Femmes en réseau et centralisation romaine : le gouvernement des carmélites (original) (raw)
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Femmes en réseau et centralisation romaine : le gouvernement des carmélites de France au XXe siècle
2015
Femmes en reseau et centralisation romaine : En 1953, c'est le premiere fois, depuis l'introduction de la reforme theresienne en France (1604), que les carmelites franchissent leur cloture pour se rassembler. Et la cause de ce rassemblement est romaine : il s'agit d'une reponse a la publication, en novembre 1950, de la Constitution apostolique Sponsa Christi. Au XX e siecle, apres des siecles de stabilite, la legislation romaine impose aux moines et aux moniales une serie de revisions qui sont a l'origine de profondes transformations, notamment institutionnelles. Chez les moniales particulierement, la question du gouvernement est une question avant tout religieuse : il s'agit de vivre ensemble dans l'union, pour mieux realiser sa vocation personnelle, c'est-a-dire l'union a Dieu par la vie eremitique contemplative. La valorisation de l'appartenance a un Ordre religieux ne se comprend cependant que mise en relation avec celle de l'autonomie...
Epigraphica, n° 78, p. 111-144
Epithets employed to praise women in honorific and funeral inscriptions of Northern Numidia present them as models of virtue. Apart from the conventional aspect of epigraphy, the study of the use of epithets allows to define the moral ideal of women in Roman-numidian society and its evolution. From pia, the most common epithet, to unica, rarely employed, about sixty adjectives are used to praise women. The specific point of view of epigraphy characterized by a rather intimist aspect helps to understand some realities of familial life in Numidia and, in particular, the place of women in the household. The notion of love can even be approached. By comparing epithets used in Numidia to those used in other Roman provinces or in Rome, the originality of Roman- numidian women can be envisioned. One can consequently wonder to what extent Roman contribution has disrupted the role and place of women in Numidia.
Minorité juridique et citoyenneté des femmes dans la Rome républicaine
Clio, 2016
« Les femmes sont tenues à l'écart des fonctions publiques et civiques (feminae ab omnibus officiis civilibus vel publicis remotae sunt). Elles ne peuvent être juges ou jurés, tenir des magistratures, paraître au tribunal, y agir au nom d'autrui ou être procureur » 1 9 Cizek 1990 : 75. Sous la République, la citoyenneté romaine se révèle au travers de textes de loi comme la loi des XII Tables ainsi que dans les récits sur l'histoire de la République, comme c'est le cas de l'Histoire romaine de Tite-Live ou des traités philosophiques et politiques, comme ceux de Cicéron. Sur la citoyenneté à l'époque républicaine, voir en particulier Nicolet 1976.
Droit romain et réalités sociales de la sexualité servile
Dialogues d'histoire ancienne, 1986
Parmi les déterminismes qui ont pesé et pèsent encore sur la sexualité, une place de choix revient à l'esclavage (1). Rome ayant constitué en ce domaine comme en d'autres un modèle (2), l'esclavage romain doit logiquement retenir notre attention. Trois types de sources nous renseignent sur la sexualité servile à Rome : littéraires, épigraphiques et juridiques. Les deux premières catégories ont principalement préoccupé les chercheurs (3). Il serait cependant faux de penser que l'intérêt des sources juridiques en la matière est mineur (4). Constitutions impériales et commentaires jurisprudentiels revêtent en réalité une double utilité. Ils permettent d'une part de dégager certains caractères de la vie sexuelle des esclaves. D'autre part, sur un terrain où les barrières sociales sont particulièrement ressenties, ils révèlent la véritable nature du droit romain. Tout d'abord, à l'encontre de certaines idées reçues (5), les textes juridiques évoquent une sexualité qui n'a rien d'anarchique. Ainsi, on trouve chez les juristes des encouragements à la reproduction (6). De même, à l'instar des inscriptions, le droit témoigne de l'existence chez les esclaves d'une monogamie de fait au moins temporaire (7). Cette sexualité tempérée est-elle généralisable à l'ensemble du monde servile ? Les textes n'autorisent pas de réponse catégorique, mais il reste que ces traits caractérisent la vie sexuelle d'esclaves entre eux (8). Qu'en est-il hors de ce groupe ? A la manière de l'univers féminin, primordialement défini en termes masculins, la sexualité servile est avant tout appréhendée en fonction de la société libre. C'est naturellement sur ce point que la production juridique est la plus importante et la plus révélatrice. Le droit romain nous montre ici son vrai visage, celui d'un droit esclavagiste. Certes il n'est pas seulement un instrument de domination ou de discrimination. Il n'en demeure pas moins qu'il encadre la