A. Chankowski & V. Chankowski, La présence grecque en Thrace intérieure: l'exemple de Pistiros, dans Pallas 89, 2012 (original) (raw)

"Athènes, cité comme les autres. La figure de l'étranger et la question de la différence politique dans le Ménexène de Platon", Ideação 34, 2016, p. 17-38.

Dans le Ménexène de Platon, l'Athènes démocratique est représentée et se représente elle-même comme différente de toutes les cités étrangères et comme supérieure à elles. Cet athénocentrisme ironique n'a pas échappé à la plupart des commentateurs du dialogue. Mais Platon ne s'arrête pas là : ma thèse est que, dans le discours même où Athènes prétend se distinguer des peuples étrangers, qu'il s'agisse des Barbares ou des autres Grecs, Platon annule ces différences en montrant qu'Athènes partage en réalité les traits qu'elle prête à ses ennemis. En d'autres termes, par un jeu discret de tensions et de déplacements, Platon porte l'athénocentrisme à son comble et le détruit en même temps, que ce soit dans le prologue du dialogue ou dans l'oraison funèbre centrale prononcée par Aspasie et rapportée par Socrate. Est ainsi posée indirectement dans ce dialogue la question de savoir ce qu'est la véritable différence politique. C'est ce double jeu simultané d'édification et de destruction d'oppositions entre Athènes et les autres cités que je me propose d'examiner dans les passages du Ménexène où les étrangers sont mentionnés.

« Istros, la Thrace et les Perses à l’époque de Darius », dans L. Gallo et B. Genito (éds), «Grecità di frontiera». Frontiere geografiche e culturali nell’evidenza storica e archeologica, Atti del Convegno Internazionale, Napoli, 5-6 giugno 2014, Alessandria, 2017, p. 1-25.

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"Inclure/exclure: la cité de Platon face aux étrangers", Revue Cités, Puf, N°68, 2016, p. 75-88.

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« Le ‘centre’ et la ‘périphérie’ en question : deux concepts à revoir pour les diasporas », dans L. Martinez-Sève (éd.), Les diasporas grecques du VIIIe à la fin du IIIe siècle av. J.-C., Pallas, 89, 2012, p. 57-76.

Le modèle centre-périphérie -si l'on peut véritablement parler d'un modèle -peut être interrogé à deux échelles : la perspective géographique, en étroit rapport avec la thématique de la mobilité et des réseaux qui, par leur nature réticulaire, semblent rendre ce modèle désuet ; ou bien par le biais des identités et des contacts des Grecs avec les populations locales, dans l'espace dit « colonial », qui posent d'emblée le problème du rapport entre la cité et son territoire, et du territoire même avec ses marges, les eschatiai. Avant de mettre en perspective ces questions complexes, il convient néanmoins de nous interroger sur les concepts avancés : de quel(s) « centre(s) » et de quelle(s) « périphérie(s) » peut-on parler, dans le contexte d'un essaimage grec tantôt spontané tantôt programmé, caractérisé avant tout par la plasticité des frontières ?

(avec A. Garcea) « Les citations d’auteurs grecs chez Priscien : un premier état de la question », Letras Clássicas (São Paulo) 11 (2007, mais publié en 2012), p. 71-89

L'article présente l'étape préalable d'une étude d'ensemble sur les citations grecques chez Priscien. Ces citations sont restées un peu aux marges des recherches sur l'histoire de la grammaire et ont intéressé davantage les éditeurs de textes grecs. Une première série de questions porte sur la transmission du texte. D'un côté, il y a des manuscrits qui réduisent de façon systématique la presque totalité des passages en grec. De l'autre côté, ceux qui les transmettent ne représentent pas une source toujours fiable; dans les éditions humanistes, par exemple, il faudra songer, plutôt qu'à de vraies leçons, à des conjectures et ajouts faits par les mêmes humanistes qui préparaient en parallèle les premières éditions des classiques grecs. Outre ce type de problèmes, il demeure un certain nombre d'incertitudes sur la structure argumentative de la démonstration grammaticale de Priscien, car celui qui chercherait des correspondances parfaites entre ces différents niveaux risque de rester souvent déçu. Un autre problème consiste encore dans la fiabilité des renvois proposés par Priscien, vu qu'il peut y avoir des cas de non-coïncidence entre ses références et les informations dont nous disposons par ailleurs. L'article s'achève par une liste récapitulative des auteurs et oeuvres cités par Priscien et, finalement, par une étude de cas des citations d'Aristomène chez Priscien.