Bischwihr "Muelhaecker" (Haut-Rhin, France) (original) (raw)

"Réalisée en amont d’un projet de lotissement de la société SOVIA, l’opération de diagnostic archéologique sur la commune de Bischwihr, lieu-dit « Muelhaecker », a conduit à la mise en place d’une problématique visant à d’une part, mieux cerner l’occupation funéraire daté du Néolithique ou de la Protohistoire qui avait été révélée par la mise au jour de deux sépultures et, d’autre part, à préciser les modalités de mise en place et les relations que pouvaient entretenir une couche hydromorphe évoquant un paléosol et l’occupation de l’Age du fer matérialisée par des fosses et des trous de poteau. La fouille a permis la mise au jour de plusieurs occupations datant de différentes périodes. Les plus anciens vestiges découverts sont neuf sépultures datant des débuts de l’Age du Bronze ancien. Deux d’entre elles sont les tombes qui avaient été découvertes lors du diagnostic. Bien qu’assez moyennement conservé, ce petit ensemble vient compléter le corpus modeste des sites funéraires connus pour cette période en Alsace. L’existence pour certaines de ces tombes d’une probable architecture funéraire en bois et la présence d’une tombe double marquent en outre une certaine originalité au sein de la région. Après quelques siècles, un habitat s’implante sur le site durant la phase moyenne/finale de l’Age du Bronze. Seules quelques fosses ont été mises au jour, ainsi qu’une épingle en alliage cuivreux découverte en décapage, ce qui ne permet pas de caractériser correctement ce site. Il faut toutefois souligner la rareté des habitats de cette période dans le sud de la plaine du Rhin supérieur. Le site se développe surtout à partir du Hallstatt D3-La Tène A-B. Des artefacts ont été recueillis dans la zone hydromorphe localisée dans le quart sud-est de la fouille et quelques fosses et trous de poteau ont livré des mobiliers céramiques. Les trous de poteau et les remplissages stratifiés des fosses supposent l’existence d’un habitat à proximité, mais il ne nous a pas été possible de saisir un plan de ce site. Il est toutefois possible que deux bâtiments sur poteaux appartiennent à cette phase. L’occupation du site se poursuit durant La Tène finale. Les fosses, avares en mobiliers, ne permettent pas de proposer une fourchette chronologique serrée. C’est toutefois dans une fosse laténienne qu’a été mis au jour un lingot bipyramidal en fer. Il s’agit du premier lingot découvert en contexte daté. Cette découverte est exceptionnelle en fouille. Les bâtiments mis au jour au sud du décapage appartiennent certainement à cette même phase. L’habitat était composé d’une petite habitation et d’une série de greniers à 4 poteaux, situation classique pour cette période. Une dernière phase a été répertoriée : il s’agit du début de l’époque romaine. Les structures datées de cette période sont des fossés faisant probablement partie d’un réseau parcellaire qui reprenait en partie des limites fixées aux époques antérieures. Enfin, la découverte, lors du décapage, d’éclats d’obus, rappelle les violents combats ayant eu lieu lors du franchissement du canal de Colmar en 1945."

2016 - Biface en silex du Muschelkalk de Bettviller – Hoelling « Hinterste Kiesehuebel Bauertchen » (département de la Moselle, France)

Un biface à dos partiel en silex du Muschelkalk, associé à quelques objets en silex et quartzite, a été mis au jour lors de prospections pédestres sur la commune de Bettviller-Hoelling en Moselle. Cet article propose d'attribuer tech-no-culturellement l'artefact, à l'aide de plusieurs grandes synthèses récentes et à partir de comparaisons régionales. Ainsi, ce biface semble trouver sa place dans le « Moustérien avec des outils bifaciaux » ou MBT (Mousterian with Bifacial Tools). Zusammenfassung: Zusammen mit einigen Gegenständen aus Feuerstein und Quarzit wurde im Zuge einer Prospektion auf dem Gebiet der Gemeinde Bettviller-Hoelling im Departement Moselle (Lothringen) ein Faustkeil aus Muschelkalkfeuerstein mit partiellem Rücken gefunden. Die Autoren nehmen eine technisch-kulturelle Zuordnung des Artefakts auf Basis mehrerer aktueller Synthesen sowie durch regionale Vergleiche vor und ordnen den Faustkeil den bifaziellen Werkzeugen, dem " Mousterian with Bifacial Tools " (MBT) zu.

