L’animal : une source d’inspiration dans les arts (original) (raw)

L’animal : entre urbanité, esthétique, et politique

Carnets de géographes, 2013

Ce document a été généré automatiquement le 10 décembre 2020. La revue Carnets de géographes est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.

L’animal dans la peinture de Roelandt Savery (publié in Au risque de l’existence : le mythe, la science et l’art, EUD, 2009, p. 209-219)

Les animaux, les paysages et les bouquets floraux constituent les grands thèmes de la peinture de Savery, mais son oeuvre est en particulier un des témoins majeurs du processus au terme duquel l'animal devient un objet d'intérêt en soi, et non plus un simple élément d'un paysage -un processus qui commence dans la seconde moitié du XVI e siècle et s'observe en particulier dans la peinture et la tapisserie flamandes. Avant de se demander dans quelle mesure sa peinture est encore susceptible de nous toucher aujourd'hui, il convient de repréciser le contexte de l'activité picturale de Savery. En ce qui le concerne, le qualificatif de flamand demande à être relativisé dans la mesure où, comme l'indique Georges Marlier, c'est, 1 du fait des guerres de religion, « hors des frontières des anciens PaysBas que s'élabore alors la peinture flamande vivante » 1 .

L’Écrivain, l’artiste et l’animal : portrait de groupe

L'Esprit Créateur, 2011

LA FAVEUR DE SON BESTIAIRE foisonnant, la littérature du XIX e siècle tisse des liens particuliers entre l'écrivain et la figure animale, soit qu'elle dote les animaux de la faculté de se raconter comme le Chat Murr d'Hoffmann dont l'« autobiogriffure » a été analysée par Sarah Kofman 1 , soit qu'elle invente des fables dans lesquelles le poète, artiste ou écrivain, est métaphorisé par l'animal, comme « L'Albatros » de Baudelaire, soit encore qu'elle insiste sur les affinités spéciales qui lient aux bêtes « les amoureux fervents et les savants austères 2 ». Dans les années 1830 la pilosité débridée des Jeunes-France revendique une part d'animalité. Philothée O'Neddy les compare avec « leurs crins vagabonds » à des « chevaux sans mors ni cavaliers 3 ». Les portraits et les caricatures des artistes romantiques, Chateaubriand, Berlioz, Delacroix, Hugo, ébouriffent la crinière du génie. À travers le surnom adopté par Petrus Borel, « le lycanthrope », s'affiche une hybridité sans doute fondamentale dans les représentations qui nous intéressent. L'artiste et l'écrivain composent avec les animaux, coexistent avec eux. Sous une forme apparemment plus anodine et réaliste, à la fin du siècle l'intérêt des journalistes pour les animaux familiers des écrivains témoigne de la perpétuation de cette proximité. Georges Docquois en fait la matière d'un ouvrage. Bêtes et gens de lettres (1895) rapporte ses visites chez les auteurs en vogue et ses entretiens avec ceux-ci à propos de leurs animaux de compagnie. Le couple animal/auteur témoigne des liens particuliers que l'écrivain (ou l'artiste) tisse avec le monde, et qui ne se limitent pas aux rapports sociaux. Il emblématise également le drôle de corps qu'est l'écrivain, sa personne composite, son moi pluriel, la chimère qui le constitue. Dumas ou Gautier en dressant leur autoportrait à travers les histoires de leurs bêtes 4 rusent avec l'autobiographie, préférant suggérer par l'intermédiaire de leur « ménagerie intime » un « moi » kaléidoscopique et polymorphe, aux frontières floues. Si Gautier évoque la tribu de rats blancs apprivoisés qui prolongent et disséminent son corps, Baudelaire présente au lecteur la « ménagerie infâme » de « nos cerveaux », où grouille « un million d'helminthes », mais aussi « les chacals, les panthères, les lices, / Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents » (Baudelaire 50).

L’imaginaire de la chasse : les objets d’art animalier

Magazine Gaspesie, 2015

Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.

L’animal, enjeu de la recherche

Histoire de la recherche contemporaine, 2015

Ce document a été généré automatiquement le 30 septembre 2016. © Comité pour l'histoire du CNRS L'animal, enjeu de la recherche L'animalité n'en finit pas d'interroger l'humanité de l'homme