"Ancrage et circulation d'un culte au Moyen Âge. Le dossier hagiographique de saint Baudile de Nîmes", Revue d'histoire de l'Église de France, t. 107 (n. 259), juillet-décembre 2021, p. 185-210. (original) (raw)
Related papers
Résumé : Une campagne de sondages archéologiques a été organisée dans le sanctuaire de S.Abbondio à Pompéi en 2008. Outre l’aspect méthodologique qui concernait la fouille interdisciplinaire d’un lieu de culte consacré à Loufir-Dionysos, il s’agissait en particulier de tenter de préciser le phasage et l’histoire de ce sanctuaire bien connu de Pompéi. L’une des questions posées restait la datation du temple dorique implanté sur une petite colline, aujourd’hui fortement érodée, qui surplombait la vallée du Sarno. Les quelques données semblent désormais montrer que la colline était certes occupée depuis longtemps, l’âge du bronze et l’époque archaïque, mais aucun témoignage probant ne permet pour l’instant d’affirmer la présence d’un lieu de culte antérieur. La construction du temple est, elle, fixée vers le milieu du IIIe siècle av. J.-C. Un autre élément important du dossier consiste sans doute dans la datation proposée de la rampe et de l’autel inscrit qui seraient postérieurs au temple. En revanche, il n’y a aucune trace visible de la présence d’un thiase avant l’époque impériale. L’étude est complétée par une analyse du matériel archéologique découvert anciennement et lors des fouilles récentes : inscriptions, fronton, céramique, os animaux et restes carpologiques. Summary : An archaeological campaign was carried out in the temple of S. Abbondio at Pompeii in 2008. As well as the methodological aspect, which concerned the interdisciplinary approach of a cult place dedicated to Loufir-Dionysos, the aim was to try to describe the phases and the history of this well-known sanctuary at Pompeii. One question was the dating of the Doric temple located on a small hill, today eroded away, overlooking the Sarno valley. The data collected seem to show that the hill had been occupied during the Bronze Age and in the Archaic period, but there is at the moment no evidence of an earlier cult place. The construction of the temple took place in the middle of the third century BC. Another important element is the dating of the ramp and the inscribed altar, which would be later than the temple. There is, however, no trace of a thiasos before the Imperial period. The study is completed by an analysis of the archaeological material discovered in the ancient and new excavations: inscriptions, reliefs of the pediment, pottery, animal bones and plant remains.
Au sein des apparitions divines, celles des saints intercesseurs occupent une place particulière. L'archange saint Michel est un exemple singulier, chacune de ses interventions terrestres ayant marqué un terroir par la mise en place d'un sanctuaire. L'étude de la diffusion du vocable -le nom du saint auquel une église doit son appellation -permettra de connaître l'écho qu'a eu son culte à l'intérieur d'une province traversée par les voies de communication raccordant le centre de la France à Rome, mettant ainsi en relations les principaux sanctuaires michaéliques. Il s'agira de comprendre le rôle joué par l'archange au coeur du Moyen Âge malgré l'absence de manifestations connues, avant de s'intéresser à la désaffection de son culte. Le 8 mai 490 eut lieu sa première apparition en Occident au Monte Gargano, terre hellénisée dans le nord des Pouilles. Saint Michel ordonna à l'évêque Lorenzo Maiorano de lui consacrer un lieu de culte avant de réapparaître en 492 et 493, réaffirmant son intérêt pour le site qu'il marqua de l'empreinte de son pied au « IX e siècle seulement » 2 . En 708-709, il choisit le Monte que dicitur tomba (Mont Saint-Michel) pour se manifester, ordonnant à l'évêque d'Avranches Aubert l'érection d'un oratoire à l'exemple du Gargano. Enfin, à la veille de l'an mille se développe un 1 Doctorant Université de Grenoble, thèse en cours intitulée Du lieu de culte à l'Ecclesia. Espaces, Réseaux, Édifices à la croisée des diocèses de Die et de Grenoble (XII e -XVI e siècles), sous la direction de Dominique Rigaux. Une partie des conclusions présentées ici (figures 2, 3 et 4) sont issues de ces recherches. 2 Anne WAGNER, Les Saints et l'histoire : sources hagiographiques du haut Moyen Âge, Paris, Bréal, 2004, p. 8.