Preuves et objectivité : l’inégalité des exigences scientifiques dans les études du genre et des sexualités (original) (raw)

Filles et garçons : tous (in)égaux devant la culture scientifique ?

2018

Il n'est pas donné à tout le monde de devenir un ou une scientifique, et les études en sciences comme les professions auxquelles elles donnent accès, exception faite de la médecine et assimilées, restent l'apanage des hommes. Il s'agit ici de chercher des explications à ces processus d'exclusion des filles du côté des objets et des contenus culturels scientifiques, en interrogeant d'abord leur production et leur médiation puis en se demandant, à partir d'une étude de cas auprès d'une cinquantaine d'enfants, en quoi consistent les loisirs scientifiques des jeunes de milieux populaires, et si leurs usages de ces produits reproduisent et légitiment ou non des stéréotypes de genre.

Rapports égalitaires dans la production des savoirs scientifiques

Vie sociale, 2017

La recherche en santé mentale constitue un domaine dans lequel le monopole des chercheurs sur la production de la science est particulièrement fort. Mais c’est également un domaine de recherche dans lequel ce monopole est disputé comme en témoignent les revendications, depuis les années 1970, de regroupements de personnes avec une expérience vécue des problèmes de santé mentale. Leurs critiques envers la production traditionnelle de la science ont contribué à l’essor d’approches participatives des savoirs expérientiels de ces personnes. En nous appuyant sur une analyse de la littérature anglo-saxonne nous présentons, dans cet article, plusieurs types de recherche participative en santé mentale, leurs épistémologies sous-jacente et discutons de leur contribution au développement de rapports plus égalitaires dans la production des savoirs scientifiques en santé mentale.

Femmes, genre et sciences : du sexisme moderne ?

2013

La recherche sur les inégalités de sexe dans les sciences connaît un développement exponentiel depuis les années 1980. Un premier corpus porte sur la démarche scientifique en elle-même, s'interrogeant sur les effets des inscriptions sociales des individus dans le processus de production des connaissances, ainsi que sur le rôle historique des sciences dans la reproduction et la légitimation des inégalités de sexe. Un deuxième corpus s'intéresse aux parcours professionnels des femmes et, notamment, à leurs difficultés d'accès aux échelons supérieurs de la carrière scientifique et aux éventuelles spécificités dans leurs manières de « faire science ». Ces recherches se sont développées dans la foulée des mouvements sociaux des années 1970, contre l'exclusion des femmes du pouvoir. Or les activités scientifiques occupent une place stratégique dans les « économies de la connaissance » et c'est en Doeuff, 1998 ; Mosconi, 1994]. Un champ de recherche marqué par une pluralité de perspectives d'analyse

Gender studies et études de genre : le gap

Travail, genre et sociétés, 2012

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