Chiapas: de la rébellion armeé à l'alternance politique (Problèmes d'Amérique Latine, 2001) (original) (raw)
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La révolte du Chiapas: guérrilla ou transition démocratique ? Bilan historiographique
Artículo, 1998
Este 1 de enero de 1994 marca el inicio de una guerra de guerrillas india, no del todo idéntica a las que vivimos en Centroamérica, que, con gritos de “democracia, libertad y dignidad”, decide combatir un sistema político -entre los más estables del mundo-. América Latina. Desde ese día, han aparecido en Europa una gran cantidad de libros, folletos y artículos dedicados a esta revuelta. En España ya hay tres títulos, cinco en Francia, cuatro en Italia, dos en Alemania y uno en Suiza, y, por supuesto, algunos vídeos, amateurs o no, han circulado entre activistas o entusiastas de México y México. América Latina. La televisión francesa, generalmente silenciosa sobre los acontecimientos latinoamericanos, también contribuyó a la cobertura mediática de los zapatistas. Desde 1994, el canal cultural europeo Arte ha dedicado varias emisiones a México, a los pueblos indios de Chiapas e incluso participó en la producción de un documental sobre el enigmático y enmascarado subcomandante Marcos, portador de la palabra el EZLN. El 30 de mayo de 1995, por ejemplo, el escritor mexicano Carlos Fuentes y el francés Régis Debray elogiaron a los zapatistas en el programa "Le Cercle de Midnight", transmitido por France 2.
Repenser la politique en terres indiennes: Réflexions a partir du Chiapas (2011)
2011
Au Mexique, le vote "indien" est souvent conçu comme un acte collectif et consensuel, comme un comportement de type corporatif ou "communautaire". Loin des exigences individualistes du suffrage universel, libre et secret, dans les communautés indiennes la participation électorale serait le résultat de délibérations publiques, de décisions collectives et de volontés communautaires. Cette idée résiste mal aux comportements électoraux registrés dans les régions, communautés et localités indiennes du Chiapas, où l'on observe depuis 1991 une fragmentation accentuée du vote à toutes les échelles de la géographie électorale. Ces mutations du vote invitent à repenser ses significations et ses contenus changeants, dans un contexte de transitions multiples, d'ordre démographique et économique, socioculturel et de régime politique. Les nouvelles pratiques électorales multipartidistes et pluralistes obligent à repenser les fondements de la participation et de la représentation politique en terres indiennes. Elles posent également la question de l'articulation de ces communautés avec des dynamiques plus larges -régionales, fédérales et globales-, incitant par là même à repenser le problème de leur relation avec la société nationale, suite à la crise du modèle intégrationniste hérité de l'époque national-populiste.
Résumé Constatant l’intensification en Amérique latine de formes transgressives d’action collective et en s’appuyant sur une analyse du mouvement de protestation sociale surgi suite au conflit étudiant chilien de 2011, ce texte soutient que les conditions de possibilité de la radicalisation de l’action collective se situent dans la capacité d’une demande sectorielle à se transformer en symbole ou signifiant vide d’un ensemble hétérogène et inorganique. Cette « équivocité », généralement reprochée aux actions transgressives, est montrée ici comme le fondement autant que le résultat d’une convergence stratégique de positions divergentes permettant l’inscription ou l’apparition dans l’espace public de positions jusqu’alors absentes, exclues, bannies ou « invisibilisées ». Cette irruption « par effraction » de ceux qui étaient systématiquement exclus d’un système de représentation entraîne alors une remise en question des fondements mêmes de ce système plutôt que l’inscription dans ses règles constitutives. Abstract In a context of intensification of “transgressive” forms of collective action in Latin America, and based on an analysis of the social protest movement that arose in the wake of the Chilean student conflict of 2011, this paper argues that the conditions governing the radicalization of collective action lie in the capacity of a specific demand to be transformed into the symbol or “empty signifier” of a heterogeneous, inorganic ensemble. This “ambiguity,” for which transgressive actions are often criticized, is shown here to be not just the foundation, but also the result of the “strategic convergence of divergent positions” that enable the registration or emergence in the public consciousness of positions that have hitherto been absent, excluded, banned or “made invisible.” This “forced entry” into a system of representation by those who were systematically excluded from it raises questions about its very foundations, rather than confirming its basic constitutive rules.
Combes, H. (2011) Faire parti. Trajectoires de gauche au Mexique.
