Quelques remarques sur l'enseignement des langues étrangères (à l'exception du français) en Flandre au XIXe siècle (original) (raw)

Le français à l’école primaire en Flandre vers 1880 : quelques remarques sur la « nature » des contenus à enseigner

2002

Quelle que soit la « methode » d’enseignement preconisee, les contenus grammaticaux presents dans les manuels de francais « seconde langue » evoluent assez peu dans la seconde moitie du XIXe siecle. L’hypothese ici retenue est que cette stabilite est la consequence de la nature meme de ces contenus qui sont davantage le resultat d’une activite pratique que la vulgarisation d’un savoir concu en dehors de l’ecole. Ainsi la syntaxe presente dans le premier Programme de l’Etat belge pour l’enseignement primaire (1880) et les Notions grammaticales de Kirsch (1896) – manuel concu comme une application du Programme – ne proposent guere de rupture significative par rapport aux manuels et aux programmes (provinciaux) anterieurs.

Le Français à L’École Primaire en Flandre Vers 1880–1890 : Identités Nationales et Techniques D’Enseignement

Changements politiques et status des langues, 2001

En Belgique, le premier ministère de l'Instruction publique (1878-1884) a vu le jour en 1878 suite à la victoire libérale aux élections. La direction en a été confiée à Pierre-Édouard Van Humbeéck 8. Un an après son entrée en fonction, le ministre a fait approuver, le 1 er juillet 1879, par les chambres législatives son projet de loi portant Le français à l'école primaire en Flandre vers 1880 : quelques remarques sur ... Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 29 | 2002 10 L'ouverture à la « seconde langue » sous les gouvernements libéraux (cf. la première loi linguistique relative à l'enseignement moyen votée en 1883 et inaugurant des sections Le français à l'école primaire en Flandre vers 1880 : quelques remarques sur ... Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 29 | 2002

Aspects culturels et interculturels des manuels d'apprentissage du français dans les Pays-Bas du XVIe au XIXe siècle

Nous présentons dans cet article une catégorie précise de manuels scolaires, à savoir les dialogues utilisés dans l'apprentissage du français langue étrangère (Chevalier, 1968, p. 404), et cela, dans le contexte géographique des Pays-Bas. La tradition en est ancienne et leur succès ne se dément pas puisqu'il se poursuit tout au long de la période envisagée qui s'étend du xvi e jusqu'à la fin du xix e siècle. Certes, on les trouve sous divers titres, à commencer par celui de colloques, hérité de la tradition de l'enseignement du latin. Au cours du xvi e siècle, on constate que dialogues tend à supplanter colloques, mais on trouve également deviz ou propos familiers, qui mettent l'accent sur le but premier de ces ouvrages, à savoir maîtriser les formules nécessaires pour 1. Nous remercions l' OGC (Université d' Utrecht) et le LUF (Leids Universiteit Fonds/Van Walsem) qui ont subventionné notre participation au colloque Le manuel scolaire d'ici et d'ailleurs (Montréal, 11-14 avril 2006).

Le français en Flandre : langue seconde ou étrangère?

La place du français en Flandre a toujours été particulière et ce depuis 1830 où la Belgique fut déclarée pays unilingue francophone. À cette époque, seules les classes sociales élevées s’expriment en français. Son bien-fondé et sa validité sont dès lors mis en questions. La place et la fonction du français dans la société flamande évoluera alors au fil du temps en relation avec l’histoire du pays. Son utilisation et sa légitimité seront et sont toujours à l’heure actuelle souvent controversées. Les avis sont divisés. Aujourd’hui, l’usage de la langue française régresse malgré son enseignement dès l’école primaire et le fait qu’une importante partie de la population puisse s’exprimer en français. Le français est de plus en plus délaissé par les jeunes et reste encore souvent jugé ou critiqué par de nombreux Flamands. Il existe néanmoins un nombre considérable de francophones vivant actuellement en Flandre. Par conséquent, la question de la Flandre en tant que membre de la francophonie se pose. Le français langue seconde en Flandre perdurera-t-il ou finira-t-il par disparaître?

L'usage des langues au sein de la noblesse belge

La répartition spatiale de la noblesse belge est très différente de celle de la population dans son ensemble. Une majorité de nobles réside dans les 19 communes de la région bruxelloise et beaucoup d’entre eux sont originaires des provinces flamandes. La situation actuelle est le résultat de la mobilité géographique des nobles durant les XIXe et XXe siècles. Peut-on établir une relation de cause à effet entre ce flux migratoire et la méconnaissance du néerlandais au sein de la noblesse ? Ces mouvements sont-ils liés aux modifications apportées au statut linguistique des provinces flamandes après la première guerre mondiale ? La noblesse flamande s’est-elle réfugiée en région bruxelloise parce que seules les communes de l’entité bruxelloise échappaient à la suppression du bilinguisme ? Faut-il admettre qu’au XXe siècle la noblesse flamande n’était plus en mesure d’utiliser la langue des habitants de la région dont elle faisait elle-même partie ? Peut-on affirmer que cette ignorance ou ce refus de s’exprimer en néerlandais a contribué à la francisation des provinces flamandes ? Nous avons tenté de répondre à ces questions en examinant si les modifications successives intervenues dans le régime linguistique de la Flandre (d’abord l’unilinguisme francophone, puis le bilinguisme et enfin l’unilinguisme néerlandophone) ont entraîné des modifications dans le domicile des nobles. Les résultats de cette enquête concernant la mobilité spatiale de la noblesse sont clairs : ils contredisent l’hypothèse selon laquelle la francisation de la noblesse l’empêchait de s’adapter au nouveau régime unilingue établi en 1921. Si les nobles ont aujourd’hui pour la plupart abandonné la Flandre au profit de Bruxelles, ce n’est pas pour des raisons linguistiques.