Animaux aquatiques dans les sources médicales arabo-latines : continuités et discontinuités d’un discours (original) (raw)

« Poulpe de mer et crabe de rivière dans la Collection hippocratique », dans I. Boehm et P. Luccioni (éd.), Le médecin initié par l’animal. Animaux et médecine dans l’antiquité grecque et latine, (Lyon, 26-27 octobre 2006), Lyon, 2008, p. 109-119.

Dans deux recettes de Nature de la femme (c. 59 et 90), le poulpe et le crabe de rivière (espèce dont l'existence est attestée dans l'antiquité et de nos jours) sont employés à des fins thérapeutiques distinctes mais préparés d'une façon identique et exceptionnelle : ils sont étouffés dans un vin donné en potion à la patiente. La confrontation de ces deux recettes, ainsi que les références à ces deux espèces et leur prescription dans la Collection hippocratique, surtout dans les traités dits cnidiens, font apparaître que le poulpe et le crabe de rivière s'opposent par leur habitat et leur aspect physique et qu'ils peuvent communiquer aux êtres humains les vertus qui en découlent.

Marquage et soins vétérinaires appliqués aux camélidés d’après la documentation papyrologique grecque d’Égypte

The present paper is based on the examination of the 35 camel sale contracts known so far, dated between the first and fourth centuries A.D. and coming mostly from Soknopaiou Nesos, an isolated village in the North of the Arsinoite Nome on the border of the desert. These documents will be studied as sources for our knowledge of breeding and veterinary treatment of camels in Roman Egypt. A particular attention is dedicated to the indication of age, especially based on the inspection of the camel denture, and brands. These are most often located on the right thigh or cheek, and correspond to Greek letters or Arabic characters.

Le corps comme non-signe dans la tradition arabo-musulmane

Semiotica, 2000

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L’animal sacré en égypte ancienne, medium entre les vivants et les morts : un témoignage du nouvel empire

Les nécropoles animales de l’ancienne Égypte ont livré de nombreuses momies et stèles votives qui ont depuis longtemps permis de mettre en évidence le fait que les animaux sacralisés jouaient, après leur décès et principalement au moment de leur inhumation, un rôle de medium entre les humains ici-bas et la divinité qu’ils incarnaient. La présence dans des nécropoles humaines de stèles funéraires associant les défunts et leur famille à des animaux sacrés met en lumière un autre rôle joué par ces derniers. Dans ce cas, c’est l’animal vivant que les familles en deuil sollicitent afin qu’il intercède auprès des dieux en faveur des personnes disparues qui ont gagné l’au-delà. En d’autres termes, l’animal était donc aussi un medium entre la famille qui fait son deuil et rend le culte funéraire sur terre et le défunt qui a gagné le monde des dieux.

La Œubeïta et autres fantasmes animaliers chez les écrivains judéo-tunisiens francophones de l’entre-deux-guerres

2015

Judeo-Maghrebian literature during interwar years, which represents the expression of a collective imagination inheriting the dhimma and hostage of the colonial relationship, is a somber, troubled literature. This aspect is reflected by the style and the themes adopted in this literary production.The article aims to show the presence – in this nowadays forgotten literature – of aggressive phantoms which express themselves in the darkest fantastic mode through a collection of terrifying creatures: the essay introduces some of those nocturnal creatures – especially the Œbeita, the most popular ones –, born from an obsessively gloomy and overshadowed imagination. This paper is mainly about the works of Vehel, Ryvel and Danon.

Contribution à I'histoire de la médecine vétérinaire: à propos des textes hippiatriques grecs

Scientiarum Historia Tijdschrift Voor De Geschiedenis Van De Wetenschappen En De Geneeskunde, 2001

