“Enfermement et Résistance: Les Religieuses Portugaises et la Transgression au XVIIIe siècle”, Colloque International Rapports Hommes /Femmes dans l’Europe Moderne: Figures et Paradoxes de l’Enfermenent [on-line], disponível em http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00841141. (original) (raw)
L'enfermement, quand il était forcé, suscitait de la résistance. Cette résistance pouvait se manifester de différentes manières, telles que la persistance des comportements mondains dans les institutions religieuse. La population qui vivait dans les couvents et les monastères n'avait pas toujours la vocation de consacrer son existence à une vie d'abnégation, de prière et d'abandon de la vie mondaine. En effet, outre qu'ils offraient des opportunités aux deuxièmes filles de la noblesse qui n'avaient pu trouver à se marier et d'accueillir des femmes d'autres groupes sociaux selon les exigences de chaque institution, les couvents étaient pour certaines femmes de cette époque, des espaces d'éducation lorsqu'elles étaient jeunes, de retraite spirituelle pendant le mariage et un refuge temporaire ou définitif dans le veuvage 1 , malgré les règles tridentines qui limitaient de plus en plus ces situations déterminées postérieurement par les Papes Grégoire XIII, Paul V et Clément X, respectivement en 1575, 1612 et 1676 2 . Toutefois, les problèmes les plus fréquents dans ces espaces conventuels étaient causés par les religieuses et non par les femmes qui y séjournaient occasionnellement. Les supérieurs des Ordres de même que les évêques 3 cherchaient à visiter ces institutions, une pratique qui fut l'objet d'une attention renouvelée après le Concile de Trente. Dans certains couvents, ce qu'ils constataient était alarmant: des disputes pour 1 Scarlet Beauvalet-Boutouyrie, Etre Veuve sous l'Ancien Régime, Paris, Belin, 2001, p. 283; Mary Laven, Monache. Vivere in Convento nell'Età della Controriforma, tradution de Federico