Aux Origines De La Seigneurie De Scis : Jeanne Douvreleur (1640-1713) et Sa Famille (original) (raw)
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Fin Moyen-Age, la Noblesse de Cornouaille. La Seigneurie Oubliée de Kerguellaff
2021
Le territoire de Logonna est occupé dès la préhistoire, notamment par la tribu Celte des Osismes. Au temps des Gallo-Romains, Logonna se trouve près d’un carrefour reliant Finistère nord et sud et les postes majeurs du littoral tels Brest, Douarnenez, Quimper. Apres le départ des romains, les Bretons insulaires, déjà conquis au Christianisme, migrent en Armorique sous la pression des Angles et Saxons. Parmi eux, l’on trouve des religieux tels ‘Monna’, Guénolé et Brigitte qui donneront plus tard leurs noms à Logonna, Landévennec, et Loperhet. En quittant le temps des légendes, après même les invasions Vikings, l’administration du territoire de Logonna se précise au 11ème siècle à travers la création des seigneuries du Leon, du Faou, et la présence de l’abbaye de Landévennec, au rayonnement international, qui utilise Camfrout pour loger ses pèlerins. Au 12ème et 13ème est créée la châtellenie de Logonna-Irvillac, une motte castrale est érigée, probablement près d’un ancien lieu fortifié. L’évêque de Quimper demande la création d’un prieuré, situé au Clémenehy, dépendant d’Irvillac. C’est à cette époque que commencent à se dessiner les familles nobles qui dirigeront pour leurs suzerains respectifs les territoires du Leon, en particulier ceux couverts par les communes de Plougastel, Logonna, Daoulas, Dirinon et Irvillac. Ces familles occupent des responsabilités larges et diverses, occupant le juridique, le militaire, et l’administration du foncier. Ce livre aborde la naissance supposée, le développement, et la fin de la famille noble de Kervella, ces écuyers du moyen-âge au service du sire du Leon.
Redécouvrir Jeanne Cuisinier et son héritage
Presses de l’Inalco eBooks, 2023
en 1942, après celle de Germaine Tillion qui fut déportée à Ravensbrück 3. Mais elle continue aussi, pendant la guerre, à enseigner l'ethnologie de l'Indochine à l'école coloniale et à la Sorbonne. Après la guerre, elle poursuit ses recherches et publications, donne des cours à l'École pratique des hautes études, enseigne quelque temps en Indonésie, à Yogyakarta. Jeanne Cuisinier est décédée à Paris en 1964. La Malaisie vue de France On ne peut pas dire qu'il existe en France, au début des années 1930, quand Jeanne Cuisinier s'apprête à y faire son premier terrain d'ethnologue, une image claire de la Malaisie, au-delà de quelques clichés et d'une certaine attraction pour l'exotisme de ce pays, qu'on appelle encore le plus souvent « Malacca » pour désigner l'ensemble de la péninsule. C'est alors, vu de Paris, un protectorat britannique assez peu connu de la population hexagonale et avec lequel les relations ne sont, en apparence, guère fournies. Le prix Goncourt a néanmoins été attribué en 1930 à l'ancien planteur d'hévéas Henri Fauconnier, pour son splendide roman « Malaisie », exploration philosophique et hautement personnelle de la culture malaise 4. Il y aura encore en 1935 un roman de Francis de Croisset, « La dame de Malacca », aventure amoureuse d'une Européenne avec un sultan malais, dont Marc Allégret tirera en 1937 un film à succès. Et Pierre Boulle, employé de la grande plantation franco-belge Socfin en Malaisie dans les années 1930, publiera après la guerre ses romans, dont plusieurs sont directement inspirés de son expérience dans la péninsule 5. C'est donc dans ce contexte d'une image floue et fantasmée de la Malaisie aux yeux du public français que Jeanne Cuisinier y séjourne en 1932-1933, armée, elle, d'une très bonne connaissance de la langue. Elle voyage beaucoup dans le pays et fréquente toutes les classes de la société, depuis les familles des Sultans qui règnent sur les différents États de la péninsule, auxquels son statut de chercheuse européenne donne accès, jusqu'aux paysans ou aux pêcheurs malais et siamois, et aux populations aborigènes habitant les zones reculées de
Nous sommes en automne, la saison de la chasse par excellence. C'est alors que les chiens sont rois, à la cour de Savoie comme auprès des puissants seigneurs. Élevés pour la chasse aristocratique et formés par les nobles et leurs serviteurs, ces chiens sont partout ; il y en a « de grans, gros, petis, menuz, de pendans aussi, de cornuz ». Leurs chasses sont plurielles : « chace de bestes faunes, comme cerfs, biches et dains » ; mais aussi « chace de hours, du lou, aussi du sanglier » ; mais encore chasse « des lievres et renards » ; mais enfin chasse au faucon, qui utilise « des petis chiens instruiz au vol et gibier » 1 .
