Et pour Énésidème… le plaisir (original) (raw)

A propos des plaisirs de l'antisémitisme

Ni patrie ni frontières, 2015

Cet article est inspiré de celui d'Eve Garrard sur "Les plaisirs de l'antisémitisme" et il est extrait d'un texte beaucoup plus long : "Antisémitisme de gauche: définition et fonctions politiques"

Plaisir et Acte selon Alexandre d'Aphrodise

Chora, 2019

According to some testimonies, the Aristotelian ethics have been torn between a hedonist reading, as much as an anti-hedonist one, throughout Antiquity. From Critolaos to Verginius Rufus and Sosicrates, pleasure is considered both as "an evil [that] gives birth to many other evils" and as the first appropriate thing and the supreme good. This noteworthy disagreement stems from a famous difficulty within the Aristotelian corpus, raised by Aspasius, i.e. the alleged coexistence of two 'definitions' of pleasure in Aristotle's Nicomachean Ethics VII and X. In this paper, I offer a reconstruction of Alexander's treatment of this difficulty, based on some passages from Alexander's Ethical Problems and the Mantissa. I try to show that Alexander does not dismiss the so-called "definition A" of pleasure (the unimpeded activity of one's natural state) as being spurious, although he obviously values more the definition B (according to which pleasure perfects the activity as a kind of supervenient end). Even if he never openly brands the definition A as "dialectic" (like Aspasius), Alexander takes it as a reputable endoxon, which however needs to be emended in that it blurs the distinction between pleasure and activity. Pleasure only supervenes on the activity to which it is appropriate, and this supervenience is precisely what accounts for the inaccuracy of the definition A. As much as the child conflates the apparent good and the good, so the hedonist takes pleasure to be identical with the activity and the telos of human life. On the contrary, for Alexander, pleasure is actually only a sign of happiness and the shadow of the activity.

THÉORIE ET PRATIQUE DE LA DIVINATION DANS L’ANTIQUITÉ ET À BYZANCE : L’EXEMPLE DES PRÉSAGES ATTRIBUÉS À EUDOXE DE CNIDE

prédictifs et techniques divinatoires de l’Antiquité tardive à Byzance (P. Magdalino et A. Timotin, éd.), 2019

A study of the omen compendia ascribed to Eudoxus in medieval manuscripts. Published as: « Théorie et pratique de la divination de la fin de l’Antiquité grecque à Byzance : les recueils de présages attribués à Eudoxe de Cnide », dans : P. Magdalino et A. Timotin (éd.), Savoirs prédictifs et techniques divinatoires de l’Antiquité tardive à Byzance, Genève: La Pomme d’or, 2019, p. 321-337.

La délicatesse de Pétrone ou la galanterie de Saint-Évremond

Littératures classiques, 2012

Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2012-1-page-53.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Rester aux Enfers : le bonheur paradoxal d’Eurydice

TRANS-, 2014

Quel sujet pour un poète et pour un peintre ! Qu'il exige de génie et d'enthousiasme ! Ah ! mon ami, qui est-ce qui trouvera la vraie figure d'Eurydice 1 ? Découvrir « la vraie figure d'Eurydice » (nous soulignons) semble être un véritable cassetête, une quête infinie pour celui qui parviendra à dépeindre, en poésie ou en peinture, cette silhouette 2 qui nous échappe absolument, elle dont les contours semblent évanescents. La recherche du vrai dans cette critique de tableau semble alors vouée à l'échec, Restout n'étant pas aux yeux de Diderot ce « génie » qui découvrira le Graal. En poésie, Eurydice reste un personnage relativement mince. De nombreuses réécritures la passent même sous silence, comme si au fond Eurydice n'était qu'une figure secondaire du mythe d'Orphée. En effet, s'il existe des reprises du seul personnage masculin, il n'existe pas d'Eurydice seule, comme si cette figure ne pouvait être envisagée sans son époux. Brunel semble confirmer ce déséquilibre : Il est toujours difficile de dissocier les couples mythiques célèbres pour mettre en valeur un seul des partenaires. À traiter Eurydice à part, on risque de la séparer plus que jamais d'Orphée, ce jeune époux qui n'eut pas le temps d'en faire sa femme et qui traversa pour elle les ténèbres des Enfers 3 .

Histoire des plaisirs - Conclusion

Hypothèses 2017, Paris, 2018, p. 81-90

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Qu'en est-il du plaisir au XXI e siècle ?

Confluents 63

J ean-Claude Milner -Je m'associe entièrement à tout appel en faveur de la liberté. Ce qui ce passe en Syrie importe. D'un certain point de vue, cela fait écho à la question du XXI e siècle. Quand a-t-il commencé ? A-t-il même commencé ? La question après tout n'est pas tranchée. La poétesse russe Anna Akhmatova a dit d'août 1914 : « En une seconde, nous avons vieilli d'un siècle ». Concernant le XXI e siècle, y a-t-il eu une seconde où nous aussi avons vieilli d'un siècle ? Pour ma part, j'aurais tendance à penser que le 11 septembre m'a donné ce sentiment. Je peux imaginer qu'on donne d'autres réponses, mais ma propre réponse est bien déterminée; elle me permet de paraphraser le thème de cette soirée sous la forme « qu'en est-il du plaisir après le 11 septembre ? ». Je reviendrai sur ce que le 11 septembre a, à mes yeux, ouvert. José Rambeau a fait allusion à une opposition que j'ai faite dans Le triple du plaisir entre le modèle antique, et, disons, le modèle moderne. Je rappelle que le monde antique est aussi le monde de l'épistémè, par opposition à la science moderne; c'est un monde clos, par opposition à l'univers infini; c'est un monde où le travail est saisi dans la forme de l'esclavage et non pas dans la forme du salariat. Il me semblait que dans ce monde, le modèle du plaisir était l'incorporation, autrement dit, le plaisir avait pour horizon l'incorporation par un corps de l'occasion de son plaisir. Je ne reprendrais pas toute l'axiomatique que j'avais mise en place, mais un des éléments fondamentaux, c'est que, selon moi, le plaisir est toujours le plaisir d'un corps. Pour dire les choses autrement, les êtres incorporels ne connaissent pas le plaisir. Les Qu'en est-il du plaisir au XXI e siècle ?

Le plaisir dans la cité platonicienne

Chôra, 2019

This article aims at showing that the definition of pleasure in Plato’s dialogues cannot be separated from a political educational program and an anthropology that consider pleasure as the main vehicle towards virtue. The political use of pleasure is as important as its definition, insofar as its manifestation and content are the prerogatives of the legislator. All pleasures are politically meaningful in the Republic and in the Laws, and among them especially the triad hunger, thirst and sex ; in making pleasures a “public” issue, as pleasures are object of surveillance and political control, Plato gives several means in order to shape the way pleasures are felt in the city, and in order to make the community of pleasure and pain a fundamental role in unifying the city under the reason’s commands.