La pratique du jeûne du mois de Ramadan chez le diabétique de type 2 (original) (raw)

Ramadan et diabétique insulinonécessitant : Attention aux reins

Annales d'Endocrinologie, 2017

Service A, Institut national de Nutrition et technologies alimentaires, Tunis, TUNISIE Le jeûne de Ramadan, 4 ème pilier de l'Islam, est un devoir pour les adultes musulmans en bonne santé. Le diabète représente l'une des pathologies qui exempte le musulman de jeûner. Cependant, certains diabétiques s'obstinent à jeûner. L'objectif de notre travail était d'évaluer l'impact du jeûne sur la fonction rénale du diabétique insulino-nécessitant.

[Importance de l'éducation dans la prise en charge du diabète de type 2 durant le Ramadan.]

E nviron 50 millions de musulmans adultes souffrant de diabète de type 1 (DT1) et de diabète de type 2 (DT2) se privent de manger et de boire du lever jusqu'au coucher du soleil durant le mois du Ramadan, même s'ils en sont exemptés par leur religion 1 . Le Ramadan fait partie des convictions religieuses de nombreux musulmans diabétiques et il leur importe d'en respecter le rite du jeûne intermittent. Dans l'étude EPI-DIAR (Epidemiology of Diabetes and Ramadan), on s'est penché sur ce phénomène chez quelque 12 243 participants de 13 pays et on a observé que 43 % des patients ayant un DT1 et 79 % de ceux ayant un DT2 jeûnaient durant le mois du Ramadan 2 . Ce jeûne durant le Ramadan était susceptible d'influencer leurs habitudes alimentaires, leurs activités physiques quotidiennes, leur sommeil, leur contrôle glycémique, leur poids, leur profil lipidique et la quantité d'aliments consommés. On présente à la une journée typique du Ramadan.

Prise en charge des patients diabétiques de type 2 durant le Ramadan : quelle place pour les inhibiteurs de la DPP-4 ?

Médecine des Maladies Métaboliques, 2014

La prévalence du diabète de type 2 est plus élevée dans le monde chez les patients issus des pays émergents, comme le Maghreb, le Moyen-Orient et l'Afrique sub-saharienne. Ces patients y sont majoritairement musulmans. La question de l'observance du jeûne du Ramadan se pose donc souvent dans ces pays, et également dans les nôtres où la proportion de ces personnes dans la population générale se situe entre 3 % et près de 10 %. De plus, depuis quelques années, et pour encore les années à venir, ce jeûne se déroule en été. Il dure donc de 16 à 18 heures, et durant des mois de très grande chaleur. Aujourd'hui, ces patients diabétiques désirent majoritairement observer ce jeûne, avec -sous insuline, ou sous insulino-sécréteurs (sulfonylurées, glinides) -un risque pour leur santé, principalement celui de présenter des hypoglycémies, dont certaines peuvent être sévères. Nous rapportons ici le bénéfice que peuvent offrir chez ces patients l'utilisation des inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase IV (DPP-4) qui, en bithérapie avec la metformine, offrent un meilleur rapport bénéfice/risque, à contrôle métabolique équivalent, comparés aux sulfonylurées ou au répaglinide. Dans cette classe, la sitagliptine, et plus encore la vildagliptine, ont apporté de nombreuses études pour faire préférer cette classe thérapeutique, à chaque fois que le système de santé le permet. Néanmoins, il convient, quels que soient les choix thérapeutiques, de faire en sorte d'anticiper ce jeûne, de mettre en place des approches éducatives ciblées, d'autant plus que ces populations présentent des caractéristiques à plus haut risque d'inobservance, ou d'accidents iatrogènes (surtout avec certaines sulfonylurées ou glinides).