2017
Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l'un des leurs ne conduise au scandale d'une condamnation judiciaire. C'est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu'exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l'intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d'un fils cadet, de la folie d'un neveu ou de l'adultère d'une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l'honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l'accusé. Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d'État, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes. Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d'un jour nouveau le rapport unissant l'État et la famille à la fin de l'Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l'intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l'hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l'aide de l'État, commencent à apparaître à l'approche de la Révolution comme les victimes de l'arbitraire monarchique.
Revue Historique de l'océan Indien, 2008
Chambre des notaires de l'île Bona parte participe aux cérémonies religieuse et militaire organisées en août 1806 à Saint-Denis pour la fête de l'Empereur des Français^. Du fait de leurs fonctions protoco laires, les officiers ministériels du chef-lieu, membres exclusifs de l'organe de régulation de la corporation, se trouvent dans une position éminente par rapport à leurs autres confrères. À eux seuls incombe la représentation du corps dans la cité. Ils assument sa reconnaissance institutionnelle et sociale. Ils sont établis pour la plupart, domicile et étude, au coeur de la ville. Leur proximité géographique avec le centre du pouvoir politique, le voisinage entre collègues, la contiguïté avec un pôle important de l'économie, tout cela paraît leur conférer un « statut » singulier dans et en dehors de la profession. De fait, à la fin du XVIff siècle, quand il évoque les difficultés des habitants à payer le droit du contrôle, le notaire Maurel affirme qu'il ne faut pas assimiler les différents quar tiers de l'île à cette agglomération, centre de ses affaires, « ce qui entretient la monnaie dans une espèce de circulation ». Des exemples montrent que la capitale constitue une résidence attractive et avantageuse. Nous consacrons un exposé à l'analyse de quelques éléments caractéristiques de la corporation des notaires à Saint-Denis, en prenant comme bornes chronologiques l'année 1767 d'une part, début de l'administration royale, où le recrutement des notaires royaux, garde-notes et garde-scels est mieux stmcturé, et l'an née 1849 d'autre part, quand la promulgation de la loi de 1816 officialise la patrimonialisation des offices. A-Des hommes attachés à de multiples fonctions dans et en-dehors du notariat 1-L'administration royale (1767-1789) Sous l'administration royale, comme pendant la régie de la Compagnie des Indes, à Saint-Denis comme dans les autres localités, la règle pour les notaires est le cumul et/ou la rotation plus ou moins rapide des emplois aux mains des mêmes indi-■ Les références des documents d'archives figurent dans la thèse de l'auteur sur le notariat et les notaires de Bourbon (2004). 2 Le protocole est peut-être le même qu'à l'Ile de France, où, le 9 novembre 1804, les notaires avaient figuré à la suite des tribunaux pour la marche du cortège. Ce rang honorable, selon Harold Adolphe, atteste le haut degré de considération dont le notariat est entouré. 224*REVue historique de l'océan indien N" : 4 vidus. Ceux du chef-lieu se distinguent. En effet, certains tabellions occupent fréquem ment les fonctions de greffiers près les tribunaux, alors qu'à leurs collègues des autres localités sont souvent dévolues les tâches subalternes de commis-greffiers. Ils se trou vent au premier rang de ces praticiens du droit qui, émergeant à cette époque, remplis sent des tâches de judicature nécessairement liées à la cité. Ce sont celles de procureur postulant^ à la juridiction (tribunal de première instance) ou au Conseil supérieur (cour d'appel), Institutions implantées dans la capitale, ou encore de curateur aux biens vacants'*. Ceux-là ne peuvent dépasser le nombre de quatre, doivent être domiciliés au chef-lieu, subir information de vie et moeurs, faire enregistrer leurs commissions en la Cour. Mais ce sont non pas quatre, mais cinq procureurs postulants que l'ordonnateur Potier de Courcy nomme en 1780. Parmi eux figurent Honoré Thomas Duranger, Yves Louis Lebidan, Jean Nicolas Santussan, le premier déjà notaire, les deux autres venant à l'exercice quelques années après. L'appétence remarquable de ces hommes pour le monde judiciaire les pousse à oeuvrer à des étapes diverses de leur vie dans l'adminis tration de Injustice. Et c'est bien à cette aune qu'il convient de mesurer l'influence, le pouvoir au sein de la ville de ces personnages aptes à évoluer dans la juridiction volon taire ou contentieuse. Beaucoup des notaires du chef-lieu, après avoir démissionné de leur office, poursuivent leur profession dans la magistrature coloniale, pour atteindre parfois des postes élevés. C'est ainsi qu'Antoine Louis Desmazières, natif de Montluçon, avocat au Parlement, notaire du roi pendant quatre ans à Saint-Denis, à partir de 1774, devient conseiller au Conseil supérieur, juge au tribunal terrier, juge en la cour d'appel sous l'Empire. Virieux, après avoir exercé en sa jeunesse ses talents de chi rurgien, excelle dans le domaine du droit. En 11 ans, entre 1770 et 1781, de notaire et greffier dans la capitale, il devient conseiller au Conseil supérieur de Pondichéry, puis procureur général à.celui de file de Erance.