L'habitat participatif, un vecteur de « bien commun » qui réclame un réseau de compétences territoriales (original) (raw)

« “L’habitat participatif”, quand les institutions militent »

Socio-Anthropologie, 2015

Au cours des années 2000 en France, on a assisté à l'émergence d'initiatives militantes visant à concevoir, produire et gérer le logement avec ses habitants. Aujourd'hui la thématique de « l'habitat participatif » semble avoir quitté le seul registre des mobilisations pour faire son apparition dans l'agenda politique. L'article se propose d'analyser les dynamiques et interactions qui ont alimenté ce processus d'institutionnalisation. Il montre que celui-ci est le produit d'une coalition entre espace militant et espace politique, associés conjoncturellement par des intérêts croisés. L'alliance avec les pouvoirs publics est à lier à la stratégie de « courte échelle » offerte par les élus verts qui ont eu besoin de se trouver des interlocuteurs parmi les militants pour conduire leurs politiques et se légitimer en tant que nouveaux acteurs publics aux prises avec le pouvoir. La pratique des acteurs publics s'apparente ici à celle de groupes d'intérêts voire de militants dans le jeu des « entrepreneurs de cause ».

Concevoir l’habitat en commun : vers un changement sociétal ?

2015

L’habitat participatif est porteur dans ses fondements d’ambitions de « vivre autrement », denoncant les conditions actuelles de logement et de vie. Ce mouvement est-il toutefois en capacite d’impulser de nouvelles valeurs ? Sa recente reconnaissance legislative dans le cadre de la loi pour l’Acces a un Logement et un Urbanisme Renove (ALUR) peut-elle contribuer a ouvrir la voie a des changements societaux ? Les groupes d’habitants qui se forment font reposer leur engagement sur des revendications fortes qui touchent la question du logement, de l’habitat et plus largement de la societe. L’habitat participatif est alors pense comme un « antidote » aux maux qu’ils denoncent et une voie a suivre pour impulser un changement societal. Toutefois, cette ambition a longtemps ete mise a mal par les tensions traversant le mouvement. C’est au fil du temps que les groupes d’habitants ont su se muer en acteur collectif et porter un message unifie. Mais a ce stade, le mouvement de l’habitat parti...

L’habitat participatif : vers la démocratisation de la production du logement ?

Partie 3 — Des stratégies participatives à l’épreuve des « publics », 2015

L’article interroge la capacité de l’habitat participatif à ouvrir le processus de production du logement aux futurs habitants jusqu’à en devenir un outil de démocratisation. Au départ porté par des ménages pionniers, dotés de ressources multiples, l’habitat participatif s’est progressivement ouvert à d’autres publics, mais aussi et surtout aux professionnels de la production du logement érigés au rang de partenaires, ouvrant la voie, en théorie du moins, à une démocratisation de la production du logement. Son institutionnalisation par le biais de la loi ALUR entame toutefois de façon modérée les implications d’un projet qui restent coûteuses, pour les habitants comme pour les professionnels de la production du logement. L’habitat participatif peut néanmoins ouvrir une brèche dans les représentations traditionnelles de la production du logement et engager un changement de paradigme où le client-locataire peut se muer en habitant-citoyen.