Food intake during the month of Ramadan in Moroccan patients with type 2 diabetes

Eastern Mediterranean Health Journal, 2013

Food intake during the month of Ramadan in Moroccan patients with type 2 diabetes ABSTRACT This crosssectional study aimed to assess the daily dietary intake of type 2 diabetes patients attending Mohamed VI hospital in Marrakech during Ramadan 2010. Sociodemographic and clinical data were collected by interview, and qualitative and quantitative food intake, based on French nutritional tables, was assessed by a dietician. Of the 71 patients recruited, 55% were fasting. The average age of participants was 56.3 (SD 11,2) years. There were no statistically significant clinical differences between the fasting and nonfasting groups except for overweight/obesity and insulin dependence, which were more prevalent in the nonfasting group. The mean total daily caloric intake was significantly lower in the fasting than nonfasting group [1447.5 (SD 756.3) versus 1919.0 (SD 823.4) Kcal/d], as was the carbohydrate, lipid and protein intake. Carbohydrate intake was 57% and 56% of total calories. Overall during Ramadan the diet of the fasting group was calorie deficient and inadequate while for nonfasters it was excessive, which put them at risk of complications. Nutritional education may be needed for diabetic patients for Ramadan.

Ramadhan et alimentation, le cas des femmes diabétiques d’Oran,

Cet article repose sur une étude qui a été menée à Oran (Algérie) durant le mois de Ramadhan. L"enquête, de type qualitatif a consisté à faire des entretiens semi-directifs, approfondis et de longue durée avec des femmes diabétiques au sein de leurs domiciles. L"objectif étant de tenter de comprendre les logiques socio-sanitaires qui président à leurs comportements alimentaires durant le mois de Ramadhan.

Ramadan et trouble bipolaire : exemple de perturbation du rythme circadien et son impact sur la maladie

L'Encéphale, 2013

48% of the sample, mostly dryness of the mouth with thirst and tremor. However, Farooq et al. in 2006 studied 62 bipolar patients during the fasting month of Ramadan 1427 (from 25 September to 24 October 2006). Serum lithium, electrolytes, Hamilton Depression Rating Scale (HDRS) and Young Mania Rating Scale (YMRS) were assessed, one week before Ramadan, mid Ramadan and one week after Ramadan. The side effects and toxicity were measured by symptoms and signs checklist. There was no significant difference in mean serum lithium levels at three time points. The scores on HDRS and YMRS showed significant decrease during Ramadan (F = 34,12, P = 0,00, for HDRS and F = 15,6, P = 0,000 for YMRS). Also the side effects and toxicity did not differ significantly at the three point's assessment. Conclusion.-All physiologic parameters are influenced by the circadian rhythm, which is influenced in its turn by the food rhythm. So far, the results of these two main studies, with opposite results, do not help us advise bipolar patients to fast or not to fast. Other studies in this field are badly needed.

Apports spontanés en acides gras oméga 3 chez des diabétiques de type 2 tunisiens

OCL, 2014

-Il est admis à l'unanimité que les acides gras oméga 3 ont de multiples bénéfices pour la santé et plus précisément des effets protecteurs contre les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. L'objectif de ce travail était d'estimer les apports spontanés en acides alphalinolénique (ALA), docosahexaénoïque (DHA), éicosapentaénoïque (EPA) et linoléique (LA). Cette étude d'observation a été réalisée auprès de 42 diabétiques de type 2 (21 hommes et 21 femmes) âgés de 30 à 75 ans. L'estimation des apports en acides gras a été réalisée en utilisant la méthode d'enregistrement sur sept jours. Les résultats ont montré que l'apport moyen en ALA était de 0,99 ± 0,40 g/j soit 0,42 ± 0,13 % de l'apport énergétique total (AET). Aucun de nos patients n'avait un apport suffisant en ALA. Les apports quotidiens moyens en DHA et en EPA étaient respectivement de 90,0 ± 85 mg/j et de 83,5 ± 80 mg/j. Quant à la contribution des aliments aux apports en EPA et en DHA, les poissons et les fruits de mer représentaient la part la plus importante (57 %) de ces deux acides gras. Nos résultats appellent à renforcer l'éducation nutritionnelle des diabétiques afin d'augmenter les apports en acides gras oméga 3 et d'assurer un rapport LA/ALA optimal qui contribuerait à la prévention des maladies cardiovasculaires.