La socialisation par l'organisation : entre tactiques et pratiques (original) (raw)

La socialisation par l’organisation : entre tactiques et pratiques / Organizational socialization: Between tactics and practices

Revue de Gestion des Ressources Humaines, 73, 2-18, 2009

Research on how organizations socialize individuals largely relies on the work of Van Maanen and Schein (1979), who define six major organizational socialization (OS) tactics. The literature suggests that these tactics are key organizational variables in the sense that they encompass all the important actions that organizations can implement to socialize newcomers. Furthermore, the consequences of the OS tactics have been studied in a variety of work settings, and consistent empirical results suggest that such tactics have a strong and systematic impact on several socialization outcomes. This article suggests that OS tactics and practices are conceptually different, although they have been empirically confounded. The result sustain that socialization practices have a direct and significant impact on socialization outcomes. Also, we found that socialization tactics are related to socialization outcomes only when appropriate practices are implemented. In other words, we develop a contingency approach of the effects of OS tactics, which challenges and complements the traditional view of OS tactics.

Saisir les pratiques sociales du point de vue de leur organisation. Revisiter le concept de médiation

Les Enjeux de l'information et de la communication, 2010

pratiques : quelles problématiques derrière une terminologie ambiguë ? La dimension organisationnelle des pratiques sociales comme problématique heuristique dans les approches des Tic La médiation : un concept fédérateur Conclusion Références bibliographiques Résumé L'objectif de cet article est de revisiter les concepts de « pratique », « organisation » et « médiation ». Il s'agit de rendre compte de leurs complémentarités mais également des tensions qui surgissent lorsqu'elles sont « pensées » ensemble. La notion de pratique, plus riche théoriquement que la notion d'usage (B. Miège, 2007), pose dans une approche communicationnelle la question des objets techniques en tant que médiateurs. La médiation est alors vue comme articulation entre l'individuel et le collectif. Car les gens organisent sans cesse leurs pratiques et leurs actions dans l'espace public en mettant en commun un ensemble de normes et codes, en se rendant mutuellement intelligibles. (L. Quéré, 1998). Saisir la dimension organisationnelle des pratiques sociales (Ch. Le Moënne, 2004) revient donc à saisir les tensions entre des normes et formes sociales héritées et celles émergentes. Selon F. Bernard, (2000) c'est justement la notion de médiation qui permet de dépasser la logique binaire qui oppose sujet et objet, individu et organisation, technique et social et de penser la triade « individu-technique-organisation ».

Pensée sociale et organisation

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2013

Les crises majeures sont des moments clés, catalyseurs d'imaginaires. En ce sens, elles nous permettent d'introduire, de façon métaphorique et exemplaire, le thème de ce chapitre. Depuis la multiplication des cracks et écroulements financiers de 2008, on observe, comme souvent durant de telles transitions, une déroute tout autant intellectuelle (scientifique) qu'économique, sans parler des régressions et transformations politiques émergentes. Outre les effets de contagions comportementales au sein des systèmes financiers nationaux et internationaux, on assiste à la redécouverte d'une truisme chez les tenants du libéralisme le plus ultra : laisser à ses appétits égoïstes chaque acteur, trader ou investisseur (les différents groupuscules plus ou moins en collusion ou les agences de notation approximatives notamment) qui gouvernent les échanges, ne conduit pas à un équilibre vertueux, sous la conduite de la fameuse et tant célébrée « main invisible », bien au contraire. L'option « libertaire », voire libertarienne, ne favorise évidemment pas l'accès à un espace (même virtuel) où « tout est possible » et où l'on explore les « nouvelles frontières » économiques des temps postmodernes. La vulgate rationaliste des penseurs de ces expérimentations mondialisées a longtemps laissé croire que les interactions entre acheteurs et vendeurs, le calcul et l'estimation raisonnée de leurs propres forces auraient poussé les créateurs de « produits financiers titrisés » ou de « hedge funds » à une autorégulation attentive. Le réel et tout le fatras inextricable qu'il charrie se sont invités dans les modèles économétriques et les prévisions diverses. Un basculement de plus a encore eu lieu et l'on est passé, à une vitesse fulgurante, d'une évidence théorique (ultralibéralisme financiarisé) à une autre (régulation). C'est bien une idée auparavant perçue comme « claire » qui a fondu comme neige au soleil : celle