Accompagner les projets d'habitat coopératif et participatif

3500 Un projet social et coopératif 3500 Un projet économique 3600 Un projet politique 39002. Des initiatives variées, un vocabulaire différent pour des objectifs parfois divergents 3900 Les coopératives d'habitants 4000 L'habitat coopératif 4100 L'habitat solidaire 4100 L'autopromotion 43003. A chaque projet, son identité 45004. Des acteurs multiples 48005. Structuration du mouvement 4800 Les projets : un recensement délicat, mais une nébuleuse d'initiatives 4800 Des instances de représentation locale et régionale bien assises 5100 Une structuration nationale en cours de formalisation 5300 Des associations d'accompagnement qui font le choix de la professionnalisation Sommaire FNSCHLM -USH Accompagner les projets d'habitat participatif et coopératif 4 5500Chapitre III : Un préalable : comprendre le groupe d'habitants et les difficultés de mise en oeuvre de ces projets 57001. L'apparition d'un nouvel interlocuteur : le groupe d'habitants 5700 Un nouvel interlocuteur pour trois types d'attentes 5700 Des groupes d'habitants dont la stabilité n'est pas garantie 59002. Des projets fortement mobilisateurs 5900 Investissement temporel 6000 Investissement affectif 6000 De multiples compétences professionnelles à rassembler 62003. S'inscrire dans les contextes locaux 6200 Comprendre les contextes locaux, les jeux d'acteurs et négocier avec les contraintes 6300 Identifier le foncier ou des bâtiments à réhabiliter 64004. Financement et coût des projets 6400 L'acquisition du foncier 6400 Le financement des espaces communs 6500 Le financement du bâti écologique 6700Chapitre IV : La place et le rôle des organismes d'Hlm 69001. Organismes d'Hlm et groupes d'habitants : quelle appréhension respective ? 6900 Les sollicitations reçues par les organismes et les attentes des habitants 7100 L'intérêt des organismes pour les démarches d'habitat participatif et coopératif et la justification de leur engagement 74002. Un niveau d'intervention à définir et des implications à connaître 7400 Conseils et assistance technique 7600 L'habitant comme maître d'ouvrage 7700 L'organisme comme maître d'ouvrage ou co-maître d'ouvrage 83003. Une action en interaction avec les collectivités 8300 Un soutien politique 8300 Un soutien financier 8400 Un soutien technique FNSCHLM -USH Accompagner les projets d'habitat participatif et coopératif 5 87004. La relation avec le groupe d'habitants : un équilibre à construire 8700 Comprendre le fonctionnement et les attendus du groupe 9200 Formaliser le plus tôt et le plus explicitement possible le partenariat, dans la transparence et la confiance 9600 Se faire assister d'un professionnel de la participation 9700 Obtenir le plus tôt possible des informations sur le groupe d'habitants ainsi qu'un engagement concret 9900 Aboutir à un montage juridique et financier précis 9900 Etre prêt à s'investir plus que pour un projet « classique » 10200 La relation avec l'architecte

L’habitat participatif : d’une greffe à un noyau des écoquartiers

Développement durable et territoires, 2015

L'habitat participatif : d'une greffe à un noyau des écoquartiers Camille Devaux Résumé Cet article met en débat la participation habitante dans les écoquartiers à partir de l'habitat participatif. Imaginé hors des écoquartiers, l'habitat participatif fait l'objet d'un intérêt croissant de la part des acteurs publics qui voient en lui l'opportunité de dépasser certaines des difficultés liées à la mise en oeuvre des écoquartiers. Il s'agit toutefois là d'une greffe, les caractéristiques de l'habitat participatif étant pour partie difficilement compatibles avec celles des écoquartiers, sur le plan architectural, du système d'acteurs ou encore des temporalités. Aussi, pour que l'habitat participatif devienne un noyau des écoquartiers, il semble nécessaire que ce dernier n'y soit pas greffé mais en constitue une composante à part entière dès sa conception. Mots-clés habitat participatif ; écoquartier ; habitants ; participation ; acteurs publics ; aménageur ; collectivité Cohousing : from a transplantation to a sustainable neighborhoods'' kernel Abstract This article put into question inhabitants involvement in sustainable neighborhoods from the example of cohousing. Even if the design of cohousing is independent of sustainable neighborhood, institutional actors consider that it can be a tool. Cohousing is also transplanted and its characteristics aren't necessarily totally in balance with those of sustainable neighborhoods. Three points are particularly concerned : architectural conception, actors' system and temporalities. So, to make cohousing a kernel of sustainable neighborhoods, it has to be integrated from the beginning of the conception.

Aménagement participatif et délibératif du territoire québécois : de l’élaboration d’un monde commun

Revue des sciences sociales, 2023

Prenant appui sur un régime de justification civique, les acteurs mobilisés testent différentes formules de composition du commun visant tout à la fois à contraindre l’expansion urbaine, juguler les pressions exercées sur la zone agricole, limiter des phénomènes de banalisation des paysages, contrer la fragmentation des écosystèmes et considérer d’autres modes de production et consommation.. pour augmenter le mieux-être collectif. Témoignant