Révision des prothèses unicompartimentaires par prothèse totale du genou – résultats d’une étude cas-témoin de 46 cas comparant navigation informatisée et chirurgie conventionnelle (original) (raw)

Arthroplastie totale du genou anatomique utilisant la navigation : technique chirurgicale et résultats initiaux

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2016

Introduction.-La restauration de l'alignement anatomique lors de l'arthroplastie totale du genou (PTG) pourrait être un moyen d'en améliorer les résultats cliniques. Cette technique a été initialement décrite ; soit avec des instruments à usage unique personnalisés, ce qui est associé à des coûts importants ; soit avec l'instrumentation standard en mesurant les épaisseurs d'os réséqués (measured resection), ce qui ne fournit aucune information peropératoire sur les alignements obtenus. Hypothèse.-Déterminer si la chirurgie assistée par ordinateur permet de reproduire l'anatomie native des patients, de simplifier l'équilibre ligamentaire durant la PTG et de procurer des résultats cliniques favorables. Matériel et méthode.-La navigation a été utilisée pour réaliser une coupe anatomique du fémur distal et du tibia proximal chez 100 prothèses totales de genou (PTG) consécutives non sélectionnées. La résection était modifiée seulement lorsque les angles obtenus auraient été en dehors d'une zone sécuritaire prédéfinie (orientation coronale combinée de ± 3 degrés et/ou coupe fémorale ou tibiale indépendante de ± 5 degrés). L'angle HKA, l'angle latéral distal fémoral (ALDF) et l'angle médial proximal tibial (AMPT) ont été mesurés à partir d'une radiographie debout des membres inférieurs avant et après PTG. L'évaluation clinique a été effectuée à l'aide des questionnaires de WOMAC et KOOS. Résultats.-Le suivi moyen est de 2,4 ans (intervalle 1,0-3,7 DS 0,8). La moyenne de l'ALDF était de 2,1 degrés valgus en préopératoire (9,2 valgus à 3,7 varus, DS 2,5) et de 1,8 degré valgus en postopératoire (5,7 valgus à 4,2 varus, DS 2,0) (p = 0,41). La moyenne préopératoire de l'AMPT était de 3,0 degrés varus (10,6 valgus à 10,2 varus, DS 3,2) et de 2,4 degrés varus en postopératoire (4,0 valgus à 6,8 varus, DS 2,2) (p = 0,03). La moyenne du score WOMAC s'est améliorée en passant de 49,4 (29-85 DS 12,8) à 24,7 (0-73, SD 16,5) (p < 0,001) et le score moyen du KOOS de 37,1 (7,2-77,2 DS 13,0) à 65,1 (26,8-100 DS 16) (p < 0,001). Cinq genoux (5 %) ont nécessité un relâchement ligamentaire : 4 avaient un alignement en valgus et 1 en varus. Deux genoux (2 %) ont nécessité un relâchement de l'aileron rotulien latéral pour optimiser l'alignement patellaire. Discussion.-Utiliser la navigation pour recréer un alignement anatomique lors d'une PTG permet de prévoir l'alignement final du membre et des composants et d'effectuer une correction partielle de l'anatomie dans les cas extrêmes, pouvant ne pas convenir à une PTG. Cette technique aide à préserver l'isométrie ligamentaire et procure une amélioration satisfaisante des scores fonctionnels. Niveau de preuve.-IV (rétrospectif).