Morschwiller-le-Bas "Ungeheuer Hoelzle" (Alsace, Haut-Rhin). Un ensemble funéraire rubané, un habitat horgen et Bronze final

Rapport final d'archéologie préventive, 2016

Préalablement à la construction d’un magasin Ikea au lieu-dit « Ungeheuer Hoelzle » sur la commune de Morschwillerle- Bas, une opération de fouille archéologique a été réalisée par la société Antea-Archéologie lors de l’été 2013. La zone fouillée se situe au sud-est du centre-ville de Morschwillerle- Bas, à proximité immédiate des communes de Mulhouse et Didenheim. Le site est fréquenté dès le Paléolithique supérieur (Magdalénien). L’existence d’un petit gisement de pleinair a en effet pu être mise en évidence. Cette occupation, exceptionnelle pour la région, n’a pas été traitée de manière exhaustive durant cette opération mais a fait l’objet d’une prescription complémentaire menant à une fouille réalisée par le PAIR. Les premières traces d’une occupation humaine postglaciaire remontent au Néolithique ancien (Rubané). Il s’agit d’un ensemble de plusieurs sépultures et d’épandages de mobilier. Les tombes, dont une a livré un bel ensemble de parure en os et coquillage, s’intègrent bien dans le corpus connu pour la tradition funéraire I avec cependant quelques traits originaux comme la présence importante de céramique et l’absence d’ocre saupoudrée. Les épandages sont en revanche plus difficiles à interpréter. Le mobilier les composant, vraisemblablement d’origine détritique, a été mis au jour au sein d’une couche surmontant le niveau d’apparition des sépultures. Ils ne correspondent vraisemblablement ni à un niveau de sol, ni à une grande fosse dont les limites ne seraient pas visibles et ne souffrent d’aucune comparaison dans le Rubané alsacien ni même, à notre connaissance, dans l’ensemble de l’aire de répartition du Rubané occidental. La nature du site n’est donc pas facile à établir car le lien entre les épandages et les tombes est difficile à définir même s’ils sont vraisemblablement contemporains (du moins appartiennent-ils, d’après le mobilier céramique à la même étape chronologique). S’agit-il d’un groupe de tombes dans un habitat ou de sépultures faisant partie d’une nécropole au-dessus desquels se développeraient des épandages de mobilier ? Les deux hypothèses sont possibles mais aucune n’est pleinement satisfaisante d’autant plus que la surface connue du site est relativement petite et que l’occupation doit très probablement continuer vers le nord. Après un hiatus de plus d’un millénaire, le site est ensuite occupé durant le Néolithique récent (Munzingen), comme en atteste la découverte de deux fosses, dont une ayant servi à accueillir une inhumation. Une dizaine de fosses, l’une d’entre elles ayant livré un bel ensemble de vases et une lame de hache en serpentinite, témoignent de la présence dans la zone d’un habitat de la culture de Horgen durant le début du Néolithique final. Il s’agit là du second site et de la plus importante série de matériel de cette culture à être mis au jour dans la région, ce qui le rend particulièrement intéressant et offre l’occasion de mettre à jour nos connaissances sur cette période, encore mal connue dans le sud de la plaine du Rhin supérieur Le site est ensuite fréquenté lors du Bronze final IIb. Moins d’une dizaine de fosses et silos ont pu être attribués à cette période. Les indices d’une occupation du site durant l’âge du Fer sont minces : seules trois fosses ont pu être datées entre les phases D2-D3 du Hallstatt et A-B de La Tène. Enfin, plusieurs éléments issus du comblement d’une fosse profonde (entre autres, une dizaine de cartouches de fusil Lebel) font écho aux tentatives françaises d’août 1914 de prendre le contrôle du sud de l’Alsace.

Le Hambourgien d'Obourg Bois Saint-Macaire (Hainaut, Belgique

Un ensemble, jadis récolté dans un site de plein-air dans la région de Mons en Belgique est ici réexaminé par comparaison aux traditions de l'Europe septentrionale. Nous l'interprétons comme l'extension la plus méridionale de la culture Hambourgienne décrite en Allemagne du Nord et aux Pays-Bas au Tardiglaciaire.

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