Contribution a I'histoire de la medecine veterinaire : apropos des textes hippiatriquesgrecs(i) Anne-Marie DOYEN-HIGUET "Medecin des humains, Hippocrate-Maitre des chevaux-, Mais toi aussi qui soignes les chevaux, Sosandros-Sauveur des hommes-, tu connais les secrets des gu^risons. Alors, change ou d'art, ou de nom : qu'on n'aille pas nommer I'un de vous d'aprSs i'art dont I'autre est le grand maitre !" Epigramme anonyme et non dat6e (2). Nul n'est besoin de presenter Hippocrate, figure embMmatique de I'art medical antique, dont le nom ("maitre des chevaux"), c'est Evident, eut mieux convenu a un hippiatre. Mais Sosandros ("sauveur des hommes"), I'hippiatre, ne nous est pas autrement connu que dans cette association avec le celebre medecin. Sans doute est-ce uniquement pour le plaisir du jeu de mots que cette Epigramme presente sur un pied d'egalite medecine humaine et medecine des chevaux. Meme si elles eurent a I'evidence de nombreux points de contact, la seconde ne jouit g6n6ralement pas du prestige de la premiere, comme le constate I'auteur latin Vegece (fin du 4e s. ap. J.C.) dans la preface de sa Mulomedicina, avec peut-etre une pointe d'amertume : "... De la mSme manifere que les animaux passent apres I'homme, I'art veterinaire vient apr^s la medecine. Dans les chevaux et les mulcts, nous trouvons des auxiliaires en temps de guerre et des omements en temps de paix. Mais du fait que la profession qui assurait le traitement des animaux semblait avoir moins de dignite, elle a ete pratiquSe par des hommes moins brillants, et mise par dcrit et enseign^e dans des li vres par des gens moins eloquents ..." (3) Ce n'est pas un hasard si Vegfece distingue d'emblee parmi les animaux les chevaux et les mulcts; il leur consacre trois des quatre livres de son traite, le dernier etant relatif aux bovides; d'une fafon generate, I'hippiatrie occupe une place preponderante dans la medecine veterinaire de I'Antiquite, et cela restera vrai dans une tvhs large mesure pendant le Moyen Age et meme au-dela : il n'y a 1^ rien d'etonnant lorsqu'on sait I'importance des chevaux dans la vie civile et militaire d'antan. Cette 6tude, axde sur les textes hippiatriques grecs, comporte quatre parties ; Elle envisage d'abord le peu que nous savons de la pratique veterinaire, et plus particulierement hippiatrique, dans I'Antiquite gr^co-romaine et k I'^poque byzantine. Grece k I'epoque de Varron, et que le titre d'hippiatre indiquait une competence qui s'etendait au-del^ des equides, les maladies de ceux-ci representant le chapitre le plus complexe de la medecine veterinaire. Un certain nombre de documents grecs et latins nous ont transmis les noms d'hippiatres, mais il est impossible de les dater avec precision. Je me limite ici k quelques exemples.(ll) Par des inscriptions grecques nous sont ainsi connus Eutychos, un esclave imperial (Attique) (12), Aurelios Lykos, hippiatre, dont le fils Valerianos exercait la meme profession (Macedoine) (13), Gaios Aufidios, de la Cohors Thebaeorum equitata (Nubie) (14), et Aurelianos Sebastianos (Bulgarie) (15); les noms et les titres font penser k I'epoque romaine. Des papyri grecs d'Egypte ont egalement conserve le souvenir d'hippiatres, tel Amesystos (4e s. ap. J.C), auquel etait due en paiement une jarre de vin.(16) Rien ne permet de conclure qu'il y ait eu des medici pecorum distincts dsspastores en Italic a I'epoque de Varron. L'arriviste Herophile contemporain de Jules Cesar fustige par Vaiere Maxime (ler s. ap. J.C.) dans le dernier livre de ses Dits et fails memorables (IX, 15, 1) etait-il hippiatre ou oculiste, les avis sont partages, comme les lemons des mss.(17), si bien que I'attestation la plus ancienne d'un hippiatre latin est une inscription latine consacree a un certain Apollodoros, medicus equarius et venator k I'epoque d'Auguste.(18) Le terme veterinarius est atteste pour la premiere fois au ler s. ap. J.C, chez Columelle, {De re rustica, VI,8,1; VII,5,4; XI, 1,12): il designe une personne experte dans le traitement des maladies des animaux, qui n'est pas encore nettement differenciee dnpastor.{\9) D'autres termes sont attestes en latin pour designer les veterinaires (20): medicus iumentarius, medicus equarius, medicuspecuarius, et k partir du 4e s., mulomedicus, atteste pour la premiere fois dans VEdit de Diocletien (7, 20-21), et qui, comme imtiaigoq plus tot, a une acception plus large que ne le laisse supposer son etymologic, et conceme tous les animaux de grandes dimensions. Outre Apollodoros, deja cite, des inscriptions latines nous ont conserve d'autres noms, tels ...]lio Quartio de la premiere Cohors praetoria (Rome) (21), Secundinus, un esclave (Carthage) (22) et L. Crassicius, un affranchi (Venetie) (23). Dans les textes hippiatriques grecs et latins, les informations sur le metier d'hippiatre sont trds rares. Nous ne savons pas combien de temps exactement separe Columelle d'Eumelos de Thebes, qui semble le plus ancien des auteurs 10:59hippiatriques grecs (24), et qui utilise d'ailleurs largement le sixieme livre du De re rustica de son predecesseur (25). Grecs ou latins, ceux qui ont redige des traites de medecine veterinaire, approximativement entre le 2e et le 5e s. de notre ere, n'etaient pas tous du metier : ainsi, Hierocles (26) (5e s. ap. J.C. ?) se presente comme un homme de loi cultive, a

DEUX GRANDS “MYTHES SCIENTIFIQUES ” RELATIFS AU SYSTEME D'ECRITURE DE L'ARABE

in: L'Arabisant, Bulletin de l'Association française des arabisants (AFDA), 1997

Cette communication porte sur deux "mythes scientifiques" relatifs au système d'écriture de l'arabe 1 . Le premier est le mythe "pessimiste" de la faible lisibilité de la scriptio defectiva 2 , fondé sur l'absence de notation des voyelles brèves, de la gémination des consonnes, etc., dans l'écriture courante "non-voyellée" 3 . Le mythe "optimiste" au contraire consiste à affirmer, d'une part que l'absence de notation des voyelles a pour fonction de rendre plus perceptible la racine consonantique, et de l'autre, que les schèmes suppléent l'absence des signes de voyellation.