2012
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
Entre voyage et militantisme : les ambiguïtés du tourisme politique dans l'Etat du Chiapas (RITA)
Les territoires du voyage. Revue Interdisciplinaire des Travaux sur les Amériques (RITA), Territoires du voyage., 2010
Cet article propose un regard interdisciplinaire (anthropologie, géographie) sur les relations complexes nouées entre tourisme politique et conflit social dans l’État du Chiapas au Mexique. Il analyse le décloisonnement d’une région longtemps marginalisée et devenue le point de confluence des réseaux altermondialistes transnationaux. Entre tourisme et activisme politique, ces pratiques de mobilité et de solidarité politique se déclinent sous plusieurs formes. D’abord, elles se manifestent par la production d’un espace touristique en zone de conflit, possible grâce à l’esthétisation et la mise en scène de la rébellion zapatiste, qui font des territoires autonomes des pôles d’attraction. Au croisement du « Grand Tour » et du militantisme, ces mobilités transnationales génèrent des identités stratégiques, multiples et mouvantes. Elles participent également de nouveaux processus de catégorisations et de patrimonialisation d’espaces surinvestis d’une charge émotionnelle, morale et affective. Le tourisme commémoratif d’Acteal décloisonne des lieux qui sont mis en scène et en mémoire de façon dramatisée par des images, des symboles et des objets, destinés à la fois aux communautés rebelles et aux touristes politiques. Puis, les Brigades d’observations des droits de l’homme s’insèrent au cœur de conflits complexes, interférant directement dans les rapports de force locaux. Cet article apporte un éclairage sur l’impact de la présence des touristes politiques au Chiapas et la manière dont ils façonnent des catégories qui érigent les indiens zapatistes en symboles de la résistance au néolibéralisme et contribuent à établir une distinction entre « bons » et « mauvais » indiens. Abstract This article gives an interdisciplinary view at the complex relationships between political tourism and social conflict in the Mexican State of Chiapas. That peripherical area quickly became an important place for the transnational anti-globalism network after the 1994 uprising of the Zapatista Army of National Liberation (EZLN). Between tourism and political activism, those mobilities and political solidarity practices are specific to Chiapas and reveal different forms based on representations and categorizations. The process of aesthetization of the Zapatista organization to attract those political tourists will be investigated in order to understand how it became an attraction pole. Then the article insists on the appropriation process of the Zapatistas spaces by the international travelers and the impact of the human rights observation brigade who directly interfere into the complex local power relationships as these are, at the same time, erected as a symbol of the resistance to the neo-liberal model.
Entre voyage et militantisme : Les ambigüités du tourisme politique dans l'Etat du Chiapas
Résumé : Cet article propose un regard interdisciplinaire sur les relations complexes nouées entre tourisme politique et conflit social à partir de la situation de l'État du Chiapas, au Mexique. Après le soulèvement de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) le 1 er janvier 1994, cette région longtemps isolée est rapidement devenue un point de confluence des réseaux altermondialistes transnationaux. A la croisée du tourisme et de l'activisme politique, ces pratiques de mobilité et de solidarité politique se déclinent sous plusieurs formes, à partir de représentations et de catégorisations qui circulent au Chiapas et que nous tenterons de mettre en lumière. Soulevant ensuite la question de la production d'un espace touristique en zone de conflit, nous relèverons une certaine forme d'esthétisation de l'organisation zapatiste pour le « regard du touriste » politique afin de comprendre ce qui en fait un pôle d'attraction. Enfin, l'accent sera mis sur les processus d'appropriation des espaces zapatistes par les voyageurs internationaux, et l'impact des « brigades d'observations des droits de l'homme » qui, par leur insertion au coeur des conflits, interfèrent directement dans des rapports de force locaux complexes et délicats, érigés par ailleurs en symboles de la résistance au modèle néolibéral dominant.
Altérités. Penser l'engagement, 2008
Les évènements politiques du terrain n’épargnent pas l’anthropologue in situ et la frontière floue entre le cadre scientifique et les implications personnelles dans un contexte fortement idéologique conduit à s’engager ou, au contraire, à se désengager sur un terrain absorbant. Si l’entrée sur le terrain implique de penser l’engagement comme une forme sociale composée de règles qui se négocient avec ses interlocuteurs, ce pacte se renégocie au fil des terrains. L’expérience subjective menée au Chiapas dans un contexte fortement politisé a déterminé les méthodes de l’ethnographie et les conditions de l’enquête. La rébellion zapatiste et le massacre d’Acteal au milieu des années 1990 ont fait resurgir des controverses médiatiques qui ont polarisé les catégories sociales et les chercheurs travaillant sur le Chiapas. En opérant un décentrement sur la vie politique locale, il m’a été possible de restituer les enjeux de pouvoir a priori invisibles des discours idéologiques dominants sur le Chiapas. En revenant sur mon parcours et mes différentes entrées en territoires zapatiste et PRIiste, cette note de recherche démontre que l’engagement sur un terrain fortement politisé est nécessairement multiple, qu’il s’accommode au groupe social et aux impératifs économiques et politiques d’habitants souvent en décalage avec les priorités du chercheur. L’alternance entre engagement et désengagement permet d’éviter l’autocensure des faits observés et de respecter l’ensemble des acteurs locaux. https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/20986/Alterites\_vol\_5\_no\_2.pdf?sequence=1&isAllowed=y