Le roman de la forêt au Québec (1934-1947) ou la légitimation d’un espace marginal (original) (raw)
Études françaises
Abstract
Au xixe siecle et au debut du xxe, sans etre totalement absent de la production litteraire du Canada francais, l’espace de la foret fait figure de parent pauvre par rapport a la campagne et a la ville, qui possedent une presence et un statut precis au sein du roman regionaliste. En 1916, la publication de Maria Chapdelaine constitue un tournant qui met de l’avant un riche imaginaire sylvestre. Il faut toutefois attendre jusque dans les annees 1930 pour que cette presence se generalise dans la production litteraire. Entre 1934 et 1947, la foret devient un enjeu majeur chez beaucoup d’ecrivains qui situent l’intrigue de leur roman en plein coeur de la nature sauvage. Nous rendons compte de cette effervescence en montrant comment, apres des decennies d’exclusion, la foret, dans la production romanesque au Quebec, perd son statut d’espace marginal pour devenir une figure spatiale a part entiere, investie de fonctions diverses et integree dans un rapport de mediation avec la campagne et la ville. La mise en fiction de l’espace de la foret s’effectue dans un ensemble de romans que l’on peut repertorier dans quatre categories : les romans de la colonisation traditionnels (qui valorisent une ideologie du terroir), les romans de colonisation realistes, les romans de la resistance nationale et les romans de villegiature.
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