéen à l’Asie centrale., 2022

Résumé : Situé à 30 km au sud-est de Kaboul, dans la province du Lôgar à plus de 2200 m d’altitude, le site archéologique de Mes Aynak est directement lié à l’exploitation d’une mine antique de cuivre. Elle est occupée en continu du I er siècle au VII e VIII e siècles ap. J.-C., mais les plus anciennes exploitations remontent au moins à la deuxième moitié du I er millénaire avant notre ère. L’exploitation intensive de la mine antique semble coïncider avec l’arrivée des Kouchans et se poursuivre sous l’occupation Sassanide. L’étude archéozoologique a montré la présence d’un grand nombre de restes d’ânes (Equus asinus). Plusieurs individus ont été repérés, jetés dans des zones dépotoirs en périphérie des zones d’habitation. Si les ânes ont été largement utilisés pour le transport du minerai sur le site, voire des biens et des personnes, plusieurs indices suggèrent que certains individus auraient été consommés. Les ânes apparaissent ainsi comme un animal incontournable dans l’économie d’un bourg minier situé en région montagneuse. Abstract : Located 30 km south-east from Kabul, in the Lôgar province at an altitude of over 2200 m, the archaeological site of Mes Aynak is directly linked to the exploitation of an ancient copper mine, from the 1 st century AD era to the 7 th -8 th centuries AD, but the oldest mining operations go back at least to the second half of the 1 st millennium BC. The intensive exploitation of the ancient mine seems to coincide with the arrival of the Kouchans and a continuation of the occupation by the Sassanids. The zooarchaeological study showed the presence of a large number of remains of donkeys (Equus asinus). Several individuals were thus thrown into dump areas on the outskirts of residential areas. If donkeys were widely used to transport ore through the site or even goods and people, several indications show that some individuals would have been consumed. Donkeys appear as a key element in the economy of a mining town located in a mountainous region.