[Notice encyclopédique] Le trafic d’armes dans la guerre civile espagnole (1936-1939) (original) (raw)

"Il fallait des ruses de Sioux" : la contrebande d'armes aux frontières françaises durant la guerre civile espagnole (1936-1939)

CENS-AISLF, 2019

L'étude du trafic d'armes destiné à la guerre civile espagnole (1936-1939) sur le territoire français permet d'ouvrir de nombreux questionnements vis-à-vis de l'usage transgressif des frontières matérielles et immatérielles. Conflit qui oppose la République espagnole de Front populaire aux insurgés franquistes, la guerre civile outre-Pyrénées soulève de nombreuses craintes en France. Dans les premières semaines du conflit, la France propose un projet de non-intervention qui consiste à interdire l'envoi d'hommes et d'armes en péninsule Ibérique. Ce projet, adopté par la presque totalité des puissances concernées, est cependant un échec car il n'empêche pas les deux camps espagnols d'être approvisionnés en armes et en matériel de guerre. En France, il est même appliqué avec une certaine élasticité par plusieurs gouvernements français qui décident parfois le « relâchement » de la surveillance. Les récits propres à la mémoire « officielle » française des événements font du trafic d'armes une pratique rapidement appuyée par un État français fermant les yeux à son égard, voire même l'encourageant. Cependant, certains témoignages militants rarement-sinon jamais-repris laissent entendre une réalité différente. Jean Jérôme, membre du Parti communiste ayant participé à l'envoi d'armes en Espagne évoque par exemple les « ruses de Sioux » nécessaires pour déjouer la surveillance et la répression policière (Jean Jérôme, 1983). Cette communication vise donc à questionner le rapport que les contrebandiers ont pu entretenir avec les frontières matérielles et immatérielles sur le territoire français durant la guerre civile espagnole. Dès lors, c'est le rapport complexe entre le contrebandier et les agents du contrôle qui est interrogé, de même que le rôle joué par des frontières moins perceptibles. À cette occasion, c'est une approche moins factuelle que les rares articles ou récits consacrés à ce sujet qui est proposée. (...) Programme : https://cens-aislf2019.sciencesconf.org/data/pages/Programme\_Colloque\_AISLF\_12\_13\_decembre\_2019.pdf

EHNE 1936 1938 les interventions etrangeres dans la guerre civile espagnole

EHNE, 2022

EHNE Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe / Eduscol Terminale générale : 1936-1938 : les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole La guerre civile espagnole qui oppose le gouvernement légitime républicain à une rébellion militaire est marquée par des interventions militaires étrangères. Ces interventions, aux formes diverses, ont transformé cette guerre civile en une guerre européenne, contraignant la France et la Grande-Bretagne à une stratégie diplomatique de désescalade fatale pour le gouvernement légitime espagnol.

« France et Espagne face à la contrebande d’armes pro-carliste (1872-1876) : entre crise diplomatique et impuissance militaire »

Stratégique, 118, 2018

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Négocier l’aide humanitaire : les évacuations d’enfants espagnols vers la France pendant la guerre civile (1936-1939)

Revue d’histoire de l’enfance irrégulière, n° 15, Mathias GARDET, David NIGET (dir.), dossier « Enfances (dé)placées », 2013

Pendant la guerre d’Espagne (juillet 1936-avril 1939), trente mille enfants espagnols sont évacués de la zone républicaine vers des pays étrangers, dont environ la moitié vers la France. Ils y sont pris en charge, hébergés dans des familles ou des colonies collectives, et scolarisés. Mais cet éloignement risque de distendre les liens entre l’État-nation espagnol et « ses » enfants. Il fait aussi surgir le spectre de leur « dénationalisation ». Dès lors, la relève de l’État providence espagnol par l’aide humanitaire ne se fait pas à n’importe quelles conditions. Cet article analyse la négociation par le gouvernement espagnol et la Confédération générale du travail de l’évacuation des enfants espagnols vers la France, et les implications pratiques de cet aspect négocié dans les choix des lieux, des structures d’accueil et des solutions pédagogiques. Ce cas amène à repenser la question du rapport de force entre bienfaiteur et victime secourue qui se joue dans l’action humanitaire, et des liens entre humanitarisme et solidarité dans les années 1930. // [ENGLISH] During the Spanish Civil War (July 1936-april 1939), 30,000 children were evacuated from the Republican zone to foreign countries, and about half of them went to France. There, they were taken care of, placed with French families or housed in children’s homes, and educated. But the distance could jeopardise the relationship between the Spanish nation-state and “its” children. It raised fears of denationalisation. As a consequence, if humanitarian aid was to take over from the Spanish Welfare State, certain conditions had to be met. This article analyses how the Spanish government and the French General Confederation of Labour (CGT) negotiated the evacuation of Spanish children to France, and the practical implications of this negotiated dimension in the places, accommodation structures and pedagogical solutions that were chosen for the Spanish children. This example leads us to rethink the imbalance of power between the provider and receiver of aid, and the connections between humanitarianism and solidarity in the 1930s.

