Substances produites par le tissu adipeux, obésité et risque vasculaire (original) (raw)

Obésité et cancers

Forum Médical Suisse ‒ Swiss Medical Forum, 2011

D'après des estimations épidémiologiques réalistes, la malnutrition, le surpoids et le manque d'activité physique seraient responsables de plus de 20% de tous les cas de cancers. Les recherches conduites jusqu'à présent et l'état actuel des connaissances indiquent que les tumeurs malignes suivantes sont avant tout concernées: chez l'homme, cancers de l'oesophage, de la thyroïde, du côlon, de la vésicule biliaire, du foie, du rectum et de la prostate, lymphomes malins et myélome multiple; chez la femme post-ménopausée, cancer du sein et cancer de l'endomètre. Des données solides laissent penser qu'une réduction pondérale significative et maintenue durant plusieurs années abaisse considérablement le risque de cancer, principalement pour le cancer du côlon chez les deux sexes et pour le cancer du sein chez les femmes post-ménopausées. Les données scientifiques actuellement disponibles au sujet de l'impact négatif du surpoids sont plus formelles pour la prévention primaire (prévenir la survenue initiale de cancers) que pour la prévention tertiaire (prévenir la récidive de maladies cancéreuses traitées avec succès). Etant donné que la société occidentale en Europe et en Amérique du Nord ne cesse de vieillir et que le problème de l'obésité ne cesse de prendre de l'ampleur, il est à craindre que les problèmes médicaux et socio-économiques subséquents dans le domaine du traitement oncologique eux-aussi continuent à augmenter drastiquement-et donc également les dépenses publiques et les coûts pour les ménages privés. Davantage de mesures coordonnées s'imposent pour mieux informer la population et parvenir à une prévention primaire plus efficace du cancer à une vaste échelle-malgré les résistances prévisibles de notre société d'abondance et de consommation.

Produits ultratransformés: cause importante d'obésité

2016

Pendant la même période, les ventes de produits ultratransformés auraient diminué de 7 % au Canada, peut-on lire dans le rapport. Toutefois, selon Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids, la situation demeure inquiétante au Québec. « Nous consommons beaucoup plus d’aliments transformés, autant à la maison qu’au restaurant, explique-t-elle. Les parents cuisinent moins et se tournent vers ces produits. »

Produits de glycation avancée et système vasculaire

Médecine des Maladies Métaboliques, 2010

Tout sur les produits avancés de la glycation Résumé Les produits de glycation avancée, ou AGE, s'accumulent dans l'organisme et se lient à des récepteurs dont le RAGE. Le rôle des AGE dans la survenue des complications macrovasculaires est probable comme le montrent les études expérimentales chez la souris et chez l'homme et les biomarqueurs (AGE, RAGE). Les AGE ont un rôle déterminant dans la survenue de la rétinopathie diabétique en ayant un effet toxique sur les péricytes, stimulant la production du VEGF (vascular endothelial growth factor) et augmentant la perméabilité vasculaire. La néphropathie diabétique est majorée par les AGE et l'interaction AGE-RAGE. Les animaux génétiquement modifiés développent une glomérulosclérose accélérée si le RAGE est surexprimé ; au contraire, le blocage du RAGE prévient ou limite l'atteinte rénale. Les différents AGE n'ont pas tous la même toxicité : les dérivés de la carboxymethyl-lysine apparaissant plus toxiques que ceux du methylglyoxal.

Diabète de type 2 : prise en charge efficace du risque vasculaire

Stv Sang Thrombose Vaisseaux, 2009

Réduire le risque vasculaire est un objectif majeur chez le diabétique de type 2. Les premières études démontrant formellement qu'on peut réduire la mortalité sont très récentes. Cependant, un fait récent émerge : plusieurs grands essais sont restés sans conclusion, en particulier parce que le nombre d'événements vasculaires a été plus bas que ce qui était anticipé. Il apparaît ainsi que le risque vasculaire s'est profondément modifié chez les diabétiques, et c'est probablement aux statines et au traitement de l'hypertension qu'on le doit. Ceci pose par ailleurs de nouvelles questions sur la stratégie de dépistage de la maladie des coronaires chez le diabétique.