Les facteurs prédictifs de satisfaction deux ans après la mise en place d’une prothèse totale de genou dans la gonarthrose

Revue du Rhumatisme, 2011

Objectif.-Définir les facteurs prédictifs de satisfaction deux ans après la mise en place d'une prothèse totale de genou dans la gonarthrose. Méthode.-Étude prospective multicentrique de 299 patients opérés d'une prothèse totale de genou pour gonarthrose et suivis deux ans. À l'inclusion et à deux ans, les principales données collectées étaient la douleur, la fonction (indice de Lequesne et WOMAC) et la satisfaction à deux ans (définie par une satisfaction supérieure strictement à 50 % par le patient). Résultats.-Deux cent soixante-quatre patients ont terminé l'étude (26 perdus de vue, six décès, trois refus). Deux cent trente-sept patients (89,8 %) se jugent satisfaits. Les indices de Lequesne et WOMAC sont très significativement améliorés (Indice de Lequesne avant chirurgie : 14,5, à deux ans, 7,9 [p < 0,0001] ; WOMAC avant chirurgie : 51,3, à deux ans, 26,3 [p < 0,0001]). On retient 26 complications (13,4 %). En analyse uni-variée puis multi-variée, les facteurs significativement associés à la satisfaction sont : l'absence de complication (p = 0,004), un indice de masse corporelle inférieur à 27 (p = 0,015), un score de pincement radiologique élevé (p = 0,038), âge égal ou supérieur à 70 ans (p = 0,038) et l'absence de dépression lors de l'évaluation à deux ans (p = 0,002). Conclusion.-Cette étude est la première étude prospective franç aise multicentrique étudiant le suivi douloureux et fonctionnel d'un grand nombre de patients opérés d'une prothèse totale de genou dans la gonarthrose. Elle montre les bons résultats de ces prothèses dans la gonarthrose. Elle permet aussi de mettre en évidence des facteurs prédictifs de satisfaction, identifiables avant la chirurgie (âge > 70 ans, absence d'obésité, pincement radiologique important).

Prothèse unicompartimentale du genou à plateau fixe. Indications et technique opératoire

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2011

Arthrose fémorotibiale ; Osteonécrose aseptique du condyle médial ; Prothèse unicompartimentale Résumé La prothèse unicompartimentale du genou (UNI) s'adresse aux patients présentant une usure arthrosique limitée à un seul compartiment fémorotibial médial ou latéral. L'indication repose sur des critères stricts. L'usure doit provenir d'une arthrose dégénérative ou être secondaire à une nécrose aseptique du condyle médial. Les rhumatismes inflammatoires sont une contre-indication. L'âge et le niveau d'activité doivent être compatibles avec une indication d'arthroplastie. L'indice de masse corporelle doit être inférieur à 30 kg/m 2 . Le système ligamentaire doit être intact, en particulier le pivot central. Le défaut d'axe doit être modéré et le défaut d'axe résiduel, après correction de l'usure par la « cale » unicompartimentale, ne doit pas dépasser 7 à 10 • de varus ou de valgus. Ces conditions très restrictives font que les indications idéales d'UNI ne représentent pas plus de 15 à 20 % des arthroplasties du genou pour la plupart des chirurgiens qui en ont l'expérience. Si les résultats de certaines séries anciennes ont pu inquiéter les utilisateurs potentiels, on peut affirmer aujourd'hui que les séries récentes, dont les indications et la technique correspondent aux critères modernes d'utilisation, font état de résultats aussi fiables que ceux des prothèses totales du genou (PTG) au recul de dix ans. Au-delà, on se heurte au risque d'usure du polyéthylène (PE) lié aux contraintes techniques d'utilisation de l'UNI qui obligent à laisser persister le défaut d'axe constitutionnel du patient. En effet, si on ne veut pas prendre le risque d'une extension rapide de l'arthrose au compartiment opposé, on doit se limiter à restituer l'axe constitutionnel du patient avant l'usure. Cela fait, de facto, de l'UNI un procédé chirurgical soumis à des contraintes d'usure. Nous consacrerons une longue partie de ce travail à la description des règles précises de mise en place des UNI dont dépend le résultat et la durée de vie des implants.