Sur les routes. Exilés et réfugiés de la guerre d’Espagne (preprint)

La guerre d’Espagne - Un conflit qui a façonné l’Europe, 2016

Cette contribution à un nouvel ouvrage collectif sur la guerre d'Espagne (Jordi Canal et Vincent Duclert (dirs.), La guerre d’Espagne - Un conflit qui a façonné l’Europe, Paris, Armand Colin, 2016) décrit et analyse les mouvements de population massifs générés par la guerre civile espagnole à l’échelle de l’Espagne, de la France, de l’Europe et du monde. Si la Première Guerre mondiale avait bel et bien ouvert l’« ère des réfugiés », la spécificité de la guerre d’Espagne fut de présenter un microcosme des formes de migration de guerre au XXe siècle. Certaines de ces formes, comme l’exil politique, s’ancraient dans une histoire longue ; d’autres, comme les évacuations collectives d’enfants isolés, resteraient caractéristiques de la période 1914-1945 ; d’autres, enfin, comme les exodes de population civile devant les violences de la guerre totale, connaîtraient une longue et malheureuse postérité. Sommaire du chapitre: I. Déplacements de guerre (juillet 1936-janvier 1939) Monarchistes, conservateurs et libéraux : les premiers exilés politiques En Espagne et hors d’Espagne : populations civiles en mouvement Évacuations d’enfants à l’étranger II. Sortir de la guerre, sortir d’Espagne (janvier-mars 1939) Traverser la frontière : organisation et expériences Laisser entrer, catégoriser, placer : la politique du gouvernement Daladier Secourir : un champ d’intervention humanitaire international III. Nouveaux départs (mars 1939-fin 1945) Retourner en Espagne Réémigrer S’installer en France Conclusion : la fin de l’exil ?

Du "romance" au "romancé" : la transformation de l’épopée de la guerre civile espagnole dans la traduction d’urgence (décembre 1936 – février 1937)

2020

La fraternité des intellectuels français antifascistes s'incarne pendant l'hiver 1936-1937 dans un projet sans précédent : la revue Commune propose en décembre un numéro spécial et la traduction de 24 poèmes espagnols publiés, depuis Madrid assiégée, dans El Mono Azul, publication destinée au front. Cette traduction d'urgence, réponse et écho à la poésie-action de guerre, se développe ensuite en une anthologie en février 1937, Le Romancero de la guerre civile. La lutte solidaire et intellectuelle, sur le front de la traduction, porte sur une forme traditionnelle de l'épopée espagnole, réactivée par les événements : le romance. Or, les contraintes temporelles, la nature du « devoir de traduction », et la double nécessité de provoquer la mobilisation immédiate et de donner au combat en cours une portée universelle et atemporelle, provoquent une transformation du corpus traduit. L'analyse des poèmes de la rubrique « Romancés historiques » met en évidence les altérations, mutations et inflexions apportées à l'épopée espagnole, dans une hétérogénéité liée à la pluralité des voix réunies par cette action militante.

Les armes et les hommes. La mobilité des guerriers et ses enjeux dans le nord-est du domaine ibérique au IIIe s. a.C.

Anne Colin, Florence Verdin (dir.), L’âge du Fer en Aquitaine et sur ses marges. Mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l’espace européen à l’âge du Fer Actes du 35e Colloque international de l’AFEAF (Bordeaux, 2-5 juin 2011), Aquitania, suppl.30, pp.531-553.

Mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l'espace européen à l'âge du Fer Les armes et les hommes. La mobilité des guerriers et ses enjeux dans le nord-est du domaine ibérique au iii e s. a.C.