Architectes soviétiques, ou le socialisme à façade presque humaine (original) (raw)
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L'architecture socialiste bulgare: une histoire a trois vies
L’architecture bulgare de la période socialiste (1944 – 1989) forme aujourd’hui un patchwork curieux qui poncture la majorité des villes en Bulgarie. Quels phénomènes se cachent derrière la complexité particulière de cette architecture aujourd’hui et pourquoi ne connaissons-nous pas son passé? Depuis 1944 l’architecture socialiste bulgare connait trois vies. Elle est née sous le régime socialiste bulgare en tant qu’instrument politique mais au cours de cette période elle incite également une forme de libération et d’expérimentation architecturale jusqu’en 1989. Après la chute du régime socialiste cette architecture commence une nouvelle vie de négation du passé qu’elle représente. Au terme des années 2000, prenons l’année 2007 comme repère, la génération qui n’a pas vécu consciemment le régime socialiste atteint l’âge de se forger une opinion, la période de transition politique est finie et la Bulgarie entre dans l’Union Européenne. Ces événements corrélés mènent à la troisième vie de cette architecture : celle d’une reconnaissance sur le plan théorique et pratique.
La théorie des ruines d’Albert Speer ou l’architecture « futuriste » selon Hitler
RACAR : Revue d'art canadienne, 1991
This article reflects upon a few pages of Albert Speer’s memoirs on the Third Reich, in which the man who was Hitler’s first architect from 1934 to 1942, after a twenty-year term of imprisonment, offers his theory on the value of ruins. The architect himself considered this an active factor in establishing his privileged relation to the Führer, a theory that conceived the Reich’s official buildings in view of the beautiful ruins they would produce after centuries of neglect. This projective (instead of retrospective) treatment of the ruins, of which the modern period offers many an example, becomes a pressing issue with such a cumbersome and fundamentally anti-modern heritage as Third Reich constructions. Speer’s anticipation of the Antique-cum-Romantic inspired ruins was to impose stylistic, economic and pragmatic constraints on his projects for which the functional necessities of the present became less important than the programmed revelation of Nazi imperial glory. The counterpa...
Shanghai : un urbanisme « à visage humain » ?
2018
Depuis la tenue de l’exposition universelle de 2010, Shanghai tente d’afficher l’image d’une ville en capacité d’offrir des aménagements plus respectueux de l’environnement contribuant à une amélioration de la qualité de vie. Cet article vise à montrer qu’un aménagement produit à l’échelle locale – loin des aménagements monumentaux médiatisés – peut constituer un point fort de la production urbaine, un exemple contribuant à alimenter cette identité recherchée de ville moderne préoccupée par la durabilité de ses interventions. Grace à un dispositif d’acteurs singulier combinant secteurs public, parapublic et privé, la Gubei Pedestrian Promenade (GPP) réalisée dans l’arrondissement ouest de Changning, a posé les principes d’un urbanisme durable dix ans avant la publication du nouveau Schéma directeur de Shanghai réorientant les modes de faire la ville. Cette opération pourrait, en 2016, être vue comme une manifestation de cette nouvelle façon d'envisager la ville
Naissance d'un édifice soviétique : aborder et faire parler les archives d'architecture
Slovo
Pour mise en ligne sur Épisciences. The buildings that comprise my research corpus encourage me to question my archival approach to architecture in a socialist environment. The study of an architectural project requires looking at the constraints, the reasons for the construction, and the interpretation. Architectural archives are also research objects in themselves. Indeed, there are several components that should be studied in parallel with the buildings: “administrative”, “graphic”, “oral” and “in-situ”. This paper is an opportunity to become familiar with the different sources invoked in architectural analysis. Les édifices qui constituent mon corpus de recherche m’incitent à questionner mon approche archivistique concernant l’architecture en milieu socialiste. L’étude d’un projet architectural demande que l’on s’intéresse aux contraintes, aux raisons de la construction et à l’interprétation. Les archives en architecture constituent également des objets de recherche en eux-mêmes...
La valeur patrimoniale de l’héritage architectural et monumental soviétique est parfois remise en question, voire niée ; mais il arrive aussi qu’elle soit, au contraire, mise en valeur. Cet intérêt variable et ces discours multiples, exacerbés depuis le milieu des années 2000, témoignent avant tout de la diversité de mémoires de la période soviétique et de la dissonance de ce patrimoine. À partir d’études de cas à Moscou et à Ekaterinbourg, cet article met en évidence les réinvestissements pluriels du patrimoine architectural soviétique. Ainsi, le redéploiement dans l’espace urbain de traces matérielles évoquant la grandeur du passé stalinien, allant de la restauration à la reconstruction de monuments, tout autant que la destruction de bâtiments ou encore les mobilisations citoyennes en faveur du patrimoine d’avant-garde, sont analysés pour éclairer les usages politiques et sociaux du passé dans la Russie contemporaine.
«Mort de l'homme» en architecture
Symposium, 2015
Cet article expose les linéaments d'une recherche en cours. Celle-ci se base sur l'hypothèse que certaines tendances de l'architecture contemporaine, malgré des formes a priori dissemblables, développent un espace architectural d'une profonde cohérence, nouvelle épistémè de la pratique architecturale. Autrement dit, nous nous posons la question de savoir quelles sont les conditions qui rendent possible une certaine architecture contemporaine. Mais pour nous, l'effort épistémologique n'est pas une ϔin en soi; notre recherche ne vise pas à opposer certaines formes à d'autres, mais plutôt à montrer les nouvelles possibilités que recèlent les formes créées à l'aune du nouveau paradigme. Par nouvelles possibilités, nous entendons une évolution de l'habiter pouvant déterminer de nouveaux rapports entre les hommes, ainsi qu'une relation renouvelée à la nature. Est-ce trop demander à l'architecture ? Si l'on considère que d'un côté bien des choses-la majorité de ce qui se construit-se bâtissent sans architectes et que de l'autre des bâtiments « signés » à l'originalité outrée servent à étancher la soif d'images publicitaires de la société du spectacle, non, il ne nous semble pas déplacé de chercher à savoir si certaines formes architecturales répondent à la question du vivre autrement (vivre ensemble autrement). tecture rendu possible par la disparition de l'image de l'homme en 1 Michel Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, ͧͤͤ͟, p. ͣ͡͡.