Apports thérapeutiques de l'imagerie motrice lors des phases aigue et chronique chez des sujets ayant subi une prothèse totale du genou primaire unilatérale

2018

L'objectif de ce travail de thèse était d'évaluer les bénéfices thérapeutiques d'un entraînement par imagerie motrice chez les patients ayant subi une prothèse totale de genou unilatérale. Combiner l'imagerie motrice avec la physiothérapie classique a permis de diminuer la douleur et d'augmenter la force du quadriceps durant la phase aiguë, au 1 er mois postopératoire. Durant la phase chronique, au 6 ème mois postopératoire, l'imagerie motrice permettrait de corriger l'asymétrie de la marche, d'une part en augmentant la force du quadriceps ipsilatéral et, par conséquent, en accentuant la charge sur le genou opéré, et d'autre part en augmentant la flexion maximale du genou durant la phase oscillante. L'imagerie motrice pourrait également aider les personnes âgées après la prothèse totale du genou à monter les escaliers plus rapidement, en toute sécurité. Cela peut atténuer le risque de chute dans les escaliers et, par conséquent, diminuer la fréquence des blessures graves. En conclusion, intégrer l'imagerie motrice dans les programmes de rééducation après prothèse totale du genou primaire unilatérale est pertinent et prometteur.

Existe-t-il des critères d'orientation vers un centre de rééducation après la pose d'une prothèse totale de hanche ou de genou? Élaboration de recommandations françaises pour la pratique clinique

Annales de Réadaptation et de Médecine Physique, 2007

Reçu le 2 mars 2007 ; accepté le 2 avril 2007 Résumé Objectifs.-Élaborer des recommandations concernant l'orientation vers un service de rééducation après la pose d'une prothèse totale de hanche ou de genou. Méthode.-La méthodologie utilisée, proposée par la Société française de médecine physique et réadaptation (Sofmer), associe une revue systématique de la littérature, un recueil des pratiques professionnelles et une validation par un panel pluridisciplinaire d'experts. Résultats.-Les conclusions issues de la revue de la littérature et des pratiques professionnelles actuelles en France ne permettent pas de distinguer les contextes de la prothèse totale de hanche et de genou pour orienter le malade après l'opération vers un service de rééducation. Dans les deux situations, les principaux critères d'orientation vers un service de rééducation sont : 1) démographique : âge élevé et sexe féminin ; 2) psychosociaux et environnementaux : absence d'entourage à domicile, sentiment du patient de ne pas pouvoir réintégrer dans l'immédiat son domicile (une éducation préopératoire pourrait permettre d'orienter ce paramètre « préférence du patient ») ; 3) prédictifs du chirurgien à partir de l'évaluation clinique et fonctionnelle du patient : mauvais état fonctionnel pré-et postopératoire. Conclusion.-Il est nécessaire de mettre en place rapidement des études de bonne qualité méthodologique permettant d'évaluer des outils prédictifs d'orientation comme l'indice RAPT en distinguant le contexte des prothèses totales de hanche et de genou et en retenant comme critères principaux d'évaluation le statut algofonctionnel final ainsi que la réduction des situations de handicap.

Quel est l'intérêt d'une rééducation avant la pose d'une prothèse totale de hanche ou de genou? Élaborations de recommandations françaises pour la pratique clinique

Annales de Réadaptation et de Médecine Physique, 2007

Objectifs.-Élaborer des recommandations concernant la prise en charge en rééducation précédant une arthroplastie totale de hanche ou de genou. Méthode.-La méthodologie utilisée, proposée par la Société française de médecine physique et réadaptation (Sofmer), associe une revue systématique de la littérature, un recueil des pratiques professionnelles, une validation par un panel pluridisciplinaire d'experts. Les critères d'analyse concernent les déficiences et l'incapacité fonctionnelle, les données médicoéconomiques et les complications postopératoires. Résultats.-Une rééducation préopératoire qui doit comporter au minimum de la kinésithérapie associée à de l'éducation est recommandée avant arthroplastie totale de hanche et de genou. De l'ergothérapie pouvant comporter une visite à domicile peut être également être proposée. La kinésithérapie isolée avant arthroplastie totale de genou n'est pas recommandée. Pour les patients les plus fragiles du fait de capacités fonctionnelles altérées, de comorbidités, et/ou de problèmes sociaux une rééducation pluridisciplinaire comportant au minimum de l'ergothérapie et une éducation est souhaitable. Il est souhaitable d'entreprendre des études complémentaires afin de confirmer l'intérêt de la rééducation précédant une arthroplastie totale de la hanche (PTH) ou du genou (PTG), d'en préciser les modalités et de mieux définir les patients les plus susceptibles d'en bénéficier. Conclusion.-La réalisation d'une rééducation avant arthroplastie totale de la hanche ou du genou contribue à réduire la durée de séjour et à modifier les modalités de retour à domicile. Cette prise en charge doit faire appel à des professionnels de santé compétents dans l'éducation des patients et la préparation du retour à domicile. L'évaluation préopératoire des besoins des patients est également capitale.