De la socialisation des stratégies interprétatives

2001

Au cours des dernières décennies, l’activité et le concept d’interprétation ont pris une importance grandissante au sein du discours social, si bien qu’on parle parfois d’un « tournant interprétatif » qui aurait fait suite au « tournant linguistique » dont le paradigme a dominé la philosophie anglo-saxonne durant la majeure partie de ce siècle1. Cette montée du paradigme interprétatif est due à une convergence de facteurs multiples et interreliés, telles l’expansion du territoire des sciences humaines, l’affirmation du sujet-lecteur et la dissolution des institutions autoritaires qui ont longtemps eu pour fonction d’imposer une pensée ou un corps de doctrine uniforme. On en est arrivé au point où même des théologiens n’hésitent pas à écrire que la Bible est une simple métaphore de l’aspiration humaine vers la transcendance — propos qui auraient été durement sanctionnés à une autre époque et qui pourraient d’ailleurs l’être encore aujourd’hui dans des cultures différentes de la nôtre...

Les relations entre tactiques de socialisation et adéquations perçues

Revue de gestion des ressources humaines, 2009

Les relations entre tactiques de socialisation et perceptions d'adéquation 1 sont analysées, en distinguant les trois types de tactiques (contexte, contenu, et social) mises en évidence par Jones (1986), et trois types d'adéquations perçues : l'adéquation entre une personne et son organisation (P-O), entre une personne et son travail (P-J), et entre une personne et son groupe de travail (P-G). Bien que toutes les tactiques soient positivement corrélées à chacune des trois formes d'adéquations perçues, leur impact relatif est différent. Une analyse de dominance permet d'évaluer l'impact relatif de chaque tactique sur P-O, P-J et P-G. En particulier, l'adéquation P-G est principalement expliquée par les tactiques sociales, P-J par les tactiques sociales et de contenu, et P-O par les tactiques sociales et de contexte. De plus, les tactiques sociales ayant un impact marqué à la fois sur P-O, P-J, et P-G (même en considérant les autres types de tactiques comme variables de contrôles), elles se révèlent les plus efficaces pour développer simultanément des perceptions positives de ces trois formes d'adéquations.

Modélisation des organisations sociales: analyse structurelle, régulation des comportements et évolution

2012

Le travail présenté dans ce mémoire s' inscrit dans le cadre du projet SocLab, qui propose une formalisation de la sociologie de l'action organisée (SAO). Cette formalisation repose sur un méta-modèle de la structure des organisations sociales, à partir duquel il est possible de développer une étude analytique des propriétés d'une organisation et de simuler les comportements que les acteurs sont susceptibles d'adopter.

LE MANAGEMENT DANS LES ORGANISATIONS PUBLIQUES : MODE OU NECESSITE ? LE CAS D'UN ORGANISME D'ACTION SOCIALE

Face aux transformations institutionnelles de la Fonction publique territoriale, le management semble devenir, depuis une vingtaine d'années, la « réponse » aux exigences d'adaptation auxquelles sont soumises les organisations publiques. Il favoriserait l'ajustement permanent des structures territoriales aux évolutions environnementales. Le rôle des encadrants publics, longtemps réduit à celui de courroie de transmission, se veut enrichi, ces derniers endossant alors le rôle de 'manager public'. Pourtant, encore accusée de n'être qu'une mode, notre recherche met en exergue la nécessité des pratiques managériales au sein des organisations publiques sans occulter le phénomène de mode sous-jacent.