"Trois petits points. L'interponctuation dans les inscriptions médiévales" (original) (raw)

"La brièveté des inscriptions médiévales : d'une contrainte à une esthétique"

Inscriptions are known for their brevity and this characteristic participates in the definition of the epigraphic discourse. Nevertheless, the linguistic and graphic means which allow these texts to be short have not been studied. Our goal is thus to understand how and why these texts are brief, beyond the material constraint, until create a real esthetics. Select the information, condense the words thanks to rhetorical processes, give rhythm to the speech, evoke and suggest the ideas rather than to develop them, such are the verbs which guide the authors of inscriptions. The epigraphic brevity is not only a consequence of the support, the material, the space or still the cost. On the contrary, it allows inscriptions to exercise at best their function of communication and universal and long-lasting advertisement. This research for conciseness is visible both on a linguistic and graphic plan. It confers then on the epigraphic writing —in the broad sense— a specific esthetics.

Jacques Roubaud dans la salle aux images : trois réécritures d’un motif médiéval

Tangence, 2016

Jacques Roubaud, en bon oulipien, admire ce Moyen Âge littéraire qui a fait de la topique et de la combinatoire des éléments forts de la pratique romanesque. Il n’hésite d’ailleurs pas à emprunter à son tour aux grands réservoirs narratifs déjà fréquentés par ses pairs de l’époque. Toute son oeuvre, en effet, est traversée d’échos et de résurgences de vieux motifs, qu’il s’ingénie à dépoussiérer pour le plus grand plaisir du lecteur averti. Parmi ces motifs, tirés de l’oubli dans la réécriture, figure celui de la salle aux images, que l’on retrouve aussi bien dans la légende tristanienne que dans la production arthurienne. Jacques Roubaud s’en empare à trois reprises, dans trois oeuvres différentes, et donne ainsi à voir un travail de variation qui confirme l’accointance poétique de l’oulipien avec les pratiques littéraires du Moyen Âge.

Inscriptions encadrées/encadrantes : de l'usage du cadre dans les inscriptions médiévales

Formes du texte latin. Moyen Âge-Renaissance, Valence, 4-6 juin 2015, IVe congrès de la Société d'Études Médio et Néo-Latines (Semen-l)

Si les textes épigraphiques ont des mises en page très variées suivant le support qui les reçoit, les inscriptions jouent souvent un rôle de « cadre ». Que ce soit pour entourer une image, comme l’effigie du défunt au milieu des plates-tombes, quand l’épitaphe est gravée sur tout le pourtour de la dalle, ou bien pour souligner une forme architecturale, comme celle d’un chapiteau ou d’une voûte absidale. Par leur disposition, ces textes tracent des frontières et participent à la clôture de leur support. Les inscriptions peuvent elles-mêmes être encadrées, ce qui permet de les isoler visuellement d’un fond ou des les intégrer pleinement à une image, comme sur les banderoles ou les phylactères. Dans d’autres cas, par exemple certaines chartes lapidaires, l’encadrement est mis en relief par un motif végétal décoratif, mais il peut également se doubler d’un second texte gravé sur le chanfrein. Suite du premier texte ou réponse à celui-ci, un jeu se met en place entre la partie encadrée et encadrante, les dispositions horizontales et verticales, les renvois linguistiques et sémantiques. Cette étude a donc pour but de mieux cerner le sens de la disposition en/du cadre dans la documentation épigraphique française des XIIe, XIIIe et XIVe siècles.