Intérêt de la mobilisation passive continue par rapport aux mobilisations intermittentes après pose d'une prothèse totale de genou. Élaboration de recommandations françaises pour la pratique clinique

Annales de Réadaptation et de Médecine Physique, 2007

Objectifs.-Élaborer des recommandations concernant l'intérêt de la mobilisation passive continue par rapport aux mobilisations intermittentes après pose d'une prothèse totale de genou. Méthode.-La méthodologie utilisée, proposée par la Société française de médecine physique et réadaptation (SOFMER), associe une revue systématique de la littérature, un recueil des pratiques professionnelles, une validation par un panel pluridisciplinaire d'experts. Résultats.-Il n'y a pas de preuves suffisantes dans la littérature pour substituer la mobilisation passive continue aux autres techniques de rééducation à visée mobilisatrice mais elle peut constituer un adjuvant pour accélérer les résultats à court terme. Cette technique demeure cependant largement intégrée dans la pratique de rééducation après prothèse totale de genou tant en service de chirurgie orthopédique qu'en médecine physique et de réadaptation en France. Conclusion.-Il y a lieu d'entreprendre des études de bonne qualité méthodologique pour évaluer différentes modalités de MPC et les techniques alternatives de mobilisation intermittente en particulier à partir d'une position de flexion.

Stratégie séquentielle en trois temps pour arthroplastie du genou après traumatisme balistique délabrant : à propos de deux cas

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2016

La prise en charge des pertes de substance au genou après traumatisme par balle nécessite une stratégie pluridisciplinaire. Nous rapportons deux cas d'arthroplastie de genou après traumatisme balistique délabrant. La prise en charge a été réalisée en plusieurs temps avec prélèvements, résection osseuse, pose d'un spacer armé en ciment, contrôle de l'infection puis prothèse de reconstruction. Les patients ne présentaient pas de troubles vasculonerveux et avaient un appareil extenseur fonctionnel. Au recul de 2 ans minimum, l'évolution était satisfaisante avec un retour à la marche possible sans canne et un score IKS à 59 points, amélioré de 41 points. Une arthroplastie de reconstruction du genou avec stratégie séquentielle peut donner un résultat fonctionnel satisfaisant après lésions sévères induites par un traumatisme balistique.

Prothèse totale du genou bilatérale simultanée : une étude de faisabilité multicentrique

Revue de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, 2013

Acceptation définitive le : 11 janvier 2013 MOTS CLÉS Genou ; Prothèse totale simultanée bilatérale ; Résultats ; Complications Résumé Introduction.-Il existe une controverse sur l'intérêt et l'innocuité de traiter les patients porteurs d'une gonarthrose bilatérale par prothèse totale du genou (PTG) bilatérale simultanée. Hypothèses.-Le risque de complication d'une PTG bilatérale simultanée est majoré par rapport à celui publié dans la littérature pour les PTG unilatérales, et les résultats cliniques et fonctionnels sont inférieurs à ce groupe de référence. Patients et méthodes.-Cent-vingt-trois patients opérés d'une PTG bilatérale simultanée entre 2005 et 2011 dans cinq centres spécialisés ont été recensés. Les dossiers ont été étudiés de façon rétrospective avec un recul moyen de 